dimanche 30 avril 2017

Mon île...













Tu es odeurs, je deviens mousse et terre et argile
Tu es mon île, une marée qui va et vient
des vents jouent dans mes cheveux

Tu es sel, je me fais eaux et vague et écume
A l'arrondi de ton épaule je pose ma bouche
Je m'endors dans un regard

Tu es cet oiseau que je regarde
mes chevilles jouent le monde
tu dors sur mes rivages

Tu es le ciel et les étoiles et les nuits et les jours
je pose mes mains à mon ventre
un papillon s'envole

Tu es silhouette sur mes murs
je rentre à la maison
un lit, une table, une odeur m'attendent
les fenêtres sont ouvertes
j'allonge une couleur au bout d'un parfum

Tu es ma balade amoureuse, un sentier côtier, une senteur marine
une musique te raconte
ma mémoire se déploie, tu es elle, elle est toi
et moi, petite chose qui parle de l'amour
je rentre à la maison
il y a des silences immenses comme des temples
et des rires pour faire des heures une portée en pointillés

Tu es ma lecture, ta nuque penchée et cette tendresse au bord des yeux
petits plis, ta bouche, ton nez, cette ombre sous les yeux
je deviens profondeurs
je m'efface comme un tableau noir
je suis craie et peau

Tu es ces embruns sur mon visage, salé, sucré, doux, amer,
je ris, je ris, je ris
l'horizon devient mien
tu as libéré l'oiseau 
je t'aime en ces bruits du monde

Tu es cette forme pastel, beignet, force, fragilités
tu es mon désir d'aurores, le sucre à ma bouche,
un soupir volé à tes lèvres
et ton corps pour trame de mes amours, trame de mes infinis

Tu es mon Je t'aime bleu et mers lointaines
des tempêtes te racontent et j'écoute 

Tu es ma vie et toutes mes vies
je rêve à l'enfant
un homme a franchi mes frontières
il a déposé mon coeur en ses mains

Un jour il a pris ma bouche
je me suis éveillée femme tournoyante
il a modelé mes pleurs, a enfermé mes terreurs,

Il m'a dit Je t'aime, ange mien

Depuis, je suis naissance perpétuelle
aube du monde
et été et hiver et automne

En mon île de cet homme, je rentre à la maison

Mariem mint DERWICH

( Artiste Jacques Chauvenet)



samedi 29 avril 2017

Cette nuit tu viendras encore dans mes rêves. Je sais que je ne te posséderai qu'un instant de sommeil.
Et je t'écris. Lettre Infinie et mots après mots, ces mots qui racontent que nous sommes tout.
Tous ces mots que je te dis n'ont de sens que si mes histoires de toi, de nous, continuent. C'est comme une vague qui parcourerait la terre sans jamais s'interrompre, son arrondi comme contre-point à la silhouette des îles et des continents.
Une terre faite eau, mouvante et changeante. Elle ne balaierait rien. Elle serait juste un passage perpétuel, une porte qui ouvrirait sur l'espace.
Aujourd'hui tu m'as offert un monde. J'en suis bouleversée, profondément marquée, comme une rencontre, enfin, après tant d'attentes et de pressentis.
Tu m'as déjà rendue lumière. Aujourd'hui tu m'as faite eau et vent et rires et sons et vagues... Et cette plénitude salée, ce mouvement si particulier, ton sourire.
Je pétille, voilà... Je pétille. Emplie d'étincelles, une joie immense, un rêve de gosse devenu réalité.
Je sais que tu es celui qui me fait découvrir plein de choses. Je l'ai toujours su. J'aime ça, cet abandon à ce que tu sais,  ta manière de m'offrir une part de ton monde rêvé. Il est beau ce monde.
Amour mien, tendresse mienne, encore un moment parfait à mettre dans ma mémoire.
Un jour je dirai à des enfants qu'un homme m'a aimée. Qu'il m'a tellement aimée qu'il m'a offert une part de la mer, une petite part mais une part qui m'est précieuse. Qu'il a fait naître en moi la vague.
Je t'aime ma merveille d'homme, mon adorable, mon amant, ma belle belle chose.
Je te regardais ( toujours toujours mes yeux sur toi, qui te brodent, qui te touchent, qui te disent....) marcher, faire tous ces gestes, cette façon de pencher la tête, ce sourire, ce si beau sourire, sur tes lèvres...
J'ai aimé cet aujourd'hui. Je l'ai aimé et j'en ai encore des rires plein la tête....
Et je sais d'autres mers, d'autres eaux, d'autres rencontres liquides... Je sais que tu y seras.
Je t'aime. Je t'aime tellement que j'en deviens étoile lumineuse, renouvelée, à chaque fois éblouie, à chaque fois reconnaissante, à chaque fois en amour pour toi.
Rien ne s'arrête, surtout pas ma Lettre Infinie. Ni toi. Ni moi femme devenue étincelles aujourd'hui.
Alors oui, cette nuit tu viendras encore dans mes rêves. Tu habiteras mon sommeil comme tu habites mon âme et mon coeur, mon corps et ma parole. Et je vais rêver de la mer. Et je vais être enfant ivre de bonheur. Et je vais danser pour mon atome. Comme lui a dansé pour moi.
Tu viendras dans mon sommeil et tu habiteras mes bras. En eux j'enferme d'autres merveilles. Je te porte. Je vous porte et je me berce à vos odeurs.
Aime moi encore mon bel amour, ma joie, ma vie....
Aime moi.
Je t'aime. Je vais laisser la musique continuer. Elle va bercer ma nuit.
Je t'aime. Tu es cette seconde parfaite qui m'a rendue à la vie.
Je t'aime mon amour à aimer, mon homme mien, mon homme de ma vie, mon lumineux, mon doux, sourire et offrandes silencieuses.
Tu m'éblouis.

MMD

mercredi 26 avril 2017

Cercle...














Il faut une nuit et une nuit encore
et des heures et des secondes
une nuit pour qu'en la fumée de ton regard
je tatoue l'étoile du Sud

Il faut des siècles d'amour et un instant endormi
et un murmure et un chant
un frisson devenu or
une lumière et je t'ouvre mon corps

Il est un chemin, là au bout de ma peau
et encore plus loin que ce bout de ma peau
un chemin fait de feuilles
un chemin où une vague raconte une autre vague

et toi mon homme

Je t'ai allongé au bord de mes yeux
je te dis
je te dis
que tes bras me prennent
que ta bouche prononce mon nom
sois homme je suis femme
dépose moi aux vents
entends-tu ce qui vient de la mer?

A ma nuit et la nuit d'après
aux nuits qui naissent
aux nuits qui meurent
à chaque seconde où je deviens étincelles
dans le flamboyant de mon regard qui ne voit que cet homme
une étoile naît, une étoile meurt

Il faut aimer

et toi mon homme

Et quand j'aurai atteint le goût de ta langue
que j'aurai bu et que j'aurai dansé
recommencer
encore
encore
et dire et écrire, dire et écrire

il faut aimer

Prononce mon nom

Je ferme mes yeux
tu deviens immense
un homme raconte ma vie

Prononce mon nom
et au bout de mes doigts inscris ton odeur
et ces nuits
et le fleuve
et les hommes sur l'eau
et les rêves d'enfants endormis
ta mémoire pour ma mémoire
marée montante, marée descendante
un mot d'amour
une caresse devenue cercle et marelle

et toi mon homme

Mariem mint DERWICH

(Artiste Emilie Saurel)


mardi 25 avril 2017

La petite fille aux cheveux dorés....

Il y a cette petite fille
elle a les yeux des nuages
elle conte, elle conte
elle dit les histoires
elle danse
elle est papillon

Il y a cette petite fille
qui dessine ses vies
elle me raconte
oreille, coquillages, châteaux et balades
elle dit que le monde est vents

Elle tourne cette petite fille
elle vient habiter mes bras
elle pose sa peau sous mon souffle
elle m'offre les étincelles qui ornent ses joues
elle est étoiles
elle rit, elle rit

Il y a cette petite fille, cheveux dorés,
elle me regarde et je la berce
elle pleure parfois
Il y a cette petite fille chagrins
sanglots et fuites
elle me dit " ouvre tes bras, je viens m'endormir, redessine moi"

Il y a cette petite fille auprès de laquelle un homme est debout
et lui et elle et tous les rires des enfants
petits bonheurs, odeurs du chocolat,
un soupir dans la nuit
sommeils et grands yeux

Il y a cette petite fille champs de blés
elle étoile les heures
petite fille, petite fille

et moi je danse avec elle.

