mercredi 8 novembre 2017

T'imaginer dans ton nouveau monde. Me demander ce que tu fais, quelles pensées dansent dans ta tête, à quoi tu rêves... Tenter de te regarder vivre, revivre ton corps quand il habite l'espace, retrouver ton geste quand tu portes une cigarette à ta bouche, poser mes yeux sur ce mouvement de la tête que tu as parfois, quand tu lis, quand tu travailles, toucher à nouveau tes mains...
Je t'aime.
Fermer les yeux et repartir en ce geste si tendre, si fort que tu as eu une fois quand tu as porté ta fourchette à ma bouche et m'as fait goûter ce que tu mangeais, ce moment absolu et lisse, ce moment tendresse... Ta bouche qui s'est légèrement entrouverte quand j'ouvrais la mienne. Ce petit truc qui rend une histoire si charnelle, si réelle...
Je t'aime.
Tu sais pourquoi je t'ai tant regardé, tu le sais maintenant : pour toute cette mémoire qui me parle de toi et de nous. Pour toute cette absence que j'efface dans un retour vers hier. Et je t'ai regardé, regardé... à m'en brûler les yeux et pour cette lettre qui ne s'arrête pas et qui te parle, où que tu sois, quoi que tu vives... Pour t'aimer même quand tu partages la vie d'une autre...
Pour t'aimer.
T'aimer tout au long de ces mois qui me sont voyages. T'aimer.
Mon bel infini. Mon homme devenu mon coeur. Ouvre les bras que je vienne habiter un instant de nous, que je retrouve ton odeur, que tout devienne lisse en moi, et toutes ces lumières qui s'allument partout. Ouvre tes bras. Je t'aime.
Je t'aime.

MMD




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