jeudi 30 novembre 2017

Nous nous rêverons encore longtemps. Pour que le monde continue sa danse et ses rondes, pour accomplir, pour nos corps, pour nos âmes, pour toutes les libertés.
Nous nous rêverons parce que nous sommes nés il y a tant de millénaires et que fut chuchoté au livre du temps qu'un homme de là-haut viendrait à la rencontre d'une femme d'ici; l'eau et les vents, la mer et le sable.
Nous nous rêverons pour rester en vie.
Je ne te quitterai pas. Peut-on quitter son sang? Je ne te quitterai pas. J'ai appris le mauvais pour rencontrer le beau et la lumière. J'ai vécu pour te retrouver. 
J'ai offert au monde mes fils puis j'ai largué les amarres, je suis partie vers la vie qu'il me reste à vivre. J'ai abandonné le matériel, le superflu qui englue dans de fausses nécessités, j'ai osé. J'ai osé amour mien. 
Et je t'ai osé. Et je t'ose. Et je t'oserai. Parce que c'est toi. Parce que j'ai basculé en toi. Parce que je n'ai pas choisi et que je découvre la flamboyance du lâcher prise, de l'acceptation. De la soumission à son destin.
Je t'ai osé mon étoile, mon merveilleux, mon magnifique.
Et, depuis, je suis vivante. Tellement vivante. Tellement réceptive à tout.
Je t'ai osé et j'ai reçu le monde en cadeau. 
Je ne te quitterai pas. Je veux être ta compagne, ton amour, tes mots. Je veux le moment et l'infini. Je veux ton sourire et tes yeux. Je veux tes mains, tes silences, tes voyages vers moi, tes élans et tes retraits. Je veux te regarder t'éveiller. Et tout ce qui nous attend et tout l'amour à faire et tes doigts sur mon épaule et ton odeur comme écharpe.
Je t'ai osé, malgré la peur, malgré les conventions. Je t'ai osé, même dans ce ici si sclérosé, si rigide.
Je t'ai osé en mes mots, en ma poésie, en ma Lettre Infinie. 
Je t'ose heure après heure, souffle après souffle pour que tu vives pour l'éternité dans les mots d'une amante. Pour que s'estompent tes blessures passées. Pour que les années qui te viennent te soient douceur et certitude qu'une femme t'aime à la hauteur de ton regard et de ton intelligence.
Je t'ose pour que tu te souviennes que ton corps a rendu mon corps musiques et désirs.
Je t'ose pour que des musiques brodent ta vie, tes hauts et tes bas, tes courages et tes peurs, tes abandons à toi, à nous, tes colères, tes murmures...
Je t'ose à la mesure de notre rencontre dans cet endroit improbable.
Je t'ose même quand j'ai mal de toi, quand tu es dur. Il en faut de l'amour pour un homme pour accepter ce même homme dans ses qualités et ses défauts... Je l'ai cet amour.
Je t'aime et je ne te quitterai pas. 
Tu continueras à m'inventer et à apprendre nous. Tu continueras à me rêver. Tu continueras à imaginer... Tu m'oseras comme tu m'as osée de façon si belle et si courageuse...
Un soir, sur une terrasse, j'ai osé lever mon visage vers ton regard dans la pénombre et poser mes yeux en tes yeux. Cette nuit là je suis revenue au monde. Je t'ai regardé et j'ai déposé mes fractures, mes fragilités en tes mains, non pas pour que tu deviennes dépositaire de mes histoires douloureuses, mais comme signe de confiance totale, d'abandon à l'autre, pour que tu saches qui j'étais et que tu voies ce que tu me permets, mois après mois.
Je t'ose dans la confiance en toi. Pour la première fois depuis ma mère, j'ai accepté de faire confiance à quelqu'un. C'est toi.
Alors quand tu entendras de mauvaises paroles contre toi, quand elle te rabaissera, quand elle continuera sa vie sans t'entendre, sans t'aimer, sans respecter l'homme magnifique que tu es, appelle moi dans ta mémoire et dis toi qu'une femme t'aime dans ta plénitude, qu'elle a sa tête posée sur ton épaule et qu'elle te suivra au bout du bout, sans faillir, sans te faire du mal. Elle t'aime.
Je t'aime.
Tu me manques. Cette semaine je n'ai pas compris ton absence et tes silences. Mal. Très mal. 
Mais je t'aime.
Je t'aime.
Mais n'oublie pas d'où je viens. Ne me fais pas de mal pour rien. Ne tatoue pas ma peau de bleu. Ne me fais pas mal comme ça. 
J'ai eu assez mal avant toi. Tu n'es pas fait pour le mal. Tu es fait pour la tendresse et l'amour.
L'as-tu oublié? 
Alors si un jour tu ne veux plus de moi dis le moi mais ne me fais pas ça : ces mauvais silences qui sont si différents de tes vrais silences, ceux que j'aime. 
J'ai besoin d'être aimée aussi dans des petits gestes, dans des petits mots, dans des paroles.
Je t'aime. Et eux. 
Regarde moi amour mien, regarde moi et ne lâche pas ma main... 
Je t'aime mon lointain, mon homme d'infini, mon amour amour amour...

MMD


mercredi 29 novembre 2017

Tu es là. Dans la musique et dans ton silence.
Je t'aime. À le répéter, à le dire sans cesse, mantra amoureux, je finirai par le rendre monde, à colorier ce qui est à la lumière de mon battement de coeur quand je te rejoins dans ma mémoire, dans nous.
Penses-tu à moi parfois, de cette pensée qui ouvre quelque chose de chaud et de presque douloureux en nous? Penses-tu à moi?
Une musique te ramène t'elle vers moi?
Un paysage regardé me redépose t'il à la vie en tes yeux?
Quand tu allonges ton corps pour une nuit qui vient te souvient il de ce qui fut et dont je suis porteuse pour l'éternité?
Entends-tu parfois ma voix?
Je t'aime.
La femme que tu as fait naître par tes mains et ton amour vient-elle marcher dans ta mémoire?
Aimé, tant aimé, par delà la raison, par delà la morale éculée de ceux qui ont peur de la vie, de ceux qui emprisonnent l'amour, de ceux qui écrivent les barreaux des prisons...
Tant aimé.
Je t'aime mon homme des lointains, mon homme de mes intimes, mon homme amour.
Je t'aime.
Ne m'abandonne pas à tes silences. Je suis déjà seule au bord de ma mer intérieure.
De toi, je sais, j'ai le meilleur : ton coeur. Il me permet tout. Il permet mes batailles actuelles. Il permet mes rires. Il permet la vie qui bouillonne en moi. Il apaise l'absence.
Il permet l'amour.
Mais il ne comble pas le manque.
Tes petits signes me manquent.
Ils sont la seule chose qui reste "physique". Le reste c'est l'autre qui le possède : ta vie, les ballades, les repas partagés, les projets en commun, tes sommeils, eux, ta présence.
Je n'ai que ton coeur. C'est immense. Mais...
Je t'aime surement plus que tu ne m'aimes. Je n'y peux rien. Mon manque de toi...
Et, jour après jour, je te parle via ce blog et ma page. Je dépose mes mots d'amour pour que tu te saches aimé, profondément aimé pour ce que tu es. Et parce que je ressens ce besoin.
Où es-tu? Quand tu te renfermes dans tes silences je meurs un peu.
Je t'aime.
Homme mien.  Je t'aime. Je t'aime.
Tu me manques tant amour mien, mon coeur, mon ange, mon homme de ma vie.