Mariem mint DERWICH


lundi 24 avril 2017

Atiq RAHIMI : " Tout est corps dans la mouvance des lettres. Tout est vide dans le blanc du vide. Et tout est rythme dans le silence absolu des mots (....) Ainsi s'incarnent les êtres, en des mots...."
(extrait de " La ballade du calame")

Et tu es un mot, un seul, le mot parfait, celui qui annonce tous les mots qui viennent, ceux de mes jours et ceux de mes nuits, mots entre les secondes. C'est ce mot que je respire sur ta peau. Il est là, en tes yeux à mes yeux, en ce souffle qui parfois soulève tes épaules.
T'aimer et te rendre au silence de mes mots.... T'aimer et puiser ces mots, les porter, les coucher sur ce blog devenu tien pour qu'ils deviennent musiques. Musiques que tu entendras. Mots et musiques... Entre deux, nos corps.
Tu es un mot et je te le rends, Lettre Infinie après Lettre Infinie. Je te le rends pour que quand tu seras dans tes lointains, dans ta fin de terre, quelque part dans le monde, tu te souviennes de musiques, de tous ces mots et des atomes.
Te rendre ce mot et te naître en mots. Histoire d'un temps beau à pleurer et d'un alphabet de couleurs.
Je pose ma bouche sur ta peau et je  deviens page vierge sur laquelle je grave un souvenir, encore un.
Tout est mémoire de toi en moi, tout. Mes mains se sont faites conteuses de toi, ma langue, mon nez, ma peau, mes mots, ma parole... Tout.
Je m'émerveille de mon regard permanent porté sur toi. Je connais tous tes gestes, toutes tes expressions, le délié de tes doigts, ce geste imperceptible quand tu t'agaces, le dessin d'un muscle sur ton avant bras, ta nuque qui ploie, cet abandon dans l'amour, tes yeux qui se ferment, ton souffle...
Tout.
Tu es un mot amour mien. Toute ma vie j'ai cherché où déposer ce mot là, je l'ai gardé en moi pendant les temps de misère. Il m'a aidée quand je n'étais que morceaux de moi, quand je serrais le poing tellement fort que j'ai saigné et que j'ai voulu mourir, que je suis morte. Il a été là quand je suis revenue de là bas. Je t'ai attendu tu sais. Tu ne savais pas que quelque part tu aidais une femme à tenir bon, à survivre dans sa colère et dans sa souffrance. Tu ne le savais pas encore.
Tu es un mot, mon mot premier. Celui qui dit le mot dernier. Tu as permis ce miracle : trouver le mot premier.
Et tu as permis un autre miracle : me donner vie, recoller patiemment les morceaux de l'écartelée, de la lapidée.
Alors je te rends à ce mot, jour après jour, pour que tu t'apaises, que tu saches que tu as sens, que tu ES sens, que ton coeur est blanc, qu'il a beaucoup d'amour à offrir. Je le sais, tu m'as offert cet amour là.
Tu m'as grandie. A tes côtés j'ai appris. J'ai aimé. Je me suis abandonnée à la plénitude. A tes côtés je termine ma Lettre Infinie. Elle et ce mot, je te les rends.
Je t'aime. Je te vis dans ton odeur. Je te vis en mots. Je te vis charnellement.
Tu es quelqu'un de bien, de bon, à aimer, à aimer, à aimer...
Je t'aime ma merveille, homme mien, magie mienne, amour de ma vie.

MMD

dimanche 23 avril 2017

Des bulles plein la tête, un regard accroché, une lumière en moi...
Heureuse, si heureuse, une grande bouffée d'air.
Danser parce que je suis bien. Danser parce que je t'aime. Danser parce que tu me fais vivante, entière.
Cette nuit je suis étincelle.
Et toi pour ce frisson.
Je t'aime.
T'aimer et aimer t'aimer. T'aimer et être heureuse de ceci. T'aimer et me sculpter à tes yeux.
T'aimer et t'aimer.
Mon bel infini d'homme, ma gourmandise, mon amour... Tu m'es vie.
Et toujours ce fourmillement en moi, cette attraction vers toi, ce vertige lumineux.
T'aimer... mon homme à aimer.
Merci d'exister pour moi, de me permettre d'être, de m'avoir redonnée vie.
Tu es important pour moi. Ma plénitude, mon absolu.

MMD

samedi 22 avril 2017

J'ai mis à mes heures de la nuit des couleurs de musiques, de celles qui racontent une mémoire partagée et une histoire.
Il me les faut ces musiques du bout du monde pour vivre cet espace qui s'appelle l'après toi. Quand tu n'es plus dans mon cercle, que je ne suis plus à ta lisière, te regardant être toi, tout simplement toi.
Toi avec ce pli un peu triste accroché à ta bouche, cet endroit où j'aimerais poser mes lèvres et mes doigts, te dire que tout ira bien, que tu es homme en humanité. Te dire en gestes ce que je te dis en mots, en ces petits riens que je t'adresse chaque jour.
Une musique fait ma nuit et mes pensées de toi. Elle tourne depuis tant de temps. Elle a pris jusqu'à ton odeur.
Tu habites mes nuits comme tu habites mes jours. T'aimer est la plus belle chose qui me soit arrivée après la naissance de mes fils. Être aimée par toi est mon pardon et ma lumière.
Je te regarde, oui, je te regarde. Notre histoire n'est que ce regard ininterrompu sur toi.
Tu me fais du bien. Et même si j'ai abandonné toute raison et toute pensée, même si je sais que je vais avoir mal à en mourir, même si je sais que je vais pleurer, te pleurer, nous pleurer, tu me fais du bien.
Même si je sais que va venir le terrible, l'inconcevable. Ce truc atroce qui n'a pas de nom mais qui sera si pointu, si amer que je vais en perdre la respiration.
Je t'aime. Pour le moment je t'aime dans la plénitude, une plénitude parfois teintée de frustration.
Tu me fais du bien et je t'aime. Je ne peux rien contre cela.
Tu sais j'ai essayé de ne plus t'aimer. Du moins de ne plus être là. Je n'y suis pas arrivée. De toutes mes forces j'ai tenté d'effacer ma mémoire de toi. Je n'y suis pas arrivée. Peut on refuser son atome?
Peut on refuser de tourner avec lui, de lui raconter qu'il est mon histoire, ma vie, mon homme, ma lumière? Peut on ôter son coeur et le déposer au bord du vide?
Je ne peux pas. Tu fais partie de moi. Vous faites partie de moi. Pas de regrets. Juste de l'amour. Beaucoup d'amour et de tendresse pour toi et eux. Une force en moi pour vous porter, pour offrir ce qui manque. Te porter à m'en oublier, moi la femme qui recommence sa vie. Te porter et t'aimer. T'aimer. Je ne sais que t'aimer. Et te le dire car il faut dire à ceux que l'on aime qu'on les aime. Le leur dire pour ne pas avoir à regretter un jour les paroles que l'on n'a pas dites et les gestes que l'on n'a pas offerts.
Je sais que je t'ai rendu heureux et que je pourrais te rendre, peut être pas heureux comme tu l'as souhaité toute ta vie, t'abandonnant à des femmes qui ne savaient pas t'aimer comme tu le mérites, mais apaisé.
Ne crois pas que je n'ai pas aimé mes rêves de nous, d'un endroit de nous où il n'y aurait pas de tensions mais de l'amour à en revendre et à offrir. Et la paix, la paix, pour toi venu de tes lointains de souffrances et de peurs, pour moi venue des tranchées, pour eux. J'ai aimé rêver de toi dans mon espace.
Je me suis souvent demandée à quoi cela ressemblerait de te savoir là, quelque part dans une maison de nous, en train de travailler ou de lire ou de dormir. A quoi cela ressemblerait de pouvoir venir te rejoindre pour une sieste à tes côtés. A quoi cela ressemblerait d'entendre la porte s'ouvrir sur toi.
A quoi cela ressemblerait de me réveiller dans le même lit que toi, de partager des repas ensemble... Tous ces quotidiens qui sont histoires...
Je sais une chose, j'aurais aimé toutes ces choses.
Je t'aime.
Fairuz déroule sa voix. Ma nuit ne fait que commencer. Et tu vas habiter mon sommeil.
Ton épaule sous ma tête me manque, tes doigts sur mon épaule me manquent, ton silence d'après l'amour me manque, nos murmures et tout ce qui rend une pénombre chaude et ronde me manquent. Tes bras qui m'entourent me manquent. Ta poitrine qui se soulève, ton souffle quand tu t'endors me manquent. Partager une cigarette me manque. Cette sensation d'être là où je dois être, avec le seul homme qui m'ait bouleversée et attendrie et rendue si femme, si femme... le seul homme avec qui je partage une Lettre Infinie, la réalité se confondant avec la fiction.
D'une Lettre Infinie à un roman, toute notre histoire s'écrit. Peut être qu'un jour tu porteras mon nom à la face du monde. Ou peut être pas. Mais il restera ces mots qui viennent, qui nous disent, qui te disent, qui disent que je t'aime et que tu m'aimes et m'as aimée.
Je t'aime.
Tu es mon amour. Mon amour infini. Et je vais te porter encore et encore, te porter et t'aimer. Comme je le peux, avec tous ces manques de nous. Je vais vous porter et vous aimer.
Mon amour infini.
Là tu dors. Du bout de mes mots je vais t'effleurer. Ils te raconteront demain que j'ai veillé sur ta nuit, que j'ai habité ta présence. Mot après mot je vais te raconter, caresses des lettres et de tout ce qu'elles contiennent, que tes nuits me sont précieuses, que tu m'es précieux, bijou, que ta vie m'est précieuse.
Je vais te regarder dormir au travers de mes mots que je lance de l'autre côté de moi pour qu'ils te parviennent.
Mon bord de moi, mon journal d'un bord de soi...Ma Lettre aimée, ma lumière.
Mon amour.
Je t'aime. Je vous aime.
Un poème mystique va tourner dans l'obscurité de ma chambre. Il est nous. Il est toi. Il est moi. Il va permettre le sommeil.
Et je vais moi aussi tourner... Tu m'es univers amour mien. Univers et permanences. Amour mien et homme mien. Mon homme de coeur... Mon bel bel amant et amour.

