vendredi 30 juin 2017

Mon âme, mon coeur...

Tu es reparti mon atome. Tu as repris tes yeux, ton regard, ta peau, ta voix. Tu as repris la brume de tes yeux et tout ce qu'elle savait dire sans mot, juste une expiration vers moi couleur de mer agitée.
Le dernier jour de la terre...
Mes merveilles, mon merveilleux.
Il va me falloir apprendre l'absence, celle que même la mémoire ne peut combler. Tu ne seras plus dans cette ville, quelque part et où imaginer ta respiration me permettait de dormir.
Tu es reparti mon amour. Là bas, dans ta fin de terre à l'odeur de sel et des vagues. Tu es reparti et je m'éveille sur l'entre île. Je suis celle ci, amour mien, je suis celle qui va désormais vivre sans vivre.
Tu as repris tes yeux. Comment vais-je respirer sans eux?
Tu as repris tes larmes et cette dévastation en moi...
Tu as repris ton corps, ton murmure dans l'amour, toi en moi, cette évidence : tu m'es lumière et musiques....
Tu es reparti et ma fin de terre s'est faite désert, aridité.
Je t'ai souri, je t'ai apaisé, je t'ai permis de reprendre ta route, pour que tu puisses partir.
Je t'ai souri alors qu'en moi tout n'était que champs de ruines et larmes brûlantes, cailloux et vents glacés...
Ce matin, ton message amoureux et presque désespéré, ta façon à toi de me dire ta tristesse, ont ouvert un autre premier jour de la terre. Premier jour, dernier jour.... Et une magnifique histoire qui va se balader. Oui les continents sont petits. Toi et moi sommes continent. Le seul qui vaille, le seul qui reste à imaginer, celui qui termine et celui qui commence, celui de l'aube des mondes, quand tu ne savais pas encore que ton atome s'éveillait quelque part dans l'Infini. Toi et moi sommes continent.
Je vais t'attendre homme mien, désir mien, merveille mienne. Je vais vous attendre. Je vais continuer à vivre. Parce qu'il le faut ma belle lettre infinie. Je vais t'attendre pour les jours de pluie, les jours de manques, les jours où tu auras tellement mal que tu n'auras que tes larmes, les jours où tu penseras tout arrêter. Alors je serai là, dans ta mémoire et sur l'entre île.
Je t'aime. Je vous aime. Je t'aime mon bel amour.
Vis. Souris. Et, parfois, touche moi du bout de tes doigts, du bout de ta bouche. Comme moi je te porte en mon âme, en mon coeur.
Vis. Vis et protège les. Vis et aime moi. Vis.
Je t'aime. Ma vie. Mon tout. Homme mien.

MMD

mardi 27 juin 2017

Cormac Mc Carthy : " Il faut que tu fasses vite. Pour pouvoir être avec lui. Le serrer contre toi. Le dernier jour de la terre..."
( Extrait de "La route")

Te serrer contre moi, te dire au revoir. Nous dire au revoir. Que notre belle histoire devienne cette Lettre Infinie, la tienne, celle que je t'ai donné, celle qui te racontera, là bas, ce qui fut et combien je t'ai aimé et je t'aime.
Nous dire au revoir mon atome, mon atome, mon atome venu pour moi, pour écrire l'histoire... pour ces nuits, pour tes Je t'aime, pour l'élan.
Tu vas repartir avec tes yeux et ton regard et je vais devenir aveugle...
Le dernier jour de la terre amour mien, homme mien, atome mien....
Je t'aime.

MMD

dimanche 18 juin 2017



Parce que tu es un père formidable, parce que tu sais ouvrir tes bras pour que les enfants viennent y habiter le temps d'un amour partagé, d'un chagrin déposé, d'un sommeil au bord des yeux.
Parce qu'il y a ces liens qui jamais ne se brisent, tout ténus soient-ils parfois...
Parce que je n'ai pas de père, parce que tu es père, parce que tu es fils...
Je t'aime

MMD

samedi 17 juin 2017

Mon sang...