MMD







lundi 27 novembre 2017

Je te toi...

Revenir au goût de ta bouche... recommencer l'apprentissage du long frisson que tes mains allongent à ma peau, toucher le miracle d'un abandon total, la découverte d'un plaisir profond.
Ré écrire tes mots. Les déposer ici pour que tes murmures soient ma lettre amoureuse.
Tu me manques. Je regarde toutes ces heures, tous ces jours, tous ces mois qui s'étirent.Je me regarde t'attendre. L'attente de son autre, du seul et unique mien, de ma merveille d'homme, de ma lumière en allée là-bas.
Et t'aimer. T'aimer à rester debout.
Du souvenir de ta peau je fais mes jours. De toi je m'invente une vie et un nous. Je te les offre de mon ici.
Je t'aime.
Cette nuit, dans ce "maintenant" qui s'est fait immobile, je pose mes doigts à ta nuque. Je dessine le lent chemin de ton odeur en ta peau, la caresse paresseuse qui grandit désir. Je sais la fragilité de l'attache, la sensation au bout de mes doigts quand ils passent en ton cou, la courbe de ton menton, la ligne de tes mâchoires, le gonflé de ta lèvre inférieure... Tous ces voyages de mes mains à ton visage.
Recevoir ton souffle... Et ton murmure. Le truc rauque qui habite alors tes mots... Ton Je t'aime qui se tatoue à mon corps et à mon coeur.
Et mon corps qui se plie, qui s'ouvre, qui se fait et se défait au rythme de tes désirs. Et la houle, la houle en mon ventre. Et la musique. Et ce qui devient sauvage en moi, terre en perpétuel recommencement...
Je t'aime.
Oh amour mien tu me manques. Je veux retrouver ce nous qui me rend à l'intelligence, à la beauté, à la paix, à l'amour, au monde. Je veux retourner en nous, là où je ne m'ennuie pas, là où je me sens forte et immense sous ton regard. Je veux repartir en toi qui permet ce nous, qui me permet d'être, qui me donne sens.
Et t'aimer, t'aimer. T'aimer pour que ta vie redevienne lumière. Pour que tu sois mon homme, rien que mon homme, mon homme à chérir, à écouter, à accompagner, à déposer au monde qu'il nous reste à vivre.
Et ouvrir mes bras à des rires d'enfants. Les refermer sur des histoires et des contes.
Aimer. T'aimer.
Compagne tienne.
Je t'aime. Je te Lettre Infinie, je te amoureuse, je te aimé, je te toi, toi et encore toi, mon bel univers, mon amour.
Je t'attends.
Je t'aime.

MMD

vendredi 24 novembre 2017

Ici et là bas...

Une absence aux paupières closes
rend une nuit à l'alangui
à la paresse amoureuse
amante
amie
ici

J'y pose mes lèvres

Tu dors
À ta nuit je veille

Et à ces paupières closes
je dépose ma bouche
marelle de cil en cil
une ombre s'allonge 

Un baiser se balance
léger léger
un rêve vient de s'éveiller

Entre une pénombre et une couleur
une nuit
une nuit où j'arpente ton sommeil
je m'y cherche
je t'y trouve
ici et là, et là bas et encore plus loin
un temps après les secondes
immobilités

Une absence aux paupières closes

J'ai embrassé tes yeux

M'as-tu reconnue?

J'ai embrassé l'absence aux paupières closes
et je me suis endormie

Ici et là

Plus loin, tellement plus loin
après les dunes
après les vents
après les terres abandonnées
après la brûlure des voyages et de la poussière
au pied du soleil qui se lève
une absence aux paupières closes
fait de ma bouche une note parfaite

Entre ici et là-bas
un mot d'amour

Mariem mint DERWICH




mardi 21 novembre 2017

Profonde détresse aujourd'hui. Ce pays m'aura tout enlevée, jusqu'à ma mère. 
Tu me manques. Tu aurais été là j'aurais eu tes bras pour rempart, pour laisser dehors toute cette laideur, cette peine profonde. Tu aurais eu les mots, comme tu les as eu ce matin. Tes mots pour apaiser, tes mots pour me dire que je ne suis pas seule face à l'impensable. Tes mots que je ré écoute pour redevenir duelle, avec toi.
Profonde détresse aussi car je pense que tu ne comprendras pas le chapitre 20. Pourtant je te dis et redis : c'est du vécu et du romanesque. Je dois rendre le personnage masculin à autre chose pour ne pas laisser croire qu'il ne serait qu'idéal. Je sais que je me suis appuyée sur du vécu mais j'ai changé des choses.
Mais quelque chose me dit que tu ne vas pas comprendre. Et je ne peux te parler pour t'expliquer.
Je vais le supprimer. 
Profonde détresse...
Je t'aime. Je t'aime. Je ne peux rien dire d'autre. je t'aime et tu me rends heureuse par ta présence, même si lointaine. Et vivante même si tu n'entends pas ça chez moi. Vivante de  toi. 
Ne confonds pas le roman et nous, le roman et toi. 
Je t'aime. 

lundi 20 novembre 2017

Ici et ici

Sauter une nuit
encore une nuit
sauter une nuit à l'aube
ré écrire un corps

me regarder devant la fenêtre

t'attendre

compter les secondes
la musique
une note naît dans le bleu de l'horizon

je t'aime?
je t'aime

fermer les yeux

me regarder devant le miroir

t'attendre

l'oiseau a chanté
je peux enfin toucher la lune

me regarder dans une étoile

t'attendre

tu es ici et ici et là

toi

Mariem mint DERWICH


samedi 18 novembre 2017

Mon si amant, mon si amour...