MMD


vendredi 21 avril 2017

Une poésie se rêve amante...









Je t'aime
je t'aime pour tous les vents et toutes les couleurs
pour les nuages et l'oiseau dans le ciel
pour les mers lointaines et le chuchotis d'un rêve

Je t'aime pour le miel et pour une feuille déposée au sol
pour le rire d'une enfant et pour une étoile
pour tout et pour rien
pour l'odeur de ton cou
et une bouche au poignet

Je t'aime pour un regard à l'horizon
pour un parfum fugitif
et tes mains sur mes hanches

Je t'aime parce que je ne sais qu'aimer
Je t'aime pour une nuit devenue constellation
pour ton épaule sous ma tête
pour une larme dans ta voix
pour mes bras, pour ta poitrine

Je t'aime pour une seconde, pour une heure
pour une éternité qui se fige
pour une caresse dérobée
pour un "Je t'aime" murmuré au creux d'un drap
pour ça et ça

Je t'aime pour une belle histoire
pour un voyage, une errance, un fleuve
pour m'avoir retrouvée, pour m'avoir perdue
pour un Si et pour un Peut - être
pour un alphabet des couleurs

Je t'aime pour une virgule
pour ta peau sous mon front
et tes paupières

Je t'aime pour le soleil
pour la lune, pour un conte
pour le feu dans la nuit
pour une odeur qui fait la terre
pour la vague, pour le sel

Je t'aime pour une île
pour un instant
et ta joue à mon bras

Je t'aime pour les mots
les étincelles, la lumière
pour un poème inachevé
pour une Lettre Infinie
pour toi et pour moi

Je t'aime pour les ocres et les indigos
pour l'encens et ta peau sous ma langue
pour un pélican endormi
pour les merveilles, pour un bonbon
pour tes lèvres dans mes cheveux

Je t'aime

Une poésie se rêve amante

Mariem mint DERWICH

(Artiste Camille Claudel)

jeudi 20 avril 2017

Langue des signes...

T'aimer dans ma langue des signes, tramer un sentiment avec un alphabet des petits riens qui font une histoire, te déposer en un mot et ouvrir un autre mot, en inventer...
T'aimer et t'offrir ma langue, celle qui te dit et qui raconte, fluidité du battement du coeur.
Un jour un mot pour toi, de toi, de nous, a allongé une Lettre Infinie. Un hasard n'est qu'une évidence que nous ne voyons pas.
Un mot est né, un mot que j'ai recueilli sur ta peau et dans ton souffle mélangé au mien. Tu es ce mot.
J'ai ouvert mes bras à un homme malheureux et je suis devenue, soudain, lumière et étincelle. J'ai touché tes intimes, ai vu le feu en toi. Tu es ce feu de la nuit et des jours, celui auprès duquel on allonge son corps et son âme.
J'ai entendu toutes tes histoires.
J'ai porté l'homme que tu es, disséminé, éparpillé, ayant presque oublié ton essence, ce qui te fait, ce qui te rend homme des lointains. Fragile, si fragile. Petits morceaux de toi que tu m'as laissée entrevoir.
A chacune de tes brisures, ces pointus auxquels tu t'habitues, j'ai posé un mot, dans ce blog.
Ma Lettre Infinie qui n'est que ton nom s'est faite douceur et tendresse pour t'aider, pour recoller ces morceaux de toi.
Je t'ai regardé, je t'ai écouté, j'ai soulevé ma poitrine au rythme de tes respirations, j'ai fermé mes paupières à chaque larme dans tes yeux ou dans ta voix. Et ma langue des signes, braille de cette parole que je ne sais pas dire, a soufflé, soufflé encore, pour que tu renaisses.
Tu es comme un bateau emprisonné dans un port. Mais les ports ne sont que pour les morts. Un bateau est né pour la mer, pour les larges, pour les îles, pour ces terres que l'on aperçoit au bout de l'horizon, pour les odeurs de la mer et les odeurs terriennes, pour les oiseaux, pour le bruit de l'eau qui s'ouvre.
En mes bras, en mon amour, je t'ai sorti du port. Ma Lettre Infinie comme amarre larguée.
Et ma main sur ton visage pour être vents.
Je t'aime mon bel oiseau, mon homme dont j'ai attendu la venue au long des siècles où je fus atome solitaire.
Je pense à toi. En pensant à toi je te sculpte. Une pensée et un mot, voilà mon amour.
Je ne te vois qu'immense quand toi tu ne te vois qu'arrimé.
Et tu es immense. Tu es ce miracle qui me rend heureuse. Tu es un homme à tutoyer l'infini non pas homme des prisons et de la tristesse.
Tu es ce sourire sur tes lèvres, tu es cette urgence mienne.
Je t'aime et je te vis dans cet autre lieu, cet espace de nous, de toi. Dans cette île Lettre Infinie, tu es mon homme des voyages et de l'amour, mon homme du bout de la terre et des phares.
Tu es mon oiseau et mon amour.
Je ne suis pas un port. Je suis l'horizon. J'ai largué mes amarres. Je t'aime.
Je t'aime mon homme aux yeux de brume.Tu es si vivant que tu m'as donnée vie. Tu es si grand que tu m'as grandie. Tu es si beau que j'en ai fermé le regard pour l'ouvrir sur mes intimes.
Tu es homme mien et je t'offre au monde.
Je t'aime.

MMD

mercredi 19 avril 2017

Instant immobile...















A la mémoire poser ses mains
souffler un désir
cambrer les reins
une odeur se fait lointains

A la courbure d'une hanche
poser la soie d'un soupir
un aveu s'endort dans un cri
un visage se fait aveugle

A une bouche qui s'impatiente
sculpter un mot, mot frisson
dire que dans les ports ne dorment que les morts
qu'il faut partir, s'en aller, là bas, sur les eaux
inventer une liberté nouvelle
et dessiner le ciel à l'immensité d'une grand voile

A une langue qui murmure
offrir un livre, une salive odorante
j'enferme le monde entre mes chevilles
à mes cuisses j'emperle un homme
une terre naît de mon ventre
elle devient océan

A un cou qui ploie
une étincelle rend à la nuit la force du feu
un corps forgeron, un corps brasier, un corps glaise
devient un soudain, un ici et un instant arrêté

A mes pieds qui dansent j'ai inscrit une lettre infinie
l'alif des origines
le premier homme, le dernier homme
et un enfant pour un entre rêve
une femme a mis ses mains en coupe
à un visage abandonné
elle pleure doucement
elle raconte que seuls les nuages portent les hommes
qu'ils sont les aubes et les crépuscules
qu'il existe un temps immobile

dans cette immobilité qui se met en mouvement
un Je t'aime naît miel et oiseau

Il pose ses mains à mes hanches
je ferme les yeux

J'entends

Il pose ses mains à mes hanches
je m'endors en son cou

Un homme habite mes cheveux

Je suis....

