samedi 26 août 2017

Je te Atomes...

Entendre ta voix et notre musique... Entendre ta voix et ces notes qui nous résument, qui nous racontent, qui disent ces liens entre nous, en nous... Entendre, t'entendre.
Et garder ta voix pour qu'elle m'accompagne, que je la ré écoute quand je suis ici, dans cet appartement qui murmure ta présence et dont les murs ont gardé ta mémoire.
La ré écouter et laisser les frissons devenir ma peau, comme cela a commencé dans la pénombre cette nuit première, quand j'écoutais ta voix et tes silences occuper lentement tous les espaces de moi. Quand je découvrais la magie de toi, de tes mains, de tes mots, de tes murmures et que je montais vers la lumière, femme, enfin femme, enfin heureuse, enfin libre de tourner, tourner et d'être aimée et d'aimer... Libre et chavirée en toi. Libre et femme. Femme recevant un homme des merveilles et tombant amoureuse et qui a déposé en lui une musique belle à pleurer, profonde, profonde, cette magie qui parle de nous, des atomes qui tournoient dans l'infini, de cet infiniment petit devenu immensité... Je t'aime.
Te l'offrir encore et encore cette musique pour ton regard qui devient soudain mer, eau, sensibilités...
Merci pour ta voix et pour ce geste de toi qui a partagé ce moment de nous quand tu étais avec lui. Une manière de parler de moi sans parler, de m'avoir dans cette magie.
Je t'aime.
Je suis incapable de te parler sans cette émotion première, qui me prend au ventre, à la gorge, à la voix. Incapable. Le jour où je n'aurai plus cette émotion si forte, si douce, je serai morte à nous.
Je ne peux te parler, t'écrire qu'avec cette naïveté tendre qui rend mon émotion de toi si belle.
Laisser aux autres la parole banale. Garder pour nous, pour toi, les mots de l'amour, les mots du manque, les mots du désir, les mots de la Lettre Infinie. Te garder en moi pour me bercer et rendre ma vie supportable. Je vis parce que tu vis. Je vis...
Sur l'entre île, dans ce supportable où tu es, où je suis, nous dépassons la banalité si fade des quotidiens, nous mettons en gestes et en musiques nos rêves et ce que nous sommes et je te regarde te déployer comme je t'ai regardé le faire tant de fois, toucher du bout des doigts une vie autre.
J'ai fait mon chemin, accompli mon destin et ma route, j'ai refermé la page d'une autre vie, partie, enfuie vers la lumière que je pressentais être là, à portée de mes mains. J'ai ouvert une nouvelle porte.
Je t'aime. J'ai entamé mon attente de toi la première fois où tu m'as vraiment parlée de toi quand nous étions assis sur ce canapé dans une demi obscurité. J'ai eu peur, tellement peur tu sais, ce soir là. Puis j'ai laissé ce bouleversement qui se faisait en moi décider. Et je t'ai embrassé. Et je suis devenue lumières...
Sous tes mains, dans ma chambre, je n'ai pas joué, j'ai ôté le masque et j'ai entendu la musique que tu faisais naître en mon ventre, en ma peau, en ma tête... Devenue comme ce plancton lumineux dans les vagues les soirs d'hivernage ici, bulle de lumière, bulle de plaisir, bulle neuve, découvrant tout...
Houle...
Ce soir là, cette nuit qui fut la première, tu m'as dit, regardant mon visage dans le plaisir " Tu es belle". Tu m'as dessinée belle par ton corps, tu m'as dessinée belle par tes murmures, tu m'as dessinée belle quand j'ai regardé ton visage dans l'amour, quand j'ai goûté pour la première fois le goût de ta peau, la douceur de ton corps, l'arrondi d'une épaule, le ressenti d'une bouche qui m'ouvrait. Et, surtout, le plus important, tu m'as dessinée belle en ta parole et en ton regard...
Je t'aime. Tu me manques.
Tu me manques. Mais j'ai ta voix et tes mots d'amour pour me bercer dans mon lit, pour t'aimer.
Je t'aime.
Ce soir, dans ma mémoire, il y a un homme dans mes bras, un homme qui me dit " aime moi, regarde moi, aime moi, aime moi", un homme qui vient poser ses peurs, ses tristesses, ses blessures en mes bras et que je berce doucement en moi pour qu'il renaisse à lui.  Un homme dont j'effleure le visage pour qu'il entende, au bout de mes doigts, combien il est beau et combien il est lumineux. Un homme qui vient de m'offrir ce qu'il a de plus beau en lui, de plus fort : sa fragilité. Et ses forces aussi. Et ses allers retours permanents entre abandons de lui et luttes quotidiennes. Et je le berce cet homme. Je lui offre une femme qui pose sa tête contre son épaule et qui l'aime. Je lui offre une femme qui devient douceur à son contact. Je lui offre une femme qui dépose doucement sa bouche dans son cou et qui le dessine homme à aimer, homme bon, homme bien, homme sien. Je lui offre, à cet homme qui a ouvert mes mains pour s'y broder, une femme qui le reconnaît pour ce qu'il est, qui le suivra au bout du monde, de tous les mondes, parce qu'elle n'a pas peur prés de lui, parce qu'elle n'a pas peur. Il a effacé la nuit et lui a offert une naissance et des étoiles.
Je t'aime. Je t'aimerai. Ma vie...
Cette nuit je vais m'enrouler dans ta voix et la musique. Et tu viendras en mon sommeil, avec tes murmures et tout ce qui danse en toi et que tu n'as pas appris à laisser sortir, tout occupé à tenir dans une vie où la parole est plate, si plate, sans harmonies, sans vérités profondes, sans musiques... Moi j'ai ce qui est en toi et ce que tu aimerais vivre et ce que tu vivras, je te le promets. Je suis ceci. Dans ton autre vie tu n'es que les autres.
Ce que l'on attend de toi, ce que l'on exige de toi sans jamais t'entendre...
Avec moi tu oses... Même si je ne suis pas là, tu oses, dans l'entre-île qui t'attend...
Je t'aime. Tu me manques. Tu me manques amour mien.
Et, ce soir, j'ai le corps en désirs...
Je t'aime homme mien, amour...
Je te atomes, je te amour, je te tienne, je te toi, je te odeurs, je te moiteurs, je te douceur, je te respiration, je te plaisir, je te mouillé, je te salé, je te sucré, je te mots, je te désirs, je te dessin, je te larme, je te Lettre Infinie, je te mien...
Tu as illuminé ma journée et tous mes souffles.
Je t'aime et je t'attendrai. Éternité...

MMD





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