Cette nuit est si belle, presque parfaite. Même les étoiles sont parfaites, si claires ce soir malgré les lumières de  la ville.  Je reviens de marcher dans l'obscurité. J'avais besoin de ce temps de rien, juste à écouter l'air. Et, comme tous les soirs, j'ai levé la tête au ciel pour attraper une constellation. Et elle était là, si parfaitement visible. Et, comme à chaque fois, j'ai ressenti la même émotion que là bas, quand tu m'as offert le plus beau cadeau qu'un homme ait offert à une femme : des étoiles pour qu'elle apaise sa peine et le manque. À chaque fois je revois ta main qui m'indique où te poser dans le ciel. Et ta voix dans l'obscurité presque lumineuse de cette nuit de vent.
Plus je t'aime plus j'aime t'aimer. Comment ne pas aimer un homme qui a déposé les lumières d'une nuit parfaite dans la mémoire d'une femme? Comment ne pas t'aimer toi cet homme qui sait le cadeau précieux entre tous?
Comment ne pas t'aimer? Aucun homme ne m'a aimée ainsi ni n'a eu ce geste merveilleux qui dit la sensibilité, le coeur, la tendresse, la poésie en toi... Aucun homme. J'ai reçu des bijoux, des parfums... jamais le coeur d'un homme déposé en une constellation...
Tu ne m'as jamais été banalités ni ennuis. Au contraire tu m'as émerveillée à chaque fois; tu as ces gestes de douceur et de magie, ceux des offrandes à nulles autres pareilles : une musique, une caresse, des murmures, une écoute bouleversée, des larmes au bord des yeux, une voix, des silences,  un aveu, un abandon, la simplicité... Ces gestes qui devraient être l'amour mais que beaucoup ont oublié. Et je t'aime de m'aimer ainsi. Je t'aime d'être toi.
Tu m'as offert des cadeaux particuliers et qui me sont chers. Ils m'accompagneront.
Tu te rappelles combien de fois je t'ai dit merci? Tous ces "merci" que je ne pouvais retenir, toute émue que j'étais, toute perdue devant tes gestes amoureux? Je ne savais pas dire autre chose là où j'aurais voulu me taire... Mais tu me bouleversais à chaque fois et mes larmes jamais loin. Cela a dû te paraître étrange. Je me trouvais comme dépourvue devant ton amour mis en gestes beaux comme des musiques... J'avais perdue l'habitude que l'on prenne soin de moi, que l'on dépose en moi des bijoux en sentiments.
Tu m'as, à ta manière, ré appris à aimer, à faire confiance, à m'appuyer contre quelqu'un, à croire.
Je t'aime.
Alors cette nuit je te redis merci pour toi, pour tout ce que tu as inscrit dans ma vie, pour notre chez nous, pour cette plage immense où je t'attends, pour le merveilleux, pour l'amour.
L'autre jour tu m'as dit "oui", que tu seras mon compagnon pour ce qu'il nous reste à vivre, tellement à vivre... tant d'espaces à nous inventer, même dans un bout de terre face à la mer, même dans des montagnes peut être là bas dans un Sud mien ou ailleurs. Et il y aura ton bateau... Il y sera. Il t'attend quelque part comme toi tu l'attends. Et tu m'apprendras les vents et la mer. Tu dois y croire.
Et moi je te dis : je suis ta compagne, ta femme de coeur, ta femme amour, la femme de tes mots, la femme de la lettre infinie, tienne; je suis celle qui... Je nous rêve une vie ensemble. Je t'attends.
Ne laisse pas le miracle s'effacer. Ne te laisse pas piéger dans la morsure douce amère de ta vie actuelle.
Je suis là, faite pour toi et toi fait à ma mesure, à la mesure de tout ce qui tourne en moi.
Tu sais mieux que quiconque combien nous sommes en harmonie, combien nous transformons l'espace quand nous sommes ensemble, combien nous sommes complices... Tu le sais mieux que quiconque, toi qui as ressenti cette force souvent, cette attraction.
Je t'aime.
Ton intelligence me manque. Tu me manques mon si beau, mon si doux, mon si amant...
Je t'aime.

MMD










vendredi 17 novembre 2017

Une note et son petit poème naïf...

Une absence, un lointain, une note
à demi mots à demi teintes
un alphabet des couleurs
et mes doigts pour pinceaux

Ouvrir le livre qui raconte
un murmure renaît présence

Dans le battement derrière mes paupières
tu dors
d'un regard remplir une mer
sel sur ma joue
je ferme les yeux
un vent dans une voile ouvre ton sourire

Une note amoureuse chuchote

Je l'ai allongée sur ta bouche


Mariem mint DERWICH








jeudi 16 novembre 2017

À ta voix... à elle et au frisson qui rend toute chose belle. À ta voix.
À la musique en elle et moi qui chavire à chaque fois, qui m'enfonce en elle, qui la porte en collier, en bracelets, en bagues, qui la pose entre mes seins, en cet espace fragile et chaud, qui la promène sur ma peau du manque de toi.
Tu es si beau en ta voix, en ton rire, si beau. Si beau. Ta voix te ressemble. Elle est multiple. Et moi j'en écoute la tessiture et en l'écoutant je te regarde. Jamais une voix ne m'aura été si plénitude, si sensation d'être là où je dois être.
Tu m'as offert ce cadeau précieux le soir où nous avons ouvert les yeux sur nos infinis; tu l'as déposée en moi dans tes premiers murmures du désir; je l'ai écoutée, elle fut ma musique. Elle est ma musique des jours, ces jours de grandes marées, quand tout devient si puissant, battement et houle.
Elle est cette pénombre et ta voix qui raconte les blessures, la peine immense. Elle est en ta main qui soudain s'éveille à ma présence. Elle est dans ce lent basculement vers nous. Elle est dans cette pièce où un homme et une femme ont enfermé le monde et ne savent pas encore qu'ils entament une nouvelle histoire et que leur vie vient de renaître. Elle est cet infini soudain immobile qui s'est allongé à nos bouches quand je t'ai embrassé. Elle a le goût de tes lèvres, elle est le son de ce murmure là haut quand je t'ai regardé éperdue et que tu as chuchoté, à ta manière désir, un peu rauque, ce léger souffle, cette émotion...  Elle est en moi pour l'éternité.
Regarde la cette éternité. Tu y es. Tu y es arpenteur de ma poésie amoureuse. Tu es le mot et l'alphabet, tu es les lettres et la parole. Tu es la couleur mise en eux. Tu es ce piano si doux, si beau. Tu es mon homme aimé. Tu es celui qui me fait danser et qui permet toutes ces conversations silencieuses.
Tu nous inventes des moments à venir. Tu m'offres encore et encore.
Un jour je t'ai dit " nous vieillirons ensemble". Oui amour mien. Nous vieillirons ensemble. Et j'aurai le bonheur et la chance de terminer ce cycle prés de toi, à te regarder doucement, à t'aimer, à être aimée par toi mon magnifique. J'aurai le privilège, ce privilège rare de ceux qui ont trouvé leur atome : celui d'être tienne.
Je le suis déjà tienne, corps et âme, esprit et peau, écriture et mots. Tienne. Tellement tienne. Et cela suffit à ma vie.
Tu es dans ma vie. Je ne demande pas plus. Je t'aime. Je t'aime.
J'aimerais être là, à t'aimer dans ta vie physique, à t'aimer comme tu dois l'être, à t'espérer, à t'effleurer, à te dire que je te désire, à te regarder vivre et à remercier le ciel.
Tu es mon miracle permanent.
Mon amour, mon amour.
Je t'aime.
J'aime t'écrire quand tu dors. Ainsi je peux te regarder pleinement. Je peux te toucher légèrement, dessiner ton corps, laisser mes doigts écrire doucement sur ta peau mes mots de femme en amour de toi. Je peux t'entendre respirer, m'attarder sur tes paupières fermées, suivre ton visage qui s'apaise, peindre tes joues, laisser ma main sculpter ton front, attraper tes cheveux, ce petit truc un peu plus rugueux, descendre vers ton menton, me noyer dans ton cou, ouvrir l'espace de ta poitrine avec ce petit creux, la douceur de ta peau... Suivre ton odeur. Je te regarde dormir. Je suis la ligne de tes jambes, je vais jusqu'à tes pieds. Je les trouve beaux. Tu ris quand je te dis ça mais c'est vrai : j'aime tes pieds. Comme j'aime tes bras, le reflet doré sur ta peau. Comme j'aime tes mains, tes doigts, phalange après phalange, leur délié et leur force, leur douceur et leur puissance.
Et je pose mes mains à ton dos, dans le creux de tes reins. Je connais chaque méplat, chaque chemin de toi, chaque odeur, chaque sensation en ma paume.
Je te recrée du bout de ma langue, ce goût un peu salé de ta peau, ce léger parfum...
Et me voilà moi femme tienne, femme si amoureuse, femme si heureuse, en train de te redire les mots de mon désir de toi, de mon manque de toi.
Je t'aime.
Merci pour ces moments de ta voix. Merci parce que je te manque. Merci pour ton amour de moi et de nous. Merci de me partager avec eux, les merveilles et de m'évoquer. Merci de me rendre vivante. Merci pour les balades à venir. Merci de m'avoir prise dans ta vie, dans votre vie.
Je t'aime.
Regarde moi, je suis là. Et je lève la tête vers toi. Tu vas poser ta bouche sur la mienne et tes mains descendront le long de mes hanches.
Bientôt...
Je t'aime. Tu me manques.
Je t'envoies la musique de nous de cette nuit, cette si belle nuit où je te respire et où je rejoins ton sommeil pour que ton corps enrobe mon corps de paix et de plénitude et permette le sommeil, enfin.
Je dors si peu depuis que tu es parti. Tu habites aussi mes nuits et mes sommeils oh mon homme amour...
Tienne.
Je te atome et je te mien.