Mariem mint DERWICH

(Artiste Emilie SAUREL)

mardi 18 avril 2017

Tu me touches et je deviens étincelles, lumières et frissons. Tes mains enchâssent ma peau. Et je ne suis plus qu'effacement et charnelle.
Tu me touches et quelque chose se brise en moi. Tu as ce pouvoir sur moi, cette chose qui me rend femelle et souple, juste attentive à toi et à tes mains, à ton odeur, à ton désir.
Tu me touches et je suis tienne, absolument, complètement, magie de tout ceci, brûlures, plaisirs....
Tu sais faire de mon corps une corde tendue, fragile et, en même temps, habitée par un sentiment de puissance.
Tu me touches et je ne pense plus à rien sauf à cet instant. Je perds pied, j'aime ça. Tu me tatoues.
Je t'aime mon homme jeux, mon homme plaisir, mon homme fort, mon amour et mon corps.
Je t'aime pour cette alchimie, pour ces plaisirs partagés, pour toi en moi, pour tes mains qui imposent, qui me ploient, qui caressent, qui écoutent, qui brûlent.
Je t'aime en merveilles de toi mon lumineux, mon évidence.
Tu m'exiges, je te prends. Je suis heureuse. J'aime ça.
Tu m'émerveilles. J'aime ça.
Tu me rends femme à part entière.
Je ne suis rien sans toi. Tu le sais. J'aime ça.
Tu me rends belle, tu me grandis, tu me rends femme, tu me rends tout.
Merci d'être, ma belle histoire, ma faim permanente, mien, mon homme des couleurs.
Tu es ma vie.
Tu m'as rendue battements de coeur et peau et ventre et eaux.
Tu es si immense....
Mon homme à aimer... solitude que tu viens déposer en mes mains dans ton " Je t'aime", dans cette expression de la bouche, dans ce désir et dans tous tes silences.
Tu es ma vie et mon amour, mon premier et mon dernier. Tu me rends grande parce que tu es grand.
Tellement fière d'être tienne. Tellement... Je pourrais mourir d'orgueil d'avoir eu le privilège de t'aimer et d'être aimée par toi. Ne l'oublie jamais : tu es mon orgueil.
Je t'aime rêve mien.
Je vais m'endormir en ton odeur et arrondir mon corps que tu as rendu bulles légères dans la perfection d'un plaisir profond.
Tu me touches. Je t'aime. Tu me bouleverses toujours autant.
Oh ma belle Lettre Infinie tu m'es univers et paix... Si beau...
Tu me dis "Je t'aime" et je deviens un possible de moi.
Je vous aime.
Aime moi. Donne moi sens. Continue à me dessiner. Amant et aimé.

MMD

lundi 17 avril 2017

Tu n'as quitté aucun de mes souffles, aucune de mes secondes. J'ai été duelle, porteuse de toi, même dans les gestes quotidiens. Duelle... Sensation de musique et évidence de cette présence de toi permanente.
J'ai posé et ta voix et ta silhouette dans mes heures d'absence et j'ai plié le manque, je l'ai arrondi à toi. Du pointu j'ai fait une douceur étrange, un désir feutré, un corps que seule moi voyais et sur lequel j'avais posé ma main.
Je t'ai re dessiné, encore et toujours, et l'émotion là, toujours là.
Du bout de ma mémoire, dans cet enfantement de toi permanent, j'ai suivi ce qui te fais.
J'ai laissé la paix devenir mes lèvres et je t'ai touché, touché pour que tu m'entendes.
J'ai vaincu le dragon...
Je t'aime.
Tu reviens et le temps se fait à nouveau lisse... Je t'aime.
Tu reviens et ta présence va effacer le tableau noir.
Je t'aime homme mien, mon homme amour.
Mon homme.
J'ai de nouveau un nom.

MMD

Encre....













Une ombre se fait encre
encre entre mes doigts
ombre chinoise
elle possède un possible

Une encre se fait déliés
déliés entre mes mémoires
encre sableuse
un possible la possède

Je n'ai que cette ombre
et le ciel
et la terre
et toutes les eaux
elle est mon nom intime

elle dort au bord de ma bouche
elle garde mes nuits

Une ombre s'est endormie au creux de mes reins
je la porte
elle me tatoue
elle m'imprime
elle m'allonge en ses yeux

Elle est ce qui ne se dit pas
l'amour est-il mots?

Une encre est née frisson
le monde s'éveille

J'ouvre les yeux sur mon encre et mon ombre

Et dans la plénitude d'une parole chuchotée
je dépose l'amour entre mes seins

Je l'attends
Une femme roule son ombre entre ses paumes
Je l'attends
il traverse l'horizon

J'inspire

Mariem mint DERWICH

(Artiste Loui Jover)

samedi 15 avril 2017

Je "t'absence"...

C'est dans ta voix que j'apprends l'absence. Je bats le rappel de mes souvenirs de ta voix, ces instants où elle s'est faite profonde, déployée en nous, cette pause dans la légèreté qui donne à ta parole le soyeux d'un aveu.
Ta voix est cette porte qui s'ouvre sur mon intime...
J'écoute ta voix. Pas seulement les mots mais le son de ta voix, la petite cassure du souffle, la tessiture qui effleure ma peau... Ta voix se fait grave et j'apprends ton absence.
Il me faut ta voix pour ce qui n'est, somme toute, que l'apprentissage progressif de la grande absence qui va venir, cette brisure de mon espace...
En moi j'écoute ta voix.
Tu redeviens mes frontières, celles d'où naissent mes mots. Je t'écoute, je t'écris, je " t'absence" et je te ramènes en mon centre, coeur des sentiments.
Tu es ma silhouette de la frontière, mon homme des grands lointains qui me revient en ressacs, allers et retours, une vague qui touche ma peau, une houle qui s'éloigne, le bruit de l'eau sur le sable, les sons ouatés, étouffés qui envahissent mes oreilles quand j'ai la tête sous l'eau, dans ce monde liquide qui apaise, qui me ramène aux profondeurs et aux histoires de noyés....
J'écoute ta voix. Elle est baume sur ton absence.
J'écoute ta voix, je ferme les yeux, mon regard perpétuel sur toi s'ouvre sur ce qui vit en moi. Je suis une enfant en paix qui t'écoute raconter l'histoire de ces noyés qui viennent, pendant les sommeils des vivants, ramasser sur les plages ce avec quoi ils dessinent leurs vies des grands fonds, miroir de nos vies....
Ta voix me dit l'autre côté et je deviens noyée à mon tour. Je "t'absence" et, allongée sur un fonds sableux, je regarde tout là haut la lumière s'iriser, vie marine... Tu m'es, alors, cette lumière prismes...
Je "t'absence" et je t'aime.
Je n'ai pas de recettes miracles pour ce " je t'absence". Je sais seulement que c'est ta voix qui devient tes bras et mon abri.
Je t'aime.
Je t'écoute et je pourrais, en ta voix, devenir cet oiseau qui remonte la mer, oiseau de l'aube et oiseau du crépuscule, dans le bruit des vagues et du vent, dans les odeurs de la terre et les odeurs marines, dans le rire d'un enfant heureux... Je t'écoute et j'effleure un homme mien aux yeux fermés.
De ta voix je fais un silence Lettre Infinie. Et un mot devient mon amour pour toi.
Je t'aime.

MMD
Il faut n'habiter qu'une frontière, être ces silhouettes qui disent un infini.
C'est aux frontières que les mots naissent.
C'est par delà une frontière qu'ils se font poésie.

jeudi 13 avril 2017

Une mémoire pour l'absence...

Pourquoi suis-je là, dans cet espace frontière qui est moi, dans ce lieu parfois centre parfois bordures et lointains? Parce qu'en chatouillant les nuages je ré invente des mondes infinis, couleurs d'eaux et de vagues, odeurs des vents.
Parce que je mets en musique les sentiments, ceux que j'ai pour toi, ceux qui me font.
Tu m'es ces nuages, beauté et joie. Tu es ce ciel qui les porte, mur magique où ils volent.
Dans cet espace devenue langue mienne je te ré invente, je te donne mille vies et mille contes à raconter. Je te brode amoureusement car je ne sais rien faire d'autre.
Il me faut sens et texture. Il me faut rêves. Il me faut mots et toi pour que d'un mot tu naisses et de ce mot en faire un autre, le déposer à ton espace. Un mot se fait tout. Tu dors dans ce mot. C'est ce petit mot que l'on ne dit pas, celui qui est en moi.
Je te donne une mémoire qui sera ton île les jours de grande marée, quand un chagrin te balaiera, quand une peine fera monter l'eau à tes yeux, quand ta bouche sera solitaire et qu'il lui manquera ma bouche et mes mots et tous ces moments qui écrivent une histoire entre un homme et une femme.
Je te donne cette mémoire.
Je te donne ce que je suis, toi ma Lettre Infinie. Un jour tu ressentiras le besoin de venir me voir au travers de mes mots. Et l'histoire continuera. Parce qu'un infini n'est que regards multiples.
T'aimer, t'écrire. T'aimer. Te toucher. T'aimer et je tourne.
Toi aussi tu m'as donnée une mémoire à apposer à mes autres mémoires, vies déroulées. Tu me donnes l'éternité.
Tu me donnes cette musique que tu écoutes et que tu m'offres, ta manière à toi de me dire les choses que tu ne sais pas dire, ton souffle et ton élan.
Je regarde ces jours qui viennent, ces jours sans toi. Je suis terrifiée. Mais j'ai ma mémoire, la notre.
Elle est là bas, dans ces lieux embruns, vents, oiseaux, nuits étoilées.
Je me souviendrai de toi m'offrant une constellation, à moi la femme morceaux, la femme qui ne sait pas parler, la femme qui ne sait pas dire, la femme qui ne sait que les mots, celle qui t'écrit pour t'aimer.
Je vais mourir de l'absence de toi. Je vais mourir. Mais je vais vivre de la mémoire de toi, de nous là bas. Et de ces jours de bonheur profond où nous a été offert le " et si...", moment fugace et si lumineux. Là bas j'ai été tienne dans la normalité et la banalité d'une vie partagée et de rires d'enfants. Là bas où j'ai veillé sur vos sommeils...
Je vais mourir de l'absence de toi.
Mais je vais te vivre et t'attendre. J'ai toutes ces mémoires de nous que tu m'as offert. Elles vont être mon refuge, tes bras et ta voix.
Je vais mourir de l'absence de toi. Je vais t'aimer en cette  absence. Je t'aime.
Et si tu m'entends parfois, dans ce là bas qui fut notre, tendresse, silences, douceurs, choses qui se mettaient en place simplement, alors mon amour n'est pas vain et morne.
Je vais mourir de l'absence de toi, de vous. Mais je vais vous vivre et vous attendre.
Je t'aime mon amoureux, mon ami, mon électrique, mon aimé.

