jeudi 8 juin 2017

Et la musique...



Notre histoire, ce Nous élan, aura toujours eu la couleur de musiques venues de si loin qu'elles nous ont rappelés que nous sommes atomes, que nous fumes atomes qui tournent depuis la nuit du monde...
Entre les mots mystiques d'un poète persan du XIII ème siècle et la mystique d'un hymne du IV ème siècle se tisse, se raconte ce qui fut, ce qui est...
Je t'ai offert une liturgie orthodoxe belle à pleurer et je t'ai regardé être bouleversé... Comme tu le fus par les mots et la musique de Rumi.
Je n'ai eu que ça à t'offrir pour que tu gardes la lumière en toi, pour que, où que tu sois, tu te souviennes qu'une femme a ouvert tes mains pour y déposer sa langue et ses chants, ce qui fait la beauté du monde et la profondeur entre un homme et une femme venus d'ailleurs différents.
Un lien pour dire le coeur et la paix et l'amour et le désir et une histoire différente des autres.
Tu es mon amour.
Tu es mes musiques. Tu es ce lointain qui a rendu à ma vie une permanence.
Je prends ce regard que tu as eu quand tu écoutais la magie bouleversante de la liturgie de Saint Jean Chrysostome... Il m'a émue ce regard, celui que tu n'avais plus eu depuis longtemps. Il m'a ramenée à l'homme que j'aime, celui qui m'a chavirée.
Il dit, ce regard, ce bouleversement en toi, que tu n'es pas mort... Que tu sais encore entendre ce que nous deux entendons en même temps, l'éternité et l'âme et l'autre.
Il dit que tu es là, toujours.
Je t'aime... Je n'ai jamais cessé cet amour pour toi, de toi. Tu resteras mon unique, ma merveille.
Garde nous dans la musique. Souviens toi que tout fut possible. Que tout fut. Qu'il y a des rencontres qui font des vies. Souviens toi que nous fûmes atome de l'autre, urgence, absolu.
Souviens toi que ta vie m'est précieuse et que je me suis effacée pour que tu puisses vivre.
Que je t'ai attendu et que je t'attendrai dans l'entre-deux. Il est quelque part cet entre-deux, il est une île et des vents et de l'eau et le bruit de la mer...
Vis mon bel oiseau, ma passion, mon homme. Vis.
Je t'aime.
Souviens toi qu'un jour j'ai ouvert mon poing parce que ta main s'est prise entre mes lèvres.
Je t'aime.
Et n'oublie pas de revenir. Il faut que tu dises au revoir aux choses, à cet espace que tu as façonné. Juste au revoir. Pas adieu.
Tu vas repartir à tes confins, homme fragile, malheureux, condamné à la terre...
N'oublie pas l'entre-deux... N'oublie pas la musique. N'oublie pas qu'une femme t'aime. Que pour elle tu resteras son premier, son dernier, sa respiration et son ciel.
Qu'elle va continuer à vivre. Mais qu'elle sera là bas, sur cette entre île que nous avons bâtie de nos désirs et de nos amours, parce qu'il nous fallait un lieu où nous pouvions respirer...
Tu me manques tu sais. Tu me manques.
Je t'aime homme mien.

MMD

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