MMD




mercredi 15 novembre 2017

Mon tant aimé.

À cette nuit et au manque il faut la douceur de cette sonate; il faut toute la profondeur et la beauté de la musique pour apaiser l'éloignement. Ne pas simplement s'enfoncer dans ton lointain mais aussi te vivre, là maintenant, te vivre à en te sentir prés de moi, en nous.
Je ne sais pas comment tu vis le manque de nous. Je ne sais qu'une chose : tu manques à ma vie. Tu y manques tellement que je n'ai plus de vie. Je ne sais pas l'exprimer autrement, ni le vivre autrement.
Je n'ai que mes mots pour ça, mes pauvres, si pauvres mots. Mes mots orphelins. Mes mots amoureux que je lance vers toi pour que tu les attrapes et les enfouisses en toi, là où je marche, là où je respire, là où tu m'aimes.
J'ai toujours su qu'un jour j'aimerai, que j'aimerai à la mesure de ce qui danse en moi, que je rencontrerai mon atome, mon étincelle, mon homme. Que l'amour serait ce sentiment puissant, si puissant, si fort. Que j'aimerai à en devenir femme, enfin. 
Maintenant je vis cela. C'est étrange, bon, si bon et si dur aussi. Mais je ne regrette rien. Rien.
Je t'ai. Tu es devenu partie de ma vie, ma vie. Et j'aime cette abandon à toi, en toi. J'aime savoir que parfois tu m'inspires de loin et que je manque à ta vie et à ta paix, et à eux. 
J'ai maintenant un destin, je l'ai trouvé, mon identité tant cherchée durant ma vie, mon ancrage, mon nom, non pas le nom qui me désigne, mais le nom qui me fait, qui me construit.
Ce nom de moi tu me l'as offert la première fois que tu m'as dit " Je t'aime". Depuis je respire en ta présence.
Je donnerais tout ce que j'ai pour t'entendre ouvrir la porte de chez nous. Je donnerais tout pour te voir. Pour que tes bras se referment sur moi et que je rentre en nous, chez nous. Je donnerais tous mes mots pour que mes yeux puissent de nouveau voyager sur toi, sur tes mains que je trouve si belles, si fortes, sur ton corps qui m'émeut, sur ton visage qui m'est si cher, sur ta voix que j'entends et que je vois, que je respire... Tout. Même mon écriture. Tout. 
Tu es mon amour. Je te le redirai encore et encore. Je l'écrirai pour que tu entendes que seul l'amour compte. Qu'il nous faut aimer et être aimé pour que notre vie ait un sens. 
Je te le dirai encore et encore... pour que nous ne laissions pas mourir ce qui est une évidence, que nous ne laissions pas de vilains quotidiens et la raison détruire l'élan à l'autre.
Oh oui je te le redirai amour mien. Parce que je n'ai que ça à t'offrir : mon amour de toi. Et pour que tu saches que tu es homme à aimer, homme à ma mesure, homme pour moi. Homme immense qui ne se voit, pourtant, que banal. Homme lumière, homme étoile qui ignore encore qu'il est complexe, intelligence fine et sensibilité. Homme coeur qui a ce don rare et précieux d'entendre la musique et qui a su ouvrir le regard sur une femme perdue et malheureuse comme les pierres. Homme plaisir qui fait du corps de cette femme une note si belle. Homme qui sait, quand on accepte ce qu'il offre, rendre une femme belle et grandie. Homme qui a appris, doucement, que les mots de l'amour et l'écriture sont trame d'une belle histoire et qui a reçu ces mots avec tendresse et émotion. Mon homme qui lit une lettre infinie, une lettre amoureuse, une lettre amour.
J'ai 2 vies : celle, si terne, où je rentre chez nous et où personne ne m'attend, personne ne me parle, personne ne me touche d'un geste tendre, où mon lit est un tombeau. Et l'autre, la seule, la vraie, la primordiale : celle où je te vis, celle où j'existe, celle où dans une mémoire de gestes et de moments je suis précieuse à quelqu'un, où une caresse soudain est déposée sur ma peau, où un regard de brumes prend mes yeux, où une odeur abandonnée sur un oreiller me rend ronronnante... où un " je t'aime" murmuré au détour d'une conversation me met des frissons dans le ventre.
Je t'aime. Je t'aime. 
Cette nuit je suis dans ces moments de rire, quand plein de bulles me rendaient légère là bas. Tu te souviens? J'étais heureuse et un peu partie et tout était si simple, si gai, si doux... Et ton regard amusé et tes rires et tes sourires et moi légère, légère et si amoureuse. Et une nuit de vents frais. Bonheur si simple, si simple. Ce soir là tu m'as fait l'amour et moi je n'étais que ces lumières en moi et ce bonheur... Et le plaisir, toujours ce plaisir que tu inscris à ma peau et à mon ventre. Et nos rires étouffés. Moments parfaits de simplicité et de complicité entre un homme et une femme. 
Miracle d'une légèreté mise en amour. 
Je suis toujours là bas. Toujours. Il y aura toujours là bas. J'espère qu'un jour nous y retournerons. J'y fus si heureuse. 
Et que nous irons dans tous tes lointains. Et que tu m'embrasseras dans l'odeur de la mer et dans des vents que je ne fais qu'imaginer pour le moment. Et que tu me rediras les mots des enfants heureux et amoureux. 
Je t'aime. 
Tu me manques terriblement. 
J'ai déposé ma vie entre tes mains. J'y suis bien. Tu me rassures. Tu me rends heureuse. Tu me donnes un avenir.
Je t'aime homme mien, mon beau désir. Aimé. Tant aimé.
Tu es mon homme.
Je t'aime.