MMD


mercredi 12 avril 2017

L'infini d'une lettre, encore et encore...

Poser ma bouche dans ton cou et t'inspirer, t'inspirer, te graver en moi, odeur mienne, homme mien.
Tu refermes les bras sur moi et je deviens continent à la dérive. Tes mains qui remontent, tes doigts qui cherchent et la houle dans mon ventre... Long battement sourd du désir.
Te regarder dans les quotidiens de tes gestes...Gestes après gestes, petits trucs qui te disent et qui me fascinent, n'entendre que mon émerveillement permanent.
Tu es ma tectonique des plaques, ce bruissement qui se fait explosion, mouvements.
Tu me touches et je deviens précise, comme détaillée.
Tu es ma magie. Mon amant rêvé, ma fierté, ma tendresse... Tu parles et un frisson s'émeut au plus profond de moi. Ta voix m'habite. Comme m'habitent tes mots, tes silences, ces regards que soudain tu déposes à mes yeux, ce geste esquissé, ces sourires qui disent ton bonheur, tes doigts qui se font arabesques, ton corps si particulier, ton odeur d'homme qui me rend fragile, verre prêt à se briser...
Oui, c'est ça, tu es comme ce doigt qui caresse le bord d'un verre et qui en sort de la musique. Je suis ce verre.... Je m'étire jusqu'à la fragilité ultime. Tu me crées. Tu me dé crées. Tu me rends musiques.
Je t'aime. Je vous aime. Vous êtes mes amours, comme sont mes amours mes fils. Vous peuplez ma vie. Je vous aime. Je t'aime pour eux, je t'aime pour toi, je t'aime pour moi, je t'aime pour nous...
Je t'aime pour ta peau sous mes doigts. Je t'aime pour ce don que tu es, pour ce que tu représentes à mes yeux. Je t'aime parce que tu m'es arc en ciel.
Et parce que tu me dis ton amour et la présence et le désir et les " et si...." qui racontent une histoire commune, une mémoire partagée. Je t'aime parce que tu me donnes des souvenirs à chérir et une Lettre Infinie. Je t'aime parce que c'est ainsi que je suis devenue : femme en amour d'un homme magnifique, femme en amour d'un homme dont elle est fière, femme en amour d'un homme merveilles et plaisirs.
Tu as ce don pour moi, le don de l'offrande d'une vie à aimer. Ne plus avoir peur. J'apprends tu sais. J'apprends à avoir confiance. J'apprends à entendre l'amour que tu as pour moi.
Mais je sais une chose : je t'aime. Passionnément. Tu es mon étoile, ma nuit et mon heure bleue, celle de la paix.
Je vais aller dormir. Et, dans ces instants d'avant sommeil, je vais repartir là bas, là bas où je fus si heureuse, si en paix avec moi même. Je vais à nouveau entendre ton souffle dans le sommeil, cette respiration qui me touche. Je vais à nouveau fermer les yeux, ma tête dans le creux de ton épaule, tes doigts sur mon épaule, ce moment plénitude où je lâche prise et où je ne suis que perception de toi et paix profonde.
Tu es mon pays et ma maison, mes racines, mon histoire qui se déroule au fur et à mesure de tous ces mots de toi. Tu es mon lit et mon ciel.
Tu es mes contes, ceux de la mer, ceux qui disent les histoires de noyés et de fonds d'océans, ceux des vents et des histoires de mer, ceux des phares et ceux des sables.
Tu es ma certitude et mon absolu. Tu m'es cadeau.
A t'aimer j'apprends à m'aimer. Même si cela n'est pas facile parfois. Je viens de tellement loin, de tellement loin. Tu le sais. Tu pressens des choses. Tu m'entends. Tu m'as entendue. Tu as ce don là. Il est précieux. Tu as entendu que pour échapper à ces vies passées qui furent souvent dures et âpres, amères et violentes, terrifiantes, une petite fille s'est faite atome et s'est inventée une langue, celle de l'écriture, les mots pour dire. Qu'elle a tourné pour vivre, pour survivre. Et qu'elle a attendu son atome. Elle savait qu'il existait pour elle, qu'il viendrait un jour la percuter. Elle a tenu bon pour toi. Pare qu'elle savait que tu allais venir. Que, sinon, toutes ces souffrances, ces choses parfois innommables, n'auraient eu aucun sens. Elle a souffert pour que tu viennes.
Tu es venu. Atome mien, si malheureux, si perdu, si fragile. Tu es venu mon homme aux yeux de larmes. Tu es venu amour mien.
Je t'aime.
Et je t'aime, je t'aime et me voilà instinct de protection, instinct d'amour. Je t'aime. Je vous aime.
Belle nuit mon amour rêvé, mon merveilleux, mon doux, mon sensitif, mon homme déposé en mon amour, mon chaud, mon tout, mien et mien.
Merci d'être toi. Tu es mon orgueil.
Je t'aime. Je vous aime. Vous êtes ma plénitude, mes amours parfaites et mes mots de la nuit.
Tu es ma Lettre Infinie.
Et quand je pose un sourire sur tes lèvres je suis la femme la plus heureuse du monde.

MMD


lundi 10 avril 2017

Et toi...

J'aime l'audace d'aimer. J'aime aimer. J'aime cet élan, ce souffle, cette puissance qui monte du plus profond de soi, cette respiration comme une houle, ces mots qui disent, qui dessinent ce qui peut être.
J'aime cette rencontre qui brise le miroir.
J'aime cet ailleurs qui devient racines.
J'aime aimer et j'aime la lumière dans le regard qui empoigne mon regard, les chuchotis blottis au creux des lèvres, le frisson sur la peau.
J'aime aimer, la voix que l'on apprend, l'odeur des "et si...".
J'aime la folie, les possibles que l'on s'invente, les rires comme des enfants heureux, les jours de marée où même les murs deviennent nuages...
J'aime l'audace d'aimer. J'aime aimer.
Et j'aime que l'on puisse mourir d'aimer....
J'aime tout ça et plus encore. J'aime parce que je t'aime. J'aime parce que tu possèdes mes mots et que tu vis en eux.
J'aime aimer. J'aime t'aimer. Tu habites cet endroit en moi où la poésie amoureuse est ma langue.
J'aime aimer, j'aime la folie d'aimer, le lâcher prise, la totalité du don. Le miracle permanent.
Et toi...

MMD

Je t'amour...

