samedi 6 mai 2017

D'un bord de soi à un bord de coeur....

Il me faut cette écriture de toi, celle que tu m'as permise, pour me construire un endroit de nous, un endroit où te déposer, tordre les quotidiens, m'allonger et laisser parler mes intimes.
Juste pour qu'un bleu ne soit pas qu'un bleu sur la peau, marque aiguë.
Et t'écrire, t'écrire à en perdre le souffle. Tu m'es amour et mots. Ces mots qui disent que j'étais île sous la mer, attente. Que tu m'as posée à la lumière.
Que ce voyage a commencé dans la pénombre, un soir quand, soudain, j'ai entendu ce tu murmurais et que j'ai desserré le poing.
J'entamais alors ma Lettre Infinie, dans ce pas de deux du désir de l'autre. Je me souviendrai jusqu'à ma fin, quand j'entamerai une nouvelle danse, atome en renaissance perpétuelle, de cette lame de fond quand, tout à coup, ma peau s'est faite attraction, quand je ramenais mon voile sur mon visage et que je posais mes yeux sur toi. Depuis ce regard n'a pas cessé.
Tu m'es comme cette glaise qu'un potier façonne à l'envie, faire, défaire. Je te tourne entre mes mains, je laisse, dans ma tête, mon pouce dessiner tes contours, je fais de toi un arrondi, une courbe où sensuellement je laisse traîner mes doigts. Je te sculpte, à chaque fois familier, à chaque fois neuf, à chaque fois effacer, recréer... Tu m'es infini amour mien.
Tu es belle chose qui m'est offerte.
Je t'écris sans fin... Il faut dire aux amour qu'on les aime. Il faut dire les mots de la paix, de la joie, du désir, du sexe, de la peau. Même un silence est mots... Il suffit juste de l'entendre.
Tu es vie d'ailleurs. Mais tu es venu vers moi, l'espace d'un amour étrange.
Alors je me dessine une vie, un autre monde. J'y suis bien. Je t'offre même un bébé dans ce monde. Je le porte ce ventre vie. Un seul regret, puissant, ne pas pouvoir avoir un enfant de toi, un enfant à déposer en tes yeux, en tes bras, en ton coeur. Un enfant à qui j'aurais raconté qu'un jour j'ai rencontré mon atome, qu'il était un homme magnifique, un homme tendresse, un homme si fort qu'il en était fragile, un homme souffrances et blessures de l'âme et du corps, un homme qui était un bel oiseau, un homme de l'horizon, des vents, de la liberté, du sel, de l'eau, du ciel et des étoiles... Un homme qui s'était abandonné à mon amour, un homme que j'ai porté comme un collier, que j'étais plénitude près de lui. Qu'il m'a même offert et permis du talent car il a cru en moi.
Que j'ai écrit à cet homme pour qu'il ne s'oublie pas, pour qu'il tienne bon, pour que ses rêves ne soient pas morts, pour lui dire qu'il peut tout, qu'il a une vie devant lui, une vie de balades à empoigner le ciel et la mer. Que j'ai aimé cet homme qui m'a offert une Constellation pour que je le vive quand tout sera douloureux et absence. Qu'il a déposé des étoiles dans ma mémoire pour y pleurer et l'aimer et lui dire qu'il est homme de toutes mes vies, le premier, le dernier, mon immensité et ma respiration. Que je m'étais abandonnée à lui, totalement, qu'il aurait pu m'emporter au bout de l'horizon, que je n'ai jamais eu peur avec lui. Il fut, tu es, mon magicien et ma merveille.
Que je lui ai fait l'amour à cet homme, que je lui ai dit qu'il fut mon premier, ma magie.
Je lui aurais raconté ta voix, tes rires, ta bouche, ta gentillesse, tous ces trucs que tu sais faire.
Oui, je lui aurais dit tes mains, parce que tu m'as recollée patiemment, morceau par morceau, amoureusement.
Je t'aime mon amant amour, ma force, mon rocher, mon océan.

MMD


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