jeudi 20 avril 2017

Langue des signes...

T'aimer dans ma langue des signes, tramer un sentiment avec un alphabet des petits riens qui font une histoire, te déposer en un mot et ouvrir un autre mot, en inventer...
T'aimer et t'offrir ma langue, celle qui te dit et qui raconte, fluidité du battement du coeur.
Un jour un mot pour toi, de toi, de nous, a allongé une Lettre Infinie. Un hasard n'est qu'une évidence que nous ne voyons pas.
Un mot est né, un mot que j'ai recueilli sur ta peau et dans ton souffle mélangé au mien. Tu es ce mot.
J'ai ouvert mes bras à un homme malheureux et je suis devenue, soudain, lumière et étincelle. J'ai touché tes intimes, ai vu le feu en toi. Tu es ce feu de la nuit et des jours, celui auprès duquel on allonge son corps et son âme.
J'ai entendu toutes tes histoires.
J'ai porté l'homme que tu es, disséminé, éparpillé, ayant presque oublié ton essence, ce qui te fait, ce qui te rend homme des lointains. Fragile, si fragile. Petits morceaux de toi que tu m'as laissée entrevoir.
A chacune de tes brisures, ces pointus auxquels tu t'habitues, j'ai posé un mot, dans ce blog.
Ma Lettre Infinie qui n'est que ton nom s'est faite douceur et tendresse pour t'aider, pour recoller ces morceaux de toi.
Je t'ai regardé, je t'ai écouté, j'ai soulevé ma poitrine au rythme de tes respirations, j'ai fermé mes paupières à chaque larme dans tes yeux ou dans ta voix. Et ma langue des signes, braille de cette parole que je ne sais pas dire, a soufflé, soufflé encore, pour que tu renaisses.
Tu es comme un bateau emprisonné dans un port. Mais les ports ne sont que pour les morts. Un bateau est né pour la mer, pour les larges, pour les îles, pour ces terres que l'on aperçoit au bout de l'horizon, pour les odeurs de la mer et les odeurs terriennes, pour les oiseaux, pour le bruit de l'eau qui s'ouvre.
En mes bras, en mon amour, je t'ai sorti du port. Ma Lettre Infinie comme amarre larguée.
Et ma main sur ton visage pour être vents.
Je t'aime mon bel oiseau, mon homme dont j'ai attendu la venue au long des siècles où je fus atome solitaire.
Je pense à toi. En pensant à toi je te sculpte. Une pensée et un mot, voilà mon amour.
Je ne te vois qu'immense quand toi tu ne te vois qu'arrimé.
Et tu es immense. Tu es ce miracle qui me rend heureuse. Tu es un homme à tutoyer l'infini non pas homme des prisons et de la tristesse.
Tu es ce sourire sur tes lèvres, tu es cette urgence mienne.
Je t'aime et je te vis dans cet autre lieu, cet espace de nous, de toi. Dans cette île Lettre Infinie, tu es mon homme des voyages et de l'amour, mon homme du bout de la terre et des phares.
Tu es mon oiseau et mon amour.
Je ne suis pas un port. Je suis l'horizon. J'ai largué mes amarres. Je t'aime.
Je t'aime mon homme aux yeux de brume.Tu es si vivant que tu m'as donnée vie. Tu es si grand que tu m'as grandie. Tu es si beau que j'en ai fermé le regard pour l'ouvrir sur mes intimes.
Tu es homme mien et je t'offre au monde.
Je t'aime.

MMD

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