MMD











lundi 13 novembre 2017

Tu me manques à en crever, à ne plus pouvoir respirer parfois. Tu me manques tellement. Je me bats contre ce manque. De toutes mes forces. Mais je veux que tu me manques aussi. Car cela signifie que tu continues à marcher en moi, secondes après secondes, dans la lumière de ce qui me pousse vers toi et qui t'inscrit en moi.
Tu me dis ton manque de moi, ton vide de moi.
Nous sommes là, affamés et en manque de l'autre, cet autre qui a redessiné nos vies.
Tu me manques. Je m'ennuie loin de toi, sans toi. Il me manque ton intelligence, ta façon d'écouter, ta façon de dire. Il me manque ta sensibilité, ta manière d'effleurer, ta musique. Ta façon d'habiter un espace, d'attirer les autres vers toi et ton écoute. Ces petits trucs de toi qui ont stoppé ma fuite, qui m'ont rendue femme et femelle d'un homme. Tout ce toi qui me chavire. Tout ce toi... Ce tout de toi. Ce toi, mon homme, ma vie.
Il me manque tant de choses de toi que j'ai l'impression que ma vie s'est arrêtée et ne se borne plus qu'à l'accomplissement des gestes d'un quotidien terriblement devenu fade et banal sans toi.
Oh mon lumineux, mon si beau lumineux, mon tendre... Te voir, te toucher, m'enfermer en ta présence, me déposer à tes mains, à ta voix, à toi...  Redevenir la femme qui te regarde et qui s'émerveille encore et encore et qui t'aime à faire exploser son coeur. Redevenir le désir, le plaisir en moi, la paix de ta présence, le lâcher prise que j'éprouve avec toi, confiante, abandonnée à toi, te laissant m'emporter au bout du monde si tu le désirais...
Je rêve de choses simples, ces toutes petites choses qui sont dans ma mémoire : attendre ton réveil, partager un café, une cigarette, un regard, un silence, des rires d'enfants... Les heures qui s'arrêtent le temps de moments simples.
Je t'aime. Je t'amour fou.
Ce soir je te respire. Je me suis enfuie dans ton odeur et dans le toucher de ta peau. Tu sais comme j'aime mettre mon nez dans ton cou et t'inspirer. Alors je me suis calée là, contre toi, je m'allonge en cet endroit si doux et je nous écris. Je nous aime. Je t'aime. Je te murmure que je ne pourrai plus vivre sans toi en ma vie. Je te murmure que tu m'as rendue poésie et volonté. Je te murmure que tu es le potier et moi la glaise et que je tourne entre tes mains.
Je te dis les mots amoureux qui sont en moi. Je te raconte que chaque soir, quand le ciel le permet, j'accroche mon regard aux Pléiades. Je te raconte que pour dormir je m'enroule dans une écharpe.
Je te brode mes pensées de toi. Je te dis merci pour tous les souvenirs que tu nous as construit et offert, pour ton acharnement à ma présence, pour que nos absences à l'autre vivent dans la mémoire et permette que l'on tienne.
Je te dessine cette vie qui nous attend. Je te raconte combien j'aurais aimé avoir un enfant de toi.
Je t'offre un désir intact, à chaque fois renouvelé.
Et je t'aime. Je t'aime.
Je sais qu'il nous reste tant de balades à faire, tant de lieux où poser nos yeux, tant d'amour à vivre. Je sais des terres lointaines, des mers, des horizons... Je sais des bonheurs d'enfants heureux. Je sais qu'il nous faudra oser. Tant d'amour à faire, tant mon bel amour, tant...
Tu me manques. Je t'aime.
Je m'étiole sans toi. Je ne suis plus que mécanique du corps. Mon esprit s'est envolé. Il est dans tes lointains. Il est avec toi. Il vit dans la musique de nous, dans toutes ces musiques de nous.
Je m'étiole. Mais je t'attends. Et je t'attendrai. Je vous attendrai.
Je t'aime homme mien. Homme mien, si mien.
À nos mains qui se cherchent. À nos coeurs. À nos âmes.
Je t'aime mon compagnon, mon arpenteur de poésie, mon étoile, mes mots, mon alphabet amoureux, ma belle rencontre.
Tienne. Femme tienne. Faite pour toi, juste pour toi. À ta mesure.
À ce qui vient mon tendre... à ce qui vient. Et à ce que nous construisons. Je te porte en moi.
Ton amoureuse.
Je t'aime.


MMD






samedi 11 novembre 2017

Vivre...

Parce qu'il restera toujours la poésie pour apaiser, pour dire et écrire. La poésie qui se fait amoureuse par delà tout ce qui est et qui entend ce qui danse en nous.
Parce qu'il y aura toujours des mots devenus musiques pour se dire, se raconter à l'autre, être en l'autre, abolir une absence et tous ces kilomètres, pour inscrire en nous la permanence d'un sentiment.
Une musique et la poésie pour te dire que je t'aime, que je t'aime.
Pour te murmurer que tu es en moi, que tu es devenu mon sang, que tu cours en moi, que tu es battements, que tu es ma vie mise en étoiles lumineuses.
Ma poésie amoureuse, ma poésie, et tous mes mots accrochés à mon coeur de toi.
Je t'aime homme mien. Et ton amour me fait danser, me rend si vivante, si sensible, si tienne.
Je vis. Je vis cette partie sans ta vie d'ailleurs. Je vis. Je ne sais pas comment mais je vis.
Il m'aura fallu tant de temps pour vivre mon grand amour, mon premier amour, mon amour infini...
Tant de temps pendant lequel j'ai mis au monde des fils qui sont mes beautés et mes merveilles. Tout ce temps où je n'ai été qu'amour exclusif pour eux, toute repliée sur eux, toute acharnée à les aimer quand rien n'allait, toute vivante de leurs vies.
Je n'avais qu'eux. Ils m'ont été vie première.
Et tu es entré dans ma vie. Eux sont partis sur leurs chemins. J'ai largué les amarres. J'ai pris le large.
J'ai suivi un vent, toi. J'ai écouté mon coeur et mon instinct. J'ai découvert que je n'étais pas morte mais juste endormie.
Je me suis déposée à tes mains pour que tu me sculptes, pour que tu libères la femme. Pour que tu me tires vers la lumière. Et je suis devenue ces lumières qui s'allument en moi quand je te vois, quand je t'entends, quand je te lis. Toutes ces lumières qui illuminent mes os, ma chair, mon ventre, ma mémoire.
Tu as attrapé mes yeux et tu m'as laissée te regarder, tu t'es offert dans tes yeux de brume, fragile, si fragile, si beau, si ouvert à mes larmes. Tu as aimé mes fragilités et tu as entendu mes forces aussi.
Surtout, tu m'as permis d'aimer, d'aimer vraiment et d'être aimée comme personne, hormis ma mère et mes enfants, m'ont aimée. De cet amour qui vous rend important, qui vous grandit.
Oh homme mien, si mien... Tu me manques mon si bel amour, ma profondeur, mon homme des lointains, ma présence absolue, ma lumière, mon sensitif, mon charnel...
Tu me manques.
Je t'aime.

MMD


jeudi 9 novembre 2017

Mon marcheur d'éternité...