Dans ton Je t'aime murmuré à la nuit et au vent, dans ton regard soudain devenu étoile au souvenir d'une musique nôtre, dans ton sourire heureux j'ai posé les étincelles qui naissaient en moi...
Tu me dis " tu m'as offert un blog"... Je te dis " Je t'ai offert mon sang, ma vie et ma peau et ma langue première". Je t'ai offert ce qui danse en moi, juste à toi, ces intimes qui sont devenus chants amoureux.
En te percutant je me suis dépouillée de tout pour n'être que toi... Pour que mon coeur ne soit qu'un battement, pour que mes mots te racontent la douceur d'instants magiques. Pour que ma bouche s'ouvre et écrive, écrive, t'écrive afin que je te touche du bout des doigts, là bas dans ta solitude.
Je t'ai offert mon sang...
Partage et amour et, toujours, cet entre-deux, ce lieu ouaté, imperceptible, où je t'attends et où je raconte à la mer qu'un jour je fus allongée en ton souffle et qu'un jour tu as pleuré devant moi.
Je t'aime mon bel amour, je t'aime.
En ton regard je me brûle...
Je t'aime mon homme d'éternité.
Laisse tes yeux à mes yeux, laisse ta peau à ma peau, laisse l'amour à l'amour. Et laisse moi devenir Pléiades...
Laisse mes mains sur ton visage; elles sont mes mots; elles bercent tes peurs mon homme fragile, mon homme amour, mon homme.
Tu as souri et je me suis noyée... Tienne pour l'infini.

MMD

mardi 13 juin 2017

J'ai ta voix en médaillon, en collier souvenirs, en collier tendresse...
Se bâtir une belle histoire, de ta fin de terre à mes mondes et te porter au bout du bout, là bas, dans cet instant si fort quand tu as pris ma bouche pour la première fois.
Te porter au bout du bout, aux frontières de ce que je suis, faire de toi un centre, te ramener à mes essentiels, à la beauté, à l'amour, à la lumière...
Te porter, te retrouver dans la pénombre quand nous découvrions que nous étions atome de l'autre, quand tu as entamé tes murmures et que quelque chose s'est fissuré en moi, tremblement qui se faisait plus puissant.
Je t'aime.
Fermer les yeux, ouvrir le regard en moi, te retrouver, ton sourire là bas sur la mer, tes yeux, une intonation... Évidence, évidences...
Apprendre que l'amour est tout, qu'il permet tout, même une non vie....
Je t'aime. Tu me manques.

MMD

lundi 12 juin 2017

C'est vrai : je ne t'écris plus tous les jours. Non pas parce que les mots ne seraient plus là, chargés de toute l'émotion en moi. Mais parce qu'aux mots et à ma Lettre Infinie il faut plus loin que les silences.
Comment t'écrire ce qui vit en moi? Comment te parler, dialogue à sens unique? Comment dessiner l'empreinte des choses ?
En te rencontrant j'ai entamé une vie d'amour où je ne serais que seule gardienne de la parole à l'autre...
J'ai attendu, attendu... Attendu dans cet espace où je te portais. Attendu au long de ces heures où je ne comprenais pas. Attendu, tellement attendu... Deuil de tout, deuil de toi. Deuil de moi.
J'ai continué à t'écrire quand toi tu ne m'écrivais plus. Il y avait tout ça en moi, tout ce monde de toi.
Un mot de toi, un geste, un regard, un message libéraient mon écriture.
Je t'ai écrit, tout au long de ces mois, je t'ai même redessiné bord de moi, Lettre Infinie, poésies, musiques. Je t'ai écrit que ma vie était couleurs parce que tu avais posé l'horizon en moi. Je t'ai écrit que je t'aime; non pas d'un amour des quotidiens, non pas d'un amour des banalités et des clairs-obscurs mais d'un amour autre, magie des sens. Je t'ai bercé en mes bras, en mon amour, toi l'homme qui s'était perdu en cours de vie, toi le mal aimé, le mal caressé, le mal chéri, le mal respecté... J'ai essayé de te dire que tes rêves existent, que ta vie t'attend, que tu ne vas pas mourir d'ennui dans un couple perversité, qu'un bateau t'attend... Je t'ai dit tout cela, la force du vouloir, la cage que l'on brise, l'envol. J'ai mis tout mon amour en l'homme que tu es pour que tu vives, vives encore.  Tous mes mots pour que tu te sentes immense et affamé, tous mes mots pour que tu n'oublies pas l'homme bien que tu es...
Tu m'as permis tous ces mots.
En ces mots vers toi qui se raréfient maintenant j'entends juste une mémoire, non plus un présent.
Et un passé.
Un jour tu étais là, l'espace d'une seconde tu avais disparu, histoire mienne en perpétuel recommencement... Sans un mot, sans me dire, sans me dire...
J'ai continué ma Lettre pour qu'elle te parvienne, pour te dire que tu es mon homme, malgré les lâchetés, malgré les fuites.
Je t'aime.
Je me suis verrouillée. J'ai abdiqué fierté et amour, endossé le rôle ingrat de celle qui est silencieuse, de celle qui accepte sans demander.
Je t'aime. C'est ma vérité. Je n'y peux rien. J'ai peur de cela. Même si cet amour est feutré... Je t'aime. Ma vie, ma lumière, mon lumineux parfois si égoïste, parfois si cruel. Je t'aime tu sais.
Tu es l'homme de ma vie. Ceci ne veut pas dire que je ne vais pas continuer à vivre après toi. Cela veut dire que tu es mien, que tu feras partie de ma vie à venir, que tu seras toujours celui qui illumine mes intimes quand je le vois, celui qui a fait de ma peau une musique.
Je t'aime. Je vais vivre sans toi. Je le fais déjà, tu as décidé des règles et des questions sans réponses. Je vais vivre, te vivre. Je t'aime.
Dieu que je t'aime. Dieu que tu m'es toujours musiques.
Et je continuerai à t'écrire, de mes mondes à tes vies. Je me souviendrai qu'il y eut des heures où nous avons rêvé que nous serions, instants précieux où tout se faisait permanences...
Je me souviendrai de tes murmures, de tes urgences de nous. Quand tout était bulles et légèreté et tes regards, Mon Dieu tes regards... Ce sont eux qui m'ont allongée en toi, eux qui ont construit l'homme que j'aime.
Je t'aime. Tout est dedans... Tout : les rêves de vents, de bateau, d'abbayes à visiter, de phares, d'îles, de mers, de musiques, de paix, de douceurs, de merveilles, de rires d'enfants et de regards profonds comme des sommeils... Je t'aime homme mien, ma merveille.