J'aime tant quand tu apparais, comme ça, mon espace qui prend soudain une autre texture, comme si toutes les molécules s'affolaient, que l'air ait une profondeur.
A chaque fois il me semble que je suis catapultée dans un trou d'air. Je m'efface à l'intérieur de moi. Je deviens luciole attirée par la lumière.
Je n'en reviens pas que cette magie là perdure après tous ces mois, que le bonheur de te voir soit toujours aussi puissant.
Tu apparais à l'improviste et mon coeur s'arrête.
Quelque chose vibre alors en moi. Et cet émerveillement permanent.
Je ne me lasse pas de te voir. Je ne me lasse pas. C'est étrange, c'est fort, c'est dingue.
Tu apparais et tu deviens mon soleil et moi je tourne autour de toi. C'est ainsi.
Je ne suis plus que cette planète qui tourne...
Je ne parle pas de désir. Je parle d'attraction, de flux, de houle profonde... D'aimant. Et de paix intérieure.
Tu apparais et en moi disparaissent les noeuds. Tu as ce pouvoir là. Peu l'ont. Peut être que je te pare de mille vertus. Peut être que c'est parce que je t'aime que je te dis ça, que je te perçois et ressens ainsi. Mais je crois sincèrement que tu es homme lumière. Les autres ne l'ont pas vu ou n'ont pas voulu entendre. Chacun est si enfermé dans sa bulle Ego qu'il ne sait plus entendre l'autre.
Et, pourtant, tu es homme bien et bon, l'homme rêvé pour une femme. Tu es homme dont on est fière.
Tant pis pour celles qui ne t'ont pas entendu. Tant pis.
Elles ont perdu une lumière en elles.
Je t'aime. Je t'amour. Je t'amant.
Je t'amour.
Amour.
Et mon coeur qui vit parce que tu as soufflé dessus, parce que ta gentillesse a dessiné une femme, parce que ma vie est possible, parce que tu as le don de l'amour et que tu as posé ce don sur moi.
Je t'amour parce que tu es lettre infinie et parce que je suis tombée en toi quand tes yeux se sont remplis de larmes, notre première fois.
Je t'amour histoire mienne, amour mien, homme mien, merveille mienne.
Je t'aime.

MMD

Et une statue me regarde....

J'ai posé devant moi cette tête en terre, avec son visage si expressif, les plis du cou ( symboles de beauté) , les trous autour de la bouche et le long des joues afin de pouvoir y insérer des lanières tenant divers objets, la ligne du nez, la coiffure... Et me voilà là bas, avant, pendant ces années où ma mémoire et ma curiosité s'éclairaient lors de mes cours sur l'art de l'Afrique de l'Ouest, l'art Fang, l'art Baoulé, l'art Bamiliké, l'art Ifé, l'art Chamba, etc etc... Tous ces noms qui me faisaient rêver...Elle est belle. Elle est belle. Si elle avait été en bronze elle aurait été insérée sur quelque chose, un support.
Elle est là, aux côtés de deux cavaliers sur une monture de bronze... Elle me dit ce continent. Elle me dit toi et ta fascination pour ces perceptions autres, pour cet imaginaire africain mis en beauté par des artisans et à qui ton regard, notre regard, donne vie... Un masque, une statue, ne vivent que parce que nous les regardons.
Merci pour ces merveilles. Elles te disent, elles te disent. Elles me renvoient à l'art premier, figuratif, sens...
Elles me raconteront qu'un jour j'ai été aimée par un homme qui entendaient ces arts, qui voyait la beauté; aimée par un homme aux yeux curieux: aimée et choyée par lui.
J'aime cette attirance que tu as pour tous ces objets. Je ne t'aurais pas aimé si tu n'avais pas eu ce sens artistique qui te projette vers d'autres cultures. Je ne t'aurais pas aimé si tu n'avais pas été curieux, et attiré.
Je t'aime mon homme.
Merci pour la merveille devenue mienne. Merci de poser dans ma vie toutes ces choses qui te racontent et qui me racontent par la même occasion.
Merci d'être là, avec toute cette tendresse que tu as en toi.
Je t'aime mon intangible, ma permanence, mon enfant homme curieux et rieur, mon amour, mon amant.
Je t'aime. Merci.

MMD

dimanche 9 avril 2017

Et ta peau pour érotismes....

Notre séparation est déchirement, meurtrissure, bleu au coeur et à l'âme. Toujours. Avec cette sensation de manquer d'air. Un manque.
Comment puis je aimer à ce point ? Mais existe t'il une échelle des sentiments amoureux? Non, je ne le crois pas. Ce serait pathétique que ce morcellement de l'amour. Une piètre exhibition.
Je t'aime. Je vous aime. Vous êtes un tout.
Je t'aime en tendresse. Je t'aime en appels érotiques, en désirs. Je t'aime en tout.
Aujourd'hui j'étais femelle. Je regardais ta bouche et je mourais d'envie de ta langue, de ta salive, de ton goût. Je n'étais que frissons que je tentais de camoufler, cette diagonale du désir et du sexe, de l'amour et du sexe. Je te regardais, ta peau, tes mains, ta couleur et, dans ma tête, dans mon ventre, j'étais femme ouverte, femme en envies, femme en jouissance, femme...Celle que tu fais vibrer en la touchant. Celle dont tu ouvres la bouche et le corps. Celle que tu fouilles, moiteurs, odeurs, plaisirs. Celle que tu plies. Celle à qui tu offres les mots crus des jeux sexuels. Celle qui te demande de l'ouvrir encore et encore, de la prendre. Celle qui fait d'un acte d'amour un monde en soi. 
Et ta peau pour seul élan.
Je t'aime. Je t'aime en tout cela. Entier. Unique. Vibrations de toi. Vagues en moi.
Je te veux sous ma bouche. Je te veux en moi. Je te veux. Je te désire. C'est une brûlure. 
Aucun homme ne m'a chamboulée ainsi, sexuellement et spirituellement. Aucun.
Je t'aime mon magnifique animal. Je t'aime. J'ai envie de toi. Permanence et rappel de la lumière...
Je t'aime merveille d'homme mien. Ouvre moi et rends moi chaleur, feu.
Je t'aime parce que c'est mon évidence. Je te désire parce que je t'aime. Je t'aime parce que tu es mon érotisme. Mes fantasmes. Mes attachements. Mes soumissions. 
Sais tu que même ton regard me rend femelle? Alors je t'écris ceci pour que tu entendes le désir quasi animal, l'attraction, mes cuisses, mon sexe, toi en moi, tes reins, ta langue, tes doigts, ma bouche, mes lèvres, ma langue....
Et aujourd'hui je t'ai beaucoup écrit. Parce qu'il y a des jours ainsi... J'ai le corps en fourmillements. J'ai l'âme en danses. 
Pudeurs et impudeurs... Fiertés. 
Je t'aime.

MMD

Doe Eyes - Love Theme from The Bridges of Madison County

Tu es là, en train de lire. Banalité d'un geste et, pourtant, l'espace devient plage immobile. Je te regarde, mes yeux se font doigts.
Ils suivent la ligne du profil, ils s'attardent sur ta bouche, sur ta lèvre inférieure devenue tendresse.
Du bout de mes yeux j'effleure la ligne du front, les courbes de tes yeux, la rondeur de ton menton.
Ils se font ces petits plis au coin de ton regard, ces marques qui sont ton visage, qui racontent des histoires, qui t'écrivent. J'aime ton visage, les méplats, les creux, les chemins dessinés.
Mes yeux faits doigts se souviennent que j'ai posé ma bouche sur lui, que j'ai appris tes paupières avec mes lèvres, que dans le plaisir j'ai ouvert mon regard pour qu'il devienne ton visage et déposer au bord de tes iris le chant d'une femme devenue feu et eau.
Je deviens instant sensuel et émerveillements.
Je suis la ligne de tes mains, je joue avec tes doigts, j'en goûte la texture, je m'allonge sur le dos de ta main...
Je te regarde lire et quelque chose aspire l'air en moi. Je te regarde lire...
Je regarde tes pieds, je m'émerveille de toutes ces petites choses qui te font. Je remonte mes yeux au long de tes jambes...
Tu lis et je deviens poésie... 
J'arrête mon regard et mes doigts invisibles sur ton cou et le pli de la nuque, en cet espace frontière entre tes cheveux et ta peau. Tout devient émouvant. Cet espace est fragile. Mes yeux se perdent en cette frontière.
Tu lis et je regarde ta poitrine se soulever doucement au rythme de ta respiration. Mes yeux se font coquillage. Ils se ferment doucement pour écouter le battement de ton coeur.
Tu lis et je te fais poème.
Je te regarde et je ne suis que perceptions de toi. Je suis paix, je suis bonheur, je suis plénitude, je suis battements de coeur, je suis renouvellement, je suis lumineuse, je suis désirs.
Et mes doigts en mes yeux te caressent, dans la verticalité d'un instant parfait.
Je ne pense plus. Je me laisse porter par la vague. Seul tourne en moi l'émerveillement toujours là et ma peau qui répète " homme mien, homme mien"...
Tu lis, je suis là, je te regarde et je t'aime dans le silence de mes yeux devenus mains...

MMD

Les yeux de la mer
















Je lui dis, tu as les yeux de la mer
Peut-on enfermer la mer?
Je lui dis : tu as l'odeur des vagues
tu es eau, tu es vents, tu es voiles

Je lui dis, tu es un horizon
une couleur, des sons
une musique te dessine
je t'aime

Je pose mes paupières sur sa bouche
il murmure que je suis
il est une dune et tous les vents qui viennent de là bas
et tous les voyages

Je lui dis, tu es venu sur mon chemin
tu es la carte du ciel
étoiles et ton regard s'est ouvert confins

Je lui dis, aime t'on un oiseau enfermé?