Encore une musique pour nous, de nous, pour les moments où nous vivons vers l'autre et en l'autre.
Juste un piano et mes mots que je dépose à ces notes. Mes mots de l'absence. Pour que cette dernière devienne une histoire à écrire, à rendre au coeur.
Un jour je t'ai dis " Je t'aime pour ma vie", pour LA vie. Non pas cette vie qui nous attendait quand nous étions jeunes et en train d'empoigner le monde mais pour la vie qui me reste, celle où j'ai laissé mes passés loin derrière, celle que j'ai entamé pour ce qui reste de ce cycle. Je t'aime pour la vie, pour ma vie. Tu y es venu dans cette vie. Alors mes années sont rendues à l'éternité. Une éternité amour, une éternité à être tienne. Une éternité en forme de renaissance. Une éternité où je suis moi, enfin moi, pleinement moi, consciente de mon corps, consciente de mon coeur que j'avais abandonné au seul amour pour mes fils, consciente de ce que je peux faire et de ce que je fais. Une éternité où une odeur de mer et un rêve de bateau et un homme à aimer sont fenêtres ouvertes aux larges.
Une éternité qui a pris la forme de l'immuabilité d'une constellation belle à pleurer et que tu as écrit en moi là bas.
Je t'aime.
À l'infini de tes murmures, au sens de ce que nous dessinons, aux couleurs et à la lumière qui dansent en moi, à ta voix, à tes mains d'homme, à ton grand corps d'homme, à ta puissance d'homme, à tes forces qui me tiennent, à la beauté de ce qui vit en toi, à l'amour et à ton coeur si grand, si blanc, si ouvert aux autres, à tes yeux qui feuillettent un livre et une lettre infinie, au frisson d'un geste, à toi...
À toutes ces vies qui, au bout du bout, ne sont qu'une, petites choses après petites choses. Et nous comme dentelle des sentiments et d'une écriture musicale. À une rencontre, si belle rencontre et moi qui suis honorée de t'avoir rencontré, enfin, d'avoir grandi sous ton regard dans la douceur et la force d'une histoire peu banale où deux cicatrices se sont touchées du bout des doigts pour inventer un possible.
Rien n'est jamais facile mais nous avons eu la chance de nous regarder en ce que nous sommes. En tous cas pour moi c'est ainsi que je le vis, que je te vis, comme une belle chance qui m'est offerte, une lumière remontée du fond de l'abîme.
Tu es ma belle histoire, mon si bel amour, mon homme magique, mon homme bonheur.
Et oui, tu as raison, tu habites en moi, je te porte mon marcheur d'éternité. Mon arpenteur de notre monde, mon homme de la mer, mon homme espaces, mon homme fait pour voler, mon homme qui a tutoyé le monde. Tu es mon libre. Dans notre nous tu es si libre, si libre... Si immense. C'est ainsi que je te vois, que je te reconnais. Non pas arrimé à la banalité d'une misère intellectuelle, d'une famine de l'esprit, d'une pauvreté de la vie... Je t'ai eu immense, je t'ai eu en ce que tu es réellement. Gratitude infinie pour ceci.
Si tu acceptais de t'entendre s'effacerait peut-être cette amertume qui passe souvent sur ton visage, ce truc de ceux qui ont accepté le schéma dans lequel on les enferme.
Regarde toi par mes yeux et regarde l'homme que tu es : tu es beau, tu es sensible, tu es tendre, tes peurs te rendent émouvants, tes fragilités sont ton humanité, tes faiblesses et tes forces sont toi, tes désirs offrent une vie à une peau et font d'un corps une poésie érotique...
Je t'aime.
Inconditionnellement. Dans la douceur, dans la tendresse, dans la faim et la soif, dans le feu et dans les larmes. Ces dernières ne sont que les notes de l'âme. Elles sont...
Et je suis là à t'aimer encore et encore. Cela t'étonne-t'il? Je sais que tu ne comprends pas parfois.
Regarde moi, pose tes yeux en mon amour et entends moi, entends tous ces mots qui ne t'idéalisent pas mais qui te voient tel que tu es : mon amour d'homme, mon amour amour. Mon étoile qu'une hystérie perverse tente d'éteindre afin de donner un sens à ses névroses profondes. Il est toujours plus facile de "tuer" l'autre que de se regarder. Tellement plus facile...
Alors ne lâche pas mes doigts. Une vie nous attend. J'y crois. Crois aussi.
À t'aimer et à te laisser m'aimer Nous se bâtit dans ce temps entre-deux où nous sommes éloignés, où tu viens dans un lever de soleil.
Tu me dis que je te manque. Comment te dire le manque de toi? Comment te faire comprendre l'épaisseur de ces heures sans toi? Où trouver les mots? Je ne les ai pas. J'ai peu de mots.
Je sais juste que je t'aime et qu'un jour je serai là à tes côtés, quelque part dans ce monde, peut-être au bord de la mer, peut-être à l'autre bout de la terre.
Tu me rends femelle. Je ne sais rien faire d'autre que m'occuper de mon homme et j'ai ces envies là, ces envies de douceurs partagées.
J'aimerais prendre soin de vous, m'occuper à vos côtés, t'aimer, vous aimer, vous raconter combien vous êtes précieux dans vos vies, dans ce que vous êtes, écrire que vous êtes, que tu es mon unique.
Mon unique. Mon mot premier. Ma note. Ma musique.
Je t'aime.
Cette nuit fais moi l'amour, non pas la banalité du sexe, mais l'amour : aime moi dans un silence partagé, dans une pénombre, nos immobilités amoureuses pour chuchoter à l'autre, chuchoter l'autre. Pas le sexe. Faire l'amour, c'est à dire construire l'amour, le faire, le rendre doux. C'est cela faire l'amour : le vivre dans des doigts posés sur une étendue de peau et dans le silence homme / femme amants du coeur de l'autre. Faire l'amour parce qu'aimer est une respiration et un impossible rendu aux possibles. Alors je te fais l'amour au long de ma lettre infinie et de ce blog qui te parle là bas. Je te fais l'amour : je t'aime.

MMD



mercredi 8 novembre 2017

T'imaginer dans ton nouveau monde. Me demander ce que tu fais, quelles pensées dansent dans ta tête, à quoi tu rêves... Tenter de te regarder vivre, revivre ton corps quand il habite l'espace, retrouver ton geste quand tu portes une cigarette à ta bouche, poser mes yeux sur ce mouvement de la tête que tu as parfois, quand tu lis, quand tu travailles, toucher à nouveau tes mains...
Je t'aime.
Fermer les yeux et repartir en ce geste si tendre, si fort que tu as eu une fois quand tu as porté ta fourchette à ma bouche et m'as fait goûter ce que tu mangeais, ce moment absolu et lisse, ce moment tendresse... Ta bouche qui s'est légèrement entrouverte quand j'ouvrais la mienne. Ce petit truc qui rend une histoire si charnelle, si réelle...
Je t'aime.
Tu sais pourquoi je t'ai tant regardé, tu le sais maintenant : pour toute cette mémoire qui me parle de toi et de nous. Pour toute cette absence que j'efface dans un retour vers hier. Et je t'ai regardé, regardé... à m'en brûler les yeux et pour cette lettre qui ne s'arrête pas et qui te parle, où que tu sois, quoi que tu vives... Pour t'aimer même quand tu partages la vie d'une autre...
Pour t'aimer.
T'aimer tout au long de ces mois qui me sont voyages. T'aimer.
Mon bel infini. Mon homme devenu mon coeur. Ouvre les bras que je vienne habiter un instant de nous, que je retrouve ton odeur, que tout devienne lisse en moi, et toutes ces lumières qui s'allument partout. Ouvre tes bras. Je t'aime.
Je t'aime.

MMD




mardi 7 novembre 2017

Mon tout amour...