MMD

jeudi 8 juin 2017

Et la musique...



Notre histoire, ce Nous élan, aura toujours eu la couleur de musiques venues de si loin qu'elles nous ont rappelés que nous sommes atomes, que nous fumes atomes qui tournent depuis la nuit du monde...
Entre les mots mystiques d'un poète persan du XIII ème siècle et la mystique d'un hymne du IV ème siècle se tisse, se raconte ce qui fut, ce qui est...
Je t'ai offert une liturgie orthodoxe belle à pleurer et je t'ai regardé être bouleversé... Comme tu le fus par les mots et la musique de Rumi.
Je n'ai eu que ça à t'offrir pour que tu gardes la lumière en toi, pour que, où que tu sois, tu te souviennes qu'une femme a ouvert tes mains pour y déposer sa langue et ses chants, ce qui fait la beauté du monde et la profondeur entre un homme et une femme venus d'ailleurs différents.
Un lien pour dire le coeur et la paix et l'amour et le désir et une histoire différente des autres.
Tu es mon amour.
Tu es mes musiques. Tu es ce lointain qui a rendu à ma vie une permanence.
Je prends ce regard que tu as eu quand tu écoutais la magie bouleversante de la liturgie de Saint Jean Chrysostome... Il m'a émue ce regard, celui que tu n'avais plus eu depuis longtemps. Il m'a ramenée à l'homme que j'aime, celui qui m'a chavirée.
Il dit, ce regard, ce bouleversement en toi, que tu n'es pas mort... Que tu sais encore entendre ce que nous deux entendons en même temps, l'éternité et l'âme et l'autre.
Il dit que tu es là, toujours.
Je t'aime... Je n'ai jamais cessé cet amour pour toi, de toi. Tu resteras mon unique, ma merveille.
Garde nous dans la musique. Souviens toi que tout fut possible. Que tout fut. Qu'il y a des rencontres qui font des vies. Souviens toi que nous fûmes atome de l'autre, urgence, absolu.
Souviens toi que ta vie m'est précieuse et que je me suis effacée pour que tu puisses vivre.
Que je t'ai attendu et que je t'attendrai dans l'entre-deux. Il est quelque part cet entre-deux, il est une île et des vents et de l'eau et le bruit de la mer...
Vis mon bel oiseau, ma passion, mon homme. Vis.
Je t'aime.
Souviens toi qu'un jour j'ai ouvert mon poing parce que ta main s'est prise entre mes lèvres.
Je t'aime.
Et n'oublie pas de revenir. Il faut que tu dises au revoir aux choses, à cet espace que tu as façonné. Juste au revoir. Pas adieu.
Tu vas repartir à tes confins, homme fragile, malheureux, condamné à la terre...
N'oublie pas l'entre-deux... N'oublie pas la musique. N'oublie pas qu'une femme t'aime. Que pour elle tu resteras son premier, son dernier, sa respiration et son ciel.
Qu'elle va continuer à vivre. Mais qu'elle sera là bas, sur cette entre île que nous avons bâtie de nos désirs et de nos amours, parce qu'il nous fallait un lieu où nous pouvions respirer...
Tu me manques tu sais. Tu me manques.
Je t'aime homme mien.

