lundi 12 juin 2017

C'est vrai : je ne t'écris plus tous les jours. Non pas parce que les mots ne seraient plus là, chargés de toute l'émotion en moi. Mais parce qu'aux mots et à ma Lettre Infinie il faut plus loin que les silences.
Comment t'écrire ce qui vit en moi? Comment te parler, dialogue à sens unique? Comment dessiner l'empreinte des choses ?
En te rencontrant j'ai entamé une vie d'amour où je ne serais que seule gardienne de la parole à l'autre...
J'ai attendu, attendu... Attendu dans cet espace où je te portais. Attendu au long de ces heures où je ne comprenais pas. Attendu, tellement attendu... Deuil de tout, deuil de toi. Deuil de moi.
J'ai continué à t'écrire quand toi tu ne m'écrivais plus. Il y avait tout ça en moi, tout ce monde de toi.
Un mot de toi, un geste, un regard, un message libéraient mon écriture.
Je t'ai écrit, tout au long de ces mois, je t'ai même redessiné bord de moi, Lettre Infinie, poésies, musiques. Je t'ai écrit que ma vie était couleurs parce que tu avais posé l'horizon en moi. Je t'ai écrit que je t'aime; non pas d'un amour des quotidiens, non pas d'un amour des banalités et des clairs-obscurs mais d'un amour autre, magie des sens. Je t'ai bercé en mes bras, en mon amour, toi l'homme qui s'était perdu en cours de vie, toi le mal aimé, le mal caressé, le mal chéri, le mal respecté... J'ai essayé de te dire que tes rêves existent, que ta vie t'attend, que tu ne vas pas mourir d'ennui dans un couple perversité, qu'un bateau t'attend... Je t'ai dit tout cela, la force du vouloir, la cage que l'on brise, l'envol. J'ai mis tout mon amour en l'homme que tu es pour que tu vives, vives encore.  Tous mes mots pour que tu te sentes immense et affamé, tous mes mots pour que tu n'oublies pas l'homme bien que tu es...
Tu m'as permis tous ces mots.
En ces mots vers toi qui se raréfient maintenant j'entends juste une mémoire, non plus un présent.
Et un passé.
Un jour tu étais là, l'espace d'une seconde tu avais disparu, histoire mienne en perpétuel recommencement... Sans un mot, sans me dire, sans me dire...
J'ai continué ma Lettre pour qu'elle te parvienne, pour te dire que tu es mon homme, malgré les lâchetés, malgré les fuites.
Je t'aime.
Je me suis verrouillée. J'ai abdiqué fierté et amour, endossé le rôle ingrat de celle qui est silencieuse, de celle qui accepte sans demander.
Je t'aime. C'est ma vérité. Je n'y peux rien. J'ai peur de cela. Même si cet amour est feutré... Je t'aime. Ma vie, ma lumière, mon lumineux parfois si égoïste, parfois si cruel. Je t'aime tu sais.
Tu es l'homme de ma vie. Ceci ne veut pas dire que je ne vais pas continuer à vivre après toi. Cela veut dire que tu es mien, que tu feras partie de ma vie à venir, que tu seras toujours celui qui illumine mes intimes quand je le vois, celui qui a fait de ma peau une musique.
Je t'aime. Je vais vivre sans toi. Je le fais déjà, tu as décidé des règles et des questions sans réponses. Je vais vivre, te vivre. Je t'aime.
Dieu que je t'aime. Dieu que tu m'es toujours musiques.
Et je continuerai à t'écrire, de mes mondes à tes vies. Je me souviendrai qu'il y eut des heures où nous avons rêvé que nous serions, instants précieux où tout se faisait permanences...
Je me souviendrai de tes murmures, de tes urgences de nous. Quand tout était bulles et légèreté et tes regards, Mon Dieu tes regards... Ce sont eux qui m'ont allongée en toi, eux qui ont construit l'homme que j'aime.
Je t'aime. Tout est dedans... Tout : les rêves de vents, de bateau, d'abbayes à visiter, de phares, d'îles, de mers, de musiques, de paix, de douceurs, de merveilles, de rires d'enfants et de regards profonds comme des sommeils... Je t'aime homme mien, ma merveille.

MMD

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