jeudi 16 novembre 2017

À ta voix... à elle et au frisson qui rend toute chose belle. À ta voix.
À la musique en elle et moi qui chavire à chaque fois, qui m'enfonce en elle, qui la porte en collier, en bracelets, en bagues, qui la pose entre mes seins, en cet espace fragile et chaud, qui la promène sur ma peau du manque de toi.
Tu es si beau en ta voix, en ton rire, si beau. Si beau. Ta voix te ressemble. Elle est multiple. Et moi j'en écoute la tessiture et en l'écoutant je te regarde. Jamais une voix ne m'aura été si plénitude, si sensation d'être là où je dois être.
Tu m'as offert ce cadeau précieux le soir où nous avons ouvert les yeux sur nos infinis; tu l'as déposée en moi dans tes premiers murmures du désir; je l'ai écoutée, elle fut ma musique. Elle est ma musique des jours, ces jours de grandes marées, quand tout devient si puissant, battement et houle.
Elle est cette pénombre et ta voix qui raconte les blessures, la peine immense. Elle est en ta main qui soudain s'éveille à ma présence. Elle est dans ce lent basculement vers nous. Elle est dans cette pièce où un homme et une femme ont enfermé le monde et ne savent pas encore qu'ils entament une nouvelle histoire et que leur vie vient de renaître. Elle est cet infini soudain immobile qui s'est allongé à nos bouches quand je t'ai embrassé. Elle a le goût de tes lèvres, elle est le son de ce murmure là haut quand je t'ai regardé éperdue et que tu as chuchoté, à ta manière désir, un peu rauque, ce léger souffle, cette émotion...  Elle est en moi pour l'éternité.
Regarde la cette éternité. Tu y es. Tu y es arpenteur de ma poésie amoureuse. Tu es le mot et l'alphabet, tu es les lettres et la parole. Tu es la couleur mise en eux. Tu es ce piano si doux, si beau. Tu es mon homme aimé. Tu es celui qui me fait danser et qui permet toutes ces conversations silencieuses.
Tu nous inventes des moments à venir. Tu m'offres encore et encore.
Un jour je t'ai dit " nous vieillirons ensemble". Oui amour mien. Nous vieillirons ensemble. Et j'aurai le bonheur et la chance de terminer ce cycle prés de toi, à te regarder doucement, à t'aimer, à être aimée par toi mon magnifique. J'aurai le privilège, ce privilège rare de ceux qui ont trouvé leur atome : celui d'être tienne.
Je le suis déjà tienne, corps et âme, esprit et peau, écriture et mots. Tienne. Tellement tienne. Et cela suffit à ma vie.
Tu es dans ma vie. Je ne demande pas plus. Je t'aime. Je t'aime.
J'aimerais être là, à t'aimer dans ta vie physique, à t'aimer comme tu dois l'être, à t'espérer, à t'effleurer, à te dire que je te désire, à te regarder vivre et à remercier le ciel.
Tu es mon miracle permanent.
Mon amour, mon amour.
Je t'aime.
J'aime t'écrire quand tu dors. Ainsi je peux te regarder pleinement. Je peux te toucher légèrement, dessiner ton corps, laisser mes doigts écrire doucement sur ta peau mes mots de femme en amour de toi. Je peux t'entendre respirer, m'attarder sur tes paupières fermées, suivre ton visage qui s'apaise, peindre tes joues, laisser ma main sculpter ton front, attraper tes cheveux, ce petit truc un peu plus rugueux, descendre vers ton menton, me noyer dans ton cou, ouvrir l'espace de ta poitrine avec ce petit creux, la douceur de ta peau... Suivre ton odeur. Je te regarde dormir. Je suis la ligne de tes jambes, je vais jusqu'à tes pieds. Je les trouve beaux. Tu ris quand je te dis ça mais c'est vrai : j'aime tes pieds. Comme j'aime tes bras, le reflet doré sur ta peau. Comme j'aime tes mains, tes doigts, phalange après phalange, leur délié et leur force, leur douceur et leur puissance.
Et je pose mes mains à ton dos, dans le creux de tes reins. Je connais chaque méplat, chaque chemin de toi, chaque odeur, chaque sensation en ma paume.
Je te recrée du bout de ma langue, ce goût un peu salé de ta peau, ce léger parfum...
Et me voilà moi femme tienne, femme si amoureuse, femme si heureuse, en train de te redire les mots de mon désir de toi, de mon manque de toi.
Je t'aime.
Merci pour ces moments de ta voix. Merci parce que je te manque. Merci pour ton amour de moi et de nous. Merci de me partager avec eux, les merveilles et de m'évoquer. Merci de me rendre vivante. Merci pour les balades à venir. Merci de m'avoir prise dans ta vie, dans votre vie.
Je t'aime.
Regarde moi, je suis là. Et je lève la tête vers toi. Tu vas poser ta bouche sur la mienne et tes mains descendront le long de mes hanches.
Bientôt...
Je t'aime. Tu me manques.
Je t'envoies la musique de nous de cette nuit, cette si belle nuit où je te respire et où je rejoins ton sommeil pour que ton corps enrobe mon corps de paix et de plénitude et permette le sommeil, enfin.
Je dors si peu depuis que tu es parti. Tu habites aussi mes nuits et mes sommeils oh mon homme amour...
Tienne.
Je te atome et je te mien.

MMD




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