Au creux de son cou j'écris une histoire
il frissonne
il aime
il effleure mes mots
je suis sa poésie amoureuse

Il a mes mots en bandoulière
à chaque expiration il me rend cercle
perfection et absolue

Je lui dis, tu t'es perdu à toi
je suis là
je suis là
ouvre tes doigts
je t'aime

Je lui dis que je l'ai attendu, attendu,
au bout de moi, au bord de lui
j'ai écouté pendant des siècles
le murmure en moi
j'ai pleuré le monde
je me suis endormie

Je lui dis, en ta main j'ai allongé une merveille
au creux de ta paume une femme ouvre les yeux

Je lui dis, tu es mon ressac, tu es le chant qui court sur l'eau
le bruit des vagues et l'appel des larges
tu es ma liberté et ma cage
tu es mon coeur qui bat
tu es mon oiseau, une silhouette habitant mon espace

Je lui dis, aime, aime
aime pour vivre
qu'espérer est un poème de l'aube
je lui dis que l'âme d'une femme est offrande
je lui dis, je t'aime, je t'aime
je t'aime et le monde se fait verticalité

Je lui dis tout ça
et tous les mots de l'amante
toutes les perles que l'on caresse sur la peau
je lui dis que ma langue a bu sa mémoire

Il est mon cantique, ma prière, genoux dans la poussière et mains ouvertes

Je lui dis, enferme t'on la mer?

Mariem mint DERWICH

(Artiste, Fred Tanneau, AFP)




samedi 8 avril 2017

Tu m'es cantique...

Je continue à te parler, par delà ces heures. Je me suis enfermée dans Le Poème des Atomes et la musique m'est cocon, espace de nous, espace de toi. Tu resteras jusqu'à mon dernier souffle cette poésie mystique qui dit que nous ne sommes qu'atomes, Infini et Tout. Cette musique qui raconte que nous ne sommes que tournoiements dans l'Univers, que tout danse en nous, tout, Tout.
J'écoute en boucle ce poème et ces voix si belles. Tu y es. Tu y es en ton regard sur moi, en ta perception de mes mots, en la profondeur que tu me donnes. Tu y es parce que je t'aime. Mais aussi parce que tu as su aller par delà ta culture pour venir vers moi et entendre, entendre. Entendre et croire. Entendre et partager. Tu y es parce que tu es homme de l'horizon.
J'ai tellement tournoyé dans cette immensité. Je savais que tu y tournais, là quelque part, dans tes confins à toi, atome magnifique.
Je repense à ces instants premiers, ces instants premiers de nous, quand ton regard a pris cette couleur particulière lorsque tu as écouté pour la première fois Rûmi te dire sa danse des atomes.
Tu devenais alors mon atome, celui pour qui je tournoie depuis des siècles, celui que j'ai rencontré avant, celui que j'ai aimé.
On aime pour une éternité. On se percute, on repart dans l'Univers, on poursuit la lumière de nos danses, on se retrouve.
Si nous n'étions pas atomes que seraient nos vies? Comment serions nous? Comment tournoyer si nous ne sommes qu'arrimage à cette terre? Comment danser sans être d'abord cette fulgurance faite particule? Comment vivre, mourir, vivre , mourir? Et faire d'une histoire d'amour une danse née dans la nuit des temps ...
Je crois en l'immortalité d'une rencontre. Je crois en l'immortalité de l'autre. Je crois que chacun de nous a son atome, est né pour être atome d'un autre. Je crois profondément que nous dansons dans un espace temps infini. Que rien n'est hasard. Rien.
Je crois en tes yeux posés sur moi. Je crois en ton sourire. Je crois en tes larmes. Je crois en ton âme. Je crois que tu portes le monde en toi et que je peux m'y sentir heureuse.
je crois en toi atome de lumière. Je crois que tu es mon immortalité. C'est pourquoi je t'ai fais Lettre Infinie. Parce que je danse pour toi.
Nous ne sommes que destinées.
Je t'aime mon atome des confins de mes vies, revenu vers moi en cette vie ci.
Je t'aime. Tu m'es rédemption.
Tu m'es ce chamboulement en moi, cette émotion si aiguë, lorsque tu lui as permis de m'entr'apercevoir, lui cet homme que tu admires et qui te constitue aussi, lorsque sans mots tu lui as murmuré notre histoire. Tu m'as inscrite dans une partie de ta vie, partie précieuse.
Merci pour ceci. Merci car je me souviens de tes mots de lui dans la pénombre d'une chambre, quand j'écoutais ta voix résonner à mon oreille, lorsque je t'apprenais et que tu te déposais en moi, mémoire après mémoire. Tu m'avais offert cette partie de ta vie, à moi qui étais sur le chemin de la rupture avec la mienne. D'un lien d'amour d'un fils à son père à un lien qui se rompait, d'une femme à une autre femme, la neuve...
Tu nous brodes une mémoire et des souvenirs. Malgré tout ce qui pèse sur tes épaules, dans ta vie cahotique, malgré tout ça, tu prends le temps de nous, de créer ce qui fait une parole commune entre un homme et une femme. Tu nous rends à la douceur d'une vie. Tu me rends à toi, à moi, à eux.
D'un poète mystique à un poète des tempêtes, d'une langue persane à une langue de la mer se brode ce qui fait ma belle histoire avec toi.
Me voilà dans cette nuit qui respire avec ces musiques et ces bouts du monde. Je suis là, je te sens. Je te ressens. Peu importe que tu sois en train de dormir sûrement. Seul compte le fait que ton esprit est là. Il suit mes mots de toi.
Et je te cisèle encore et encore. J'emplis mon regard de toi au long de ces heures que nous passons ensemble. Puis je te couche en ces lignes, je te mets contre ma peau.
Tu m'offres des heures de merveille, poussières d'étoiles et contes magiques. Tu es un brodeur. Un homme en amour qui fait d'une femme un collier. Tu es le poète qui rend à mon âme la douceur.
Tu es ces silences qui disent les petites habitudes qui font un amour. Normalités.
Comment pourrais-je arrêter de te regarder? Comment? Dis le moi... Je ne sais pas arrêter ce regard perpétuel que j'ai sur toi. Mes yeux se sont arrimés à toi. Mois après mois la magie continue.
Je ne sais pas t'aimer moins. Je ne le peux pas. J'en suis incapable.
Tu vois? Toi le mal aimé dans une de tes vies, tu as grandi une femme, tu l'as rendue souple, amoureuse, fascinée par toi. Tu es ce miracle dont je suis fière.
Tu es cet homme là. Miracle. Tu m'es cantique, chant profond, celui qui fait se lever la houle, ancrage.
Quand tu douteras de toi, scarifié par une méchanceté, quand tu auras envie de pleurer, quand tu seras tenté d'oublier qui tu es, souviens toi que tu as fait d'une femme une belle chose. Que tes mains, ton regard, ton amour, toi, ont redessiné une femme qui venait de tant de malheurs qu'elle n'a pas encore tué tous ses démons. Que tu lui permets de naître. Que, par toi, grâce à toi, elle écrit et termine son livre.
Elle te promet, cette femme qui t'aime, que ce livre elle va le faire éditer. Il te dira, où que tu sois dans le monde, qu'une femme atome a un jour rencontré son atome et qu'elle s'est inscrite en lui. Qu'elle restera femme parce qu'il l'aura faite ainsi. Qu'elle n'était qu'argile, terre brute que tes mains ont sculpté. Que tu l'as éveillée à l'amour, au sexe, au désir, à la passion... Que tu l'as fait frissonner sous ton corps. Qu'elle a gémi son plaisir de toi. Qu'elle t'a pleuré. Qu'elle t'a espéré. Cette Lettre Infinie est sens parce que tu existes.
Je t'ai reçu en héritage.
Je t'aime amour mien, je t'aime.
J'écoute nos musiques et je te revois, corps martyrisé, corps douleurs. Et je l'aime ce corps. J'en connais toutes les nuances. Je l'aime et je le porte. Il te raconte, même dans la souffrance. Je n'en ai pas peur. Je le chéris. Et je sais que tu vas vaincre car tu es ainsi, non pas homme par terre mais homme debout. Je l'aime ce corps et l'homme qu'il porte. Et je les aimerai, dans tout, dans le bonheur et dans la peine, dans la joie et dans la souffrance. Parce que l'on ne découpe pas son amour, on ne le calcule pas. On l'aime. C'est tout. Entier. Et on n'abandonne jamais. Jamais.
J'écoute nos musiques et je vois l'homme intime que tu es. Je l'aime cet homme. Il est beau, coeur blanc. Je l'aime. Tu es mon orgueil. Ma fierté.
Belle nuit sentiment mien. Je vais dormir près de toi et écouter ton souffle, enfant émerveillée.
J'ai noué mes doigts aux tiens et aux leurs.
Je t'aime. Je vous aime.
Et quelque part là bas, sous un ciel étoilé, dans le bruit des vagues et du vent, un homme et une femme se sont endormis... Une femme heureuse, apaisée. Là bas je suis restée, avec toi....