À toi cette musique que je t'ai envoyé. Pour la douceur, pour l'étincelle devenue une mémoire, pour le frisson qui court sur la peau, pour le retour vers nous, vers toi.
Et pour l'esprit qui se pose enfin pour quelques heures et que je n'ouvre qu'à toi. Pour te vivre. Pour que tu me vives. Pour ces quelques minutes où les bleus à l'âme s'estompent et s'éveillent désir, apaisement. Je t'aime.
J'écris dans le salon, assise par terre. Notre chat me regarde. J'ai éteint la lumière. Il y a juste cette pénombre bleutée, la musique, le souffle frais dans mon dos. Le monde s'est arrêté. Je l'ai laissé à la porte de tout ce qui pique.
Et je suis repartie en nous. Je m'y installe, je me rends rondeur et douceur. Si je ferme les yeux je sais que tu vas venir, que tu vas déposer ton silence et les murmures qui viennent avec à l'orée de ma peau. Et je redeviendrai celle qui...
Je t'aime.
Ce soir j'aimerais m'asseoir là, par terre, à tes jambes, poser ma tête sur ta cuisse et laisser la musique et ta présence me rendre tienne et paix, si paix...
Comme quand nous avons regardé le ciel là bas et avons fait partie d'un instant de nuit dans le vent de la mer, la fraîcheur et que nous nous sommes allongés face à l'infini. Et que je t'ai tant aimé, tant...
Mon ange. Mon si bel ange. Mon si amour. Mon tant amour. Mon tout amour.
Merci pour tes mots. Oh mon improbable devenu mien. Mon homme qui a osé, qui a franchi la porte, qui a ouvert ses bras pour que je pleure et abandonne enfin ma fuite. Mon homme qui a fait de son cou mon abri, de son coeur mon nom de lui, de son corps ma lettre infinie, de ses mots une poésie, de ses silences une femme qui s'éveille, de sa sensibilité une musique, de son intelligence un geste envers moi. Mon amour qui m'a dit " Tu fais partie de ma vie". Mon amour amant âme soeur ami, mon familier, mon éternité...
Je t'aime. Oui tu me manques à en mourir mais j'aime ce manque car il dit que tu existes et que je t'aime.
J'entends parfois quand tu penses à moi, quand tu imagines mon regard dans certains lieux, à la découverte de ce que toi tu vois et vis.
Je t'entends mon étoile, je t'entends.
Alors regarde pour moi, pour nous deux. Regarde que je puisse voir aussi, que je sois derrière tes yeux, que je vous vois. Regarde et d'un soleil qui se couche dans ton lointain redessine la femme qui t'aime et qui t'attend...
Je t'aime. Je t'aime.
Femme tienne. Femme à toi. Ta femme. Pour la première fois de ma vie je répète ce " ta femme" et l'apprend. Je n'ai jamais été la femme de personne, à personne, pour personne.
Je n'aurais pas vécu en vain : j'aurais vécu pour t'avoir retrouvé, pour renaître, pour redevenir femme à...
Je t'aime.
Vis nous, pense moi, pense nous. Et regarde l'horizon : nous y sommes...

MMD



lundi 6 novembre 2017

Je te cette nuit si belle...

Merci pour les nouvelles. Merci malgré la difficulté.
Merci pour toi qui poses une pensée de moi dans ta vie, qui me garde en toi là où tout est fluide, là où la paix est, là où je suis moi et où je t'aime.
Je pense à toi, à vous, revenus dans le monde des tensions pour un oui ou non. Ça m'attriste, ça me touche, ça me donne des envies de guerrière, des pulsions protectrices. Je te l'ai écrit un jour que pour vous je suis une vraie lionne, défendant les siens, ceux qu'elle aime.
Mais je sais que tu es l'autre côté du miroir, celui qui offre de l'amour et non des colères, celui dans les bras duquel ils viennent habiter, leur permanence de tendresse.
Oh ma merveille, mon merveilleux, mon lointain, mon amour...
Je suis là. Je n'ai que la douceur que tu m'as permise mais elle est là; elle existe. Alors si tu m'entends, si tu me ressens, si je manque à ta vie, ouvre les mains et prends la.
Cette nuit je referme les bras sur ma mémoire, en elle. Tu y es, tu y es toujours.
À  une constellation j'ai associé un lever de soleil. Et je te respire en eux. Je t'aime en eux. Je mets toute ma volonté pour que te parvienne ce qui tourne en moi et que je voudrais pouvoir déposer à ta vie en ce moment.
Je suis là homme mien. Et je serai toujours là pour toi et pour eux, pour vous. Toujours. N'es-tu pas ma permanence faite homme, mon identité, mon nom, mon sang ?
Je t'aime amour mien. Je t'aime.
Je continue à t'envoyer des musiques pour que nous s'écoute et s'écrive aussi en notes. Pour les manques, pour l'absence, pour la présence si forte de l'autre, de toi.
Tu m'accompagnes.
Prends ma main, comme tu le faisais en conduisant, ce pas de deux sensuel et tendre entre deux peaux pour dire ce qui ne se nomme pas... Prends ma main. Elle a ta main pour horizon et ciel. Elle est bien en ta paume, en tes doigts qui jouent mes doigts. Comme je suis bien en mon amour pour toi.
Je t'aime.
Je suis là. Je viens effleurer ta nuque et la courbe de tes épaules, respirer ton odeur en ton cou, là où c'est si fragile, si chaud, si odorant, si désirs... Je suis là.
Je t'aime et je t'étoile, je te cette nuit si belle, je te odeurs de la mer, je te vent frais, je te silences, je t'aimer, je t'amour, je te vous...
Douceur, douceur...
Et toi pour envelopper mon corps et permettre le sommeil...
Je t'aime.
Prends soin de toi mon bel animal, mon bel amour, mon homme... Aime nous.

MMD
Je t'aime.


samedi 4 novembre 2017

À ce qui vibrait en moi aujourd'hui je rends une musique; à ton absence et à ton lointain...
À ce soleil qui se couchait sur la mer je déposais une aube, celle qui me dira que tu vis maintenant là où le soleil se lève.
Oh Seigneur, l'insupportable d'une absence, l'insupportable du manque aujourd'hui.
Et n'avoir que mes mots pour mains et présence. Je t'aime.
Déposer toutes mes fragilités devant toi, poser ma tête sur l'épaule de notre amie et pleurer, pleurer, la laisser refermer les bras sur moi pour apaiser, pour m'obliger à lever la tête... L'écouter me parler de toi, de notre si belle histoire, de foi en nous. L'écouter prendre mes mots de toi pour les allonger à ma peine.
Je t'aime.
je t'ai suivi en pensée toute l'après midi, je vous ai suivis. Amour mien...
Je n'ai que ton coeur pour maison et endroit où respirer. Et il est monde et éternité. Il nous rend à l'amour et à l'autre, aux atomes que nous sommes.
Je t'aime.
Je sais que peu importe le lieu où nous vivons et que seul compte ce qui nous relie. Mais ton absence est parfois si cruelle, si injuste, si dure...
Il m'aura fallu ces heures si belles à la mer pour pouvoir pleurer ma peine et te penser en ces eaux, en ces vagues, en ce vent, en ces vols d'oiseaux, en ce banc de poissons qui faisait frissonner l'eau, en cette solitude soleil et immensité, si belle, si belle... Et regarder vers l'Est, par delà tous ces infinis de sable et de poussière... T'inventer un nouveau lointain. Te porter en moi homme mien, te porter.
Et tes yeux de brume pour mémoire.
Je t'aime. Je t'aime.
Je sais que tu as pensé à moi. J'ai entendu ta pensée.
Je t'aime.
Je t'aime mon bel aimé, mon passionnel, mon fragile, mon épaule, ma force, mon infini si beau, si beau...
Je t'aime. Tienne, juste tienne. Tienne.
Je t'attendrai parce que c'est écrit ainsi et que je t'aime, inconditionnellement, même quand je pleure de toi, même un jour de pluie comme aujourd'hui. Je t'aime ma belle flamboyance, mon magique, mon homme.
Je t'aime. Vis nous mon ange... Vis nous.

