jeudi 9 novembre 2017

Mon marcheur d'éternité...

Encore une musique pour nous, de nous, pour les moments où nous vivons vers l'autre et en l'autre.
Juste un piano et mes mots que je dépose à ces notes. Mes mots de l'absence. Pour que cette dernière devienne une histoire à écrire, à rendre au coeur.
Un jour je t'ai dis " Je t'aime pour ma vie", pour LA vie. Non pas cette vie qui nous attendait quand nous étions jeunes et en train d'empoigner le monde mais pour la vie qui me reste, celle où j'ai laissé mes passés loin derrière, celle que j'ai entamé pour ce qui reste de ce cycle. Je t'aime pour la vie, pour ma vie. Tu y es venu dans cette vie. Alors mes années sont rendues à l'éternité. Une éternité amour, une éternité à être tienne. Une éternité en forme de renaissance. Une éternité où je suis moi, enfin moi, pleinement moi, consciente de mon corps, consciente de mon coeur que j'avais abandonné au seul amour pour mes fils, consciente de ce que je peux faire et de ce que je fais. Une éternité où une odeur de mer et un rêve de bateau et un homme à aimer sont fenêtres ouvertes aux larges.
Une éternité qui a pris la forme de l'immuabilité d'une constellation belle à pleurer et que tu as écrit en moi là bas.
Je t'aime.
À l'infini de tes murmures, au sens de ce que nous dessinons, aux couleurs et à la lumière qui dansent en moi, à ta voix, à tes mains d'homme, à ton grand corps d'homme, à ta puissance d'homme, à tes forces qui me tiennent, à la beauté de ce qui vit en toi, à l'amour et à ton coeur si grand, si blanc, si ouvert aux autres, à tes yeux qui feuillettent un livre et une lettre infinie, au frisson d'un geste, à toi...
À toutes ces vies qui, au bout du bout, ne sont qu'une, petites choses après petites choses. Et nous comme dentelle des sentiments et d'une écriture musicale. À une rencontre, si belle rencontre et moi qui suis honorée de t'avoir rencontré, enfin, d'avoir grandi sous ton regard dans la douceur et la force d'une histoire peu banale où deux cicatrices se sont touchées du bout des doigts pour inventer un possible.
Rien n'est jamais facile mais nous avons eu la chance de nous regarder en ce que nous sommes. En tous cas pour moi c'est ainsi que je le vis, que je te vis, comme une belle chance qui m'est offerte, une lumière remontée du fond de l'abîme.
Tu es ma belle histoire, mon si bel amour, mon homme magique, mon homme bonheur.
Et oui, tu as raison, tu habites en moi, je te porte mon marcheur d'éternité. Mon arpenteur de notre monde, mon homme de la mer, mon homme espaces, mon homme fait pour voler, mon homme qui a tutoyé le monde. Tu es mon libre. Dans notre nous tu es si libre, si libre... Si immense. C'est ainsi que je te vois, que je te reconnais. Non pas arrimé à la banalité d'une misère intellectuelle, d'une famine de l'esprit, d'une pauvreté de la vie... Je t'ai eu immense, je t'ai eu en ce que tu es réellement. Gratitude infinie pour ceci.
Si tu acceptais de t'entendre s'effacerait peut-être cette amertume qui passe souvent sur ton visage, ce truc de ceux qui ont accepté le schéma dans lequel on les enferme.
Regarde toi par mes yeux et regarde l'homme que tu es : tu es beau, tu es sensible, tu es tendre, tes peurs te rendent émouvants, tes fragilités sont ton humanité, tes faiblesses et tes forces sont toi, tes désirs offrent une vie à une peau et font d'un corps une poésie érotique...
Je t'aime.
Inconditionnellement. Dans la douceur, dans la tendresse, dans la faim et la soif, dans le feu et dans les larmes. Ces dernières ne sont que les notes de l'âme. Elles sont...
Et je suis là à t'aimer encore et encore. Cela t'étonne-t'il? Je sais que tu ne comprends pas parfois.
Regarde moi, pose tes yeux en mon amour et entends moi, entends tous ces mots qui ne t'idéalisent pas mais qui te voient tel que tu es : mon amour d'homme, mon amour amour. Mon étoile qu'une hystérie perverse tente d'éteindre afin de donner un sens à ses névroses profondes. Il est toujours plus facile de "tuer" l'autre que de se regarder. Tellement plus facile...
Alors ne lâche pas mes doigts. Une vie nous attend. J'y crois. Crois aussi.
À t'aimer et à te laisser m'aimer Nous se bâtit dans ce temps entre-deux où nous sommes éloignés, où tu viens dans un lever de soleil.
Tu me dis que je te manque. Comment te dire le manque de toi? Comment te faire comprendre l'épaisseur de ces heures sans toi? Où trouver les mots? Je ne les ai pas. J'ai peu de mots.
Je sais juste que je t'aime et qu'un jour je serai là à tes côtés, quelque part dans ce monde, peut-être au bord de la mer, peut-être à l'autre bout de la terre.
Tu me rends femelle. Je ne sais rien faire d'autre que m'occuper de mon homme et j'ai ces envies là, ces envies de douceurs partagées.
J'aimerais prendre soin de vous, m'occuper à vos côtés, t'aimer, vous aimer, vous raconter combien vous êtes précieux dans vos vies, dans ce que vous êtes, écrire que vous êtes, que tu es mon unique.
Mon unique. Mon mot premier. Ma note. Ma musique.
Je t'aime.
Cette nuit fais moi l'amour, non pas la banalité du sexe, mais l'amour : aime moi dans un silence partagé, dans une pénombre, nos immobilités amoureuses pour chuchoter à l'autre, chuchoter l'autre. Pas le sexe. Faire l'amour, c'est à dire construire l'amour, le faire, le rendre doux. C'est cela faire l'amour : le vivre dans des doigts posés sur une étendue de peau et dans le silence homme / femme amants du coeur de l'autre. Faire l'amour parce qu'aimer est une respiration et un impossible rendu aux possibles. Alors je te fais l'amour au long de ma lettre infinie et de ce blog qui te parle là bas. Je te fais l'amour : je t'aime.

MMD



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