jeudi 6 juillet 2017

Est-ce que je t'habite comme toi tu m'habites?
Dans ton ailleurs entends- tu mes mots?

Ma Lettre Infinie, mon amour, homme mien te souviens-tu de cette nuit là, cette nuit où mon poing s'est ouvert, cette nuit où tu as posé tes rêves au creux de mes mains et où, mots d'amour après mots d'amour, tu as dessiné un bateau, celui qui te rendrait à toi-même et qui ferait de la mer ton seul horizon, toi le prisonnier, toi le malheureux, toi le fragile, petit garçon qui joue à l'adulte presqu'austère parfois...?
Te souviens-tu? Mes souvenirs habitent-ils tes souvenirs?
Tu es là-bas...
Je t'aime. Je suis là , je reste cette femme qui t'aime et qui te dit qu'elle reste tes mots et la lumière dans tes yeux, qu'elle est là, qu'elle sera là pour les jours où tu étoufferas, les jours où tu viendras te déposer un instant en son amour. Je suis cette femme là qui va vivre pour que tu vives.
Je t'ai dit un jour, dans cette écriture de toi qui me venait à la nuit, quand tu rentrais chez toi, que nous vieillirons ensemble.
Nous vieillirons ensemble homme mien. Une mémoire se fait vie, vie pas comme les autres, mais une vie où nous nous parlerons par delà les distances, parlerons cette langue faite de silences et d'évidences. Tu me l'as apprise cette langue, comme tu m'as appris une Lettre Infinie nôtre, ce livre de nos heures... Nous vieillirons ensemble parce que c'est ainsi et que tu es l'homme de ma vie. Nous vieillirons ensemble sur l'entre- île....
Oh mon atome, mon bel amour, mon tendre amour, ma peau, mes mots, mes yeux, mon tout, tu me manques....
La manque, ce foutu manque que l'on n'apprivoise qu'à moitié...
Alors je m'en vais là-bas, dans la perfection d'un moment rare, sous une voûte étoilée et le chant des pirogues dans la nuit. Je m'en vais vers cette magie quand un homme et une femme ont regardé la nuit, allongés sous une couverture, qu'ils ont partagé un instant précieux et que tu m'as offert les Pléiades.
Je m'en vais là-bas. Je sais que tu y es encore, que nous y sommes, atomes apaisés, moment précieux.
Je m'en vais là-bas et je vais t'écouter dormir la nuit et te regarder te réveiller.
Je m'en vais là-bas, tu y es...
Je t'aime mon amant, mon amour, ma merveille, mon étoile, ma mer et tous les vents, mon homme d'éternité.
Je t'aime.
Ta main....

MMD

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