MMD

vendredi 2 juin 2017

Je te regarde me parler, j'écoute ta voix et la magie continue. Je suis là, face à toi, comme dédoublée.
Je te regarde me parler et je tais les mots qui viennent au bord de mes lèvres.
Je te regarde me parler. Je n'entends que mon Je t'aime qui tourne, tourne en moi. Il est écho de ton Je t'aime, cette façon pudique que tu as de me dire.
Je te regarde. De ce regard qui n'a jamais cessé. Tu es beau tu sais. Tu m'es beau. Mes yeux se font doigts. Ils suivent les traces de fatigue. Ils essaient d'estomper cette lassitude qui s'est inscrite au coin de ta bouche.
Je te regarde me parler et je reçois l'homme peu heureux, celui que j'ai posé en mes bras et en mes mots la première fois où tu as ouvert ma bouche.
Et ce frisson en moi, ce tressaillement des choses, ce chamboulement qui renverse tout en mes intimes.
Je te regarde me parler et je t'aime. Je t'aime. Je sais que ce Je t'aime ne me rendra pas l'homme que j'aime. Mais il est réalité...
Tu es mon intangible homme mien. Mon mien.
Je te regarde me parler et je pleure en moi : comment vas-je respirer sans toi?
Je sais la Raison, le pragmatisme. Je sais tout ceci. Je sais la brûlure et l'abandon. Je connais ce qui vient, ce qui va être si pointu que je vais maudire ma vie. Mais je sais aussi que tu es ma lumière. Que ton Je t'aime, ton regard, ce murmure qui m'a toujours chavirée, resteront mes mondes...
Tu n'es déjà plus là. Mais je t'aime. J'apprends le manque. Je m'y habitue presque. Il le faut bien amour mien. Il le faut bien.
Je te regarde me parler et je sais pourquoi je t'aime, le pourquoi de ce grand chavirement qui m'a basculée en toi.
Tu es mon homme. Tu le resteras. Je n'y peux rien. On ne choisit pas l'atome que l'on percute. On l'accepte, on le reconnaît.
Ce soir j'ai réécouté Rumi pour la première fois depuis longtemps. Parce qu'il est le lien musique entre nous, qu'il raconte que nous avons tellement aimé l'autre que nous en avons balbutié nos vies, que nous avons rêvé des courages qui n'étaient pas nôtres.
Je t'aime, même si la coupure est brutale. Vous me manquez. Un jour j'avais des espaces de vous, le lendemain j'avais les mains vides et le coeur en souffrance. Vous me manquez. Tu me manques.
Tu restes mon homme des merveilles, mon histoire si belle, celle des débuts. Tu restes tout pour moi, malgré les réalités. Tu es mon amour.
Je t'aime. Je t'aime mon homme à aimer, mon homme déchiré, mon homme fragile. Mon amour.
Mon miracle, même maintenant, même maintenant où tout s'éloigne et où je ne te vis que dans ma mémoire, long et douloureux voyage à l'envers.
Un jour je t'ai écrit qu'existe un entre-deux et que je t'y attendrai. J'y suis déjà. Et je t'attends. J'ai toute une vie encore à t'attendre.
Je t'aime.
Dieu que j'ai aimé retrouver tes yeux couleur de brumes et ta voix, et ta gestuelle et tes mots et ta présence.
Je te regarde me dire Je t'aime et je ferme les yeux....
Je t'aime mon homme, mon tout, ma vie.
Tu es mon journal d'un bord de soi... Endors moi dans ta mémoire. Je t'aime.

MMD