lundi 8 mai 2017

Dans cette absence présence j'ai ta voix. Je la porte aussi. Elle permet, me permet tout ta voix. J'y suis sensible. J'aimerais pouvoir la dessiner. Je la connais par coeur, chaque pause, chaque inflexion, cette manière que tu as de traîner un peu sur certaines syllabes... Je connais ta voix des quotidiens et ta voix des intimes, ta voix pendant l'amour, ce murmure qui accompagne tes yeux fermés, ce murmure qui me brûle. Ta voix qui, parfois, se fait silences et qui habite alors l'intérieur de moi.
Tu me manques. Alors je t'écoute. Et je touche ta voix avec toute la puissance de mon élan vers toi.
De tout mon manque de toi.
Je suis là, assise à ce bureau qui te raconte, juste la lampe, Calogero pour mettre ma pénombre en musique, je t'entends.
Je fais des jeux d'enfant, je me dis que si je ferme les yeux forts je sentirai tes mains sur mes épaules...
L'amour se doit d'être parfois naïf...
Et mes mots d'amour qui n'en finissent pas.
Ce Je t'aime que je te lance par delà l'absence, le manque. En espérant qu'il t'effleure où tu es. En espérant que tu m'espères, que tu m'attends dans une de nos frontières.
Je t'écris et je t'aime.
Ai je habité une de tes pensées? Me portes-tu en toi aussi? Ai- je habité une de tes nuits?
L'absence de nous te pèse -t'elle autant qu'à moi?
Vous me manquez. Tu me manques.
Je t'attends. J'attends le moment où ta bouche prendra la mienne et où je pourrais m'apaiser dans ton odeur.
Nous t'attendons, douceur et plénitude. Juste un moment suspendu où tes bras se refermeront sur moi et où tes mains se feront exigeantes et feront de moi un espace frissons...
Je t'aime. Ma vie, mon âme, mon homme, mon atome, ma brûlure...
Comment ai-je pu vivre avant toi? Tu me manques. Ils me manquent. Nous me manque. Le lieu de nous a suspendu sa respiration. Il redeviendra souffle quand tu ouvriras la porte...
Je t'aime.

MMD

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