mercredi 25 octobre 2017

Te souviens-tu de toute la douceur qu'il y eut entre nous, de cette douceur qui aplanissait le monde, qui faisait d'un moment un partage et, en même temps, une paix en soi?
Te souviens-tu combien nous fut doux amour mien?  Même ton regard qui me dessinait soudain, qui m'empoignait, murmurait, en plus de ton amour pour moi, qu'entre nous s'éveillait cette douceur tendresse...
Te souviens-tu homme mien? Et de ces noeuds qui se déverrouillaient, de toutes ces heures où toi et moi, même au milieu d'autres, n'habitions que cette douceur, qu'elle nous habitait aussi? Cette douceur et cette familiarité si belles, cette attraction des atomes, ce lien invisible qui nous rendait plus grands, qui nous rend plus grands...
Te souviens-tu mon amour?
Te souviens-tu de ton doigt posé sur ma bouche? Te souviens-tu de ta voix qui s'abandonnait?
Te souviens-tu de mon regard quand tu déposais quelque chose de toi en moi?
Te souviens-tu comment ils ont habité mes bras, eux part de toi, et combien mes bras les ont aimés, vous ont aimés?
Te souviens-tu de ton geste, dans la voiture, pour mettre nos musiques et rendre nous partie pleine du voyage, de la balade, de l'espace?
Te souviens-tu de toi tournant la tête vers moi alors et ce que racontaient tes yeux?
Te souviens-tu mon aimé?
Te souviens-tu de l'homme qui s'est posé en mes mains, si fragile, si émouvant, si perdu et qui a accroché ses larmes à tout ce que j'avais à lui offrir?
Te souviens-tu de mon nez dans ton cou et moi qui écrivais notre histoire?
Te souviens-tu de ta poitrine sous ma tête, du creux de ton épaule où j'ai brodé ce qui nous lie?
Te souviens-tu du premier poème, de ma première lettre vers toi?
Te souviens-tu de mon premier plaisir, de ma naissance à ton corps, de mon envol en tes mains?
Te souviens-tu de tes Je t'aime soudain murmurés au détour d'une phrase, pudiques mais si puissants?
Te souviens-tu bel bel amour si mien?
Tu me manques. Je t'aime.
Tu me manques à en pleurer une musique, celle que tu m'as fait découvrir et qui est en trame de mes mots de toi aujourd'hui.
Je suis là mon magnifique. Je suis là. Et tu es là, en cette douceur, en ces notes.
Tu m'habites mon homme. Tu m'habites.
Je t'aime.
Enfouie en ta douceur...

MMD




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