MMD





vendredi 3 novembre 2017

À toi ce piano, à nous cette musique... Nous souvenir que nous sommes et que la musique lie nos mains et nos battements de coeur. Et tous nos frissons. Et une émotion sur ton visage.
Mon beau lointain, mon ange...
À ce matin. À eux. À cette tendresse partagée. À tout l'amour que nous faisons, envers et contre tout.
À ton absence présence.
À nous...
Je t'aime.
À me lire sur toi, à devenir tes yeux, à n'être que cette musique qui t'allonge en moi, qui te rend en moi, qui te fait mien et qui me dessine tienne.
Je t'aime. Tu es là, ton regard pendant que je t'écris. Et la musique pour pont, pour entre-île.
À la vie qui nous attend, à la vie qui nous rêve. Et toi pour homme mien, unique mien, ma lumière.
Tu me manques.
Je te regarde écouter ces musiques de nous et je t'aime.
Je t'aime à l'infini de notre si belle histoire. Je t'aime.
Tu as rendu mon coeur si vaste, tellement vaste qu'il te porte et eux aussi et nous. Un coeur devenu vie et amour.
Amour mien, homme mien, mon bel amour, quand tu manqueras de moi et moi  de toi il suffira de retourner en nos musiques et de nous aimer. J'ai ma main à ta main liée. Et mon corps à ton corps inscrit. Et mes mots à tes silences imprimés. Et mon amour à ta tendresse déposé. Et tout ce qui ne se dit pas, qui ne se raconte pas mais qui vit là, là dans cet espace où nous habitons l'autre et qui nous donne force et courage. Je t'aime mon homme des merveilles.
Je t'aime.
Je suis là. Je suis là.
E tu es là, mon éternel, mon beau, si beau, mon tendre, mon lumineux, mon magnifique...
Tiens moi serrée contre toi... Tienne.

MMD








jeudi 2 novembre 2017

Pourquoi, à chaque départ de toi, est-ce que j'ai cette sensation de quelque chose qui se brise en moi? Petite brisure sur d'autres petites brisures...
Pourtant tu ne pars pas d'ici ni de moi. Mais je n'arrive pas à lutter contre ça. J'ai vaincu bien des démons mais pas celui-ci.
Tu pars à nouveau et je suis cette femme qui s'est effondrée par terre, en larmes, en étouffements, après avoir laissé partir son amour, cette femme qui a fait semblant de sourire et qui a regardé son homme tourner au coin du couloir, cette femme qui pleurait en elle " laisse le partir, laisse le partir"...
Je t'aime. Te suivre du bout des doigts sur la carte du monde, t'imaginer dans tes nouvelles vies, rêver  ma présence à tes côtés, refermer la main sur une absence. Et t'aimer dans le silence de chez nous qui te raconte tant!
N'être que ces musiques qui nous construisent des émotions juste pour nous, juste pour toi et moi.
Juste pour nous. Savoir qu'elles nous appartiennent pour les moments de bonheur et les moments de pluie. Juste pour nous.
Je t'aime.
Tu vas vivre du côté où le soleil se lève. Et je serai là, du côté où le soleil se couche. Entre-deux, entre-nous.  Et mes mots lancés vers toi, mon aube, pour tenir. Et pour que tu m'entendes.
Je t'aime mon bel homme mien, ma permanence, mon charnel, mon mien, mon si doux... Je t'aime et je ne peux que refermer mes bras sur moi et me bercer dans ma mémoire.
J'ai éteint toutes les lumières et j'ai abandonné l'espace à la musique et à mes mots de toi. Notre chat dort contre moi. J'ai mal de toi. Je t'aime.
Je m'accroche à ton sourire de l'autre soir, à tes yeux, à ta voix. Je les brode autour de moi, je m'en fait un habit pour ma nuit qui s'en vient. Et je ne suis capable que de dire " Je t'aime, je t'aime, je t'aime". Je t'aime. Si tu poses mon Je t'aime à la musique tu entendras tout ce qu'il contient, tout ce qu'il essaie de te dire.
Dieu que je t'aime. Toujours cette force de mon élan vers toi, en toi. Toujours.
Tu me manques. Tu vas me manquer. Je t'aime dans ce manque, dans tous les manques. Dans ce toi que je possède sans le posséder, dans cette mémoire où tu habites, dans mes battements de coeur, dans mes désirs de toi soudains, dans mes heures qui n'en finissent pas de s'étirer.
Je t'aime.
Je t'aime dans tout ce que nous ne partageons pas, dans tout ce que nous ne vivons pas ensemble, dans tout ce nous qui est, pourtant. Je t'aime dans la fulgurance que tu m'es. Je t'aime dans l'amour fou. Je t'aime dans tout ce que nos manques rêvent de nous. Je t'aime pour ce qui viendra. Je t'aime pour le chemin vers nous. Je t'aime pour ce qui me reste à inspirer et à vivre en ce cycle. Je t'aime pour l'enfant que tu me feras dans une autre vie. Je t'aime pour ta présence. Je t'aime.
Je t'aime.
Je te musiques, je te inspirations, je te poésies, je te murmures, je te nuit mienne, je te désirs, je t'amour, je te tienne.
Je t'aime.

MMD







mercredi 1 novembre 2017

Le monde et une nuit...









Ployer les silences
ceux qui s'en viennent de si loin derrière les horizons
ils ont tant raconté
les musiques nées dans les vagues
les vents à accrocher aux regards

Le monde et une nuit

Entendre danser l'infini
des étoiles murmurent
un homme s'endort
une femme a posé sa main sur son épaule
et toutes les houles pour maisons

Le monde et une nuit

Effleurer une absence, la rendre aux sables
à un phare devenu ballerine d'eau
des yeux se ferment
des yeux s'ouvrent
un poème s'envole aux grands larges

Le monde et une nuit

Je tournoie toutes les lumières
mon coeur est portée des univers
tous les mondes, tous les mondes,
je pose mes doigts sur une étoile
la mer bat à mon corps façonné constellation

Le monde et une nuit

Un homme s'endort
à sa bouche je dépose le ciel et une nuit
une seule
la nuit première
la nuit née à l'aube de nous

Le monde et une nuit

Un homme s'éveille dans un lointain de ressacs
salé, salé, ses lèvres pour entendre un Océan
j'allonge ma nuit à son aube
et en son cou je dessine une île lointaine
et une nuit, une seule nuit

Le monde et une nuit
pour qu'une femme enfante un homme
pour qu'un homme crée une femme
pour mes bras qui embrassent les espaces
pour mon corps qui danse dans ma mémoire
pour son souffle rendu à mes cheveux
pour l'eau au bord de ses paupières

Le monde est une nuit
nuit caps, nuit îles, nuit côtes, nuit de la terre qui renait à la mer,
nuit dunes, nuit algues, nuit plancton, nuit abysses, nuit voiles,
nuit présence, nuit vents qui empoignent, nuit naissance et clair obscur

Une nuit

Atomes.

Mariem mint DERWICH

( Artiste, Quang Ho)