MMD



vendredi 7 avril 2017

Un petit mot de l'amour....













Au bord d'un regard empli d'eau
un regard qui s'est fait mer et île
déposer un mot,
un petit mot,
un mot que l'on ne prononce pas

Au bord d'une larme qui roule
dessiner la paume qui recueille
fermer la peine
souffler doucement
et un petit mot,
un autre mot

Au bord d'un homme fait médiane
là, au pli de son cou,
endormir sa bouche
effacer doucement
et un petit mot,
un mot qui vient après un mot

Au bord d'une épaule lasse
laisser sa main
murmurer que tout va bien
un homme s'endort enfant
enroulé dans sa peine
et un petit mot,
mot né d'un mot

Au bord de ses doigts
allonger les perles d'un chapelet
sa main est un livre
je goûte chaque doigt
et un petit mot,
un mot des lointains

Au bord de cet homme qui pleure
déposer tous les poèmes,
toutes les musiques,
toutes les tendresses
lui dire que tout passe
que l'amour est une vague

Danser aux frontières de cet homme enroulé dans une larme

Un petit mot monte à mes lèvres
il a la couleur d'une voile et d'un ciel
il est ce mot d'un regard embrumé

Au bord d'un sourire magnifique
un mot venu de mes larges
se fait amante et ressac et bras et amour
un petit mot,
un tout petit mot
un mot que je dépose en mes mains ouvertes
il est aile d'un ange
caresse
il raconte un univers

Au bord de sa peau
esquisser une odeur
mon nez devient mémoire
regarder cette larme qui roule
n'être plus que cet air disparu en moi
il pleure et je suis cette larme

Un homme atome lève doucement la tête
son regard a la couleur des océans
je l'aime

Un homme pleure
un homme mien
il est si fragile qu'il s'est fait papillon

Je pose mon amour sur lui
parce qu'il est homme à aimer
homme à chérir
homme à bercer

un homme pleure et me sourit doucement

Je deviens une constellation
un petit mot repart dans les silences des fonds de la mer

Je l'aime

Mariem mint DERWICH

(Artiste, Ait Aoudia Farid)

jeudi 6 avril 2017

Te voir pleurer et me sentir me déchirer... te voir pleurer, te voir paumé, en souffrance et sentir toute cette colère en moi.
Te voir heurter un mur, encore et encore, arc bouté sur l'amour que tu as pour les tiens, pour eux, pour ces fragilités, te voir tenir, toujours tenir, dents serrées, larmes aux yeux...Toute cette ténacité que tu mets à tenter de mettre de la normalité là où il n'y a que violences et gestes brutaux...
Et mes bras qui ne savent pas te prendre, alors que je voudrais pouvoir apaiser, t'apaiser, te murmurer l'homme que tu es, que tu as raison, que tu as eu raison, que tu es si bon que tu te sacrifies pour ceux que tu aimes plus que tout, plus que toi.
Je t'aime pour ceci.
Je t'aime et je pourrais tuer pour te protéger toi et eux. Vous êtes miens, vies suspendues dans un vide abyssal. Vous êtes miens, mes trésors, mes merveilles, mes magnifiques âmes.
Te savoir cette nuit enfoncé dans l'obscurité de ta peine m'implose presque.
Je t'aime. Je pourrais tuer pour te défendre.
Tiens bon amour mien, tiens bon, accroche toi, continue à offrir de l'amour et de la stabilité. Tiens bon. Ne lâche pas. Tu m'as écrit un jour que par mes mots et par mon amour inconditionnel pour toi je faisais tout pour que tu trouves la force de continuer. C'est vrai. Tu m'es grand dans cet amour que tu as. Tu es si grand. Et, en même temps, si fragile, perdu dans cette vie que tu subis.
Je te regardais pleurer et je pleurais pour toi, pour vous, pour eux. Pleurer d'impuissance, de colère, de frustration. Pleurer de tout cet amour que j'ai pour toi et eux qu'il pourrait en naître une tempête.
Je t'aime.
Ne te laisse pas laminer, culpabiliser, torturer de façon si perverse que tu  finirais par te croire coupable. Est on coupable de défendre ceux que l'on aime?
Est on coupable d'amour? Est on coupable de bonté? Est on coupable de ne vouloir que la paix et le bonheur des siens? Quand est ce que la culpabilité change de camp?
Tu as fait ce qu'il fallait. Ne l'oublie pas. Tu as protégé.
Je t'aime pour ça.
Tu me dis que je te fais du bien, que je vous fais du bien. J'ai tout cet amour pour vous. Je sais que je vous offre une douceur dont vous avez oublié le goût. Parce que je ne sais pas taper. Parce qu'aimer c'est entourer, c'est protéger, c'est écouter, c'est accepter, c'est caresser, rire, parler, jouer, embrasser, effleurer un petit visage.... Parce que je tente d'adoucir vos réalités, tes réalités.
je t'aime. Je vous aime.
Ce soir je suis emplie de colère parce que tu as mal.
Emplie d'une telle colère. Et, aussi, d'un amour puissant pour toi.
Je t'aime. Accroche toi à ça. Accroche toi à eux. Tiens bon homme mien, mon si perdu homme, mon homme déchiré, mon homme plein de cicatrices.
Tu pleures, je pleure. Tu luttes, je lutte. Tu les défends et les aime. Je les défends et les aime. Pas de médiane des sentiments. Pas de tiédeur dans ce que l'on ressent. Pas de fadeurs et de demi mesures.
Je ne te quitte pas, je ne vous quitte pas.
Je vous vis.
Je t'aime mon bel amour, mon doux, mon homme chagrins et douleurs...Je t'aime. Je ne lâche pas vos mains. Ta main qui tient la mienne a ouvert ma paume à d'autres mains, petites, fragiles...
Cette nuit, et demain, et les autres jours, heures après heures, je vais vous penser si fort que, peut être, j'arriverai à devenir présence diffuse et invisible qui sera près de vous...
Et si tu fermes les yeux fort, très fort, tu me sentiras peut être dans ton sommeil.
Je vous tiens embrassés avec toute l'énergie de l'amour que j'ai pour toi et pour eux.
Cette nuit je vous porte et je vous écrit. Je vous dis que je vous aime, que vous méritez mieux que tout ça mais que tu fais ce que tu peux. Comme tu le peux. Et ce " ce que tu peux" est une bataille perpétuelle.
Vous êtes beaux mes amours. Vous êtes si beaux...
Tu es beau homme mien, mon homme des merveilles, beau même au plus profond de toi.
Je t'aime. Je ne vous abandonne pas à l'obscurité d'une perversion. Je vous vis dans cette obscurité.
Je t'aime. Je t'aime. Je t'aime.
Et ma colère encore là. ...
Ma peine, ma peur....
Mon amour, mon bel amour, mon amant, mon ami, mon fragile, mon homme, mon atome, ma faim, ma soif, mon monde, ma danse, odeur mienne, bouche mienne, accroche toi et ne te laisse pas manipuler. Résiste, refuse, tiens tête.
Immensité mienne, je t'aime.
Merci pour tes batailles, merci pour tes courages, merci d'être cet homme étoile, centre pour nous, permanence...
Je t'aime mon homme combats d'amour aux autres....

MMD

mercredi 5 avril 2017

Que se passe t'il homme mien, amour, mon amour?
T'aimer et ne pas pouvoir te toucher. T'aimer et ne pas pouvoir t'avoir pour moi, un peu, un tout petit peu, rien qu'à moi, rien qu'à nous.
T'aimer et te regarder en intimant l'ordre à mes mains et à mon corps, à ma parole, de ne pas, de ne pas... Ne t'aimer qu'au milieu des autres, l'interdite qui n'a même plus un espace de nous et de toi...
T'aimer, te regarder et te vivre en absence de toi...
T'aimer et regarder défiler les jours, les jours sans toi dans notre espace...
T'aimer malgré tout, t'aimer et t'attendre...
T'attendre, sursauter à chaque pas dans le couloir, sentir mon coeur rater un battement, et encore un autre battement...
T'aimer et ne plus retrouver ton odeur ici et là...
T'aimer malgré tout, même quand cela devient aussi douleur et manque...
T'aimer et m'assoir au bout de moi et t'attendre, t'espérer, t'attendre, t'attendre, me dire " aujourd'hui..." et regarder cet aujourd'hui qui s'en va. Je t'aime et je vais reprendre mon attente...
Et une prière enfantine me monte aux lèvres, litanie de l'attente, litanie de l'espoir, celle qui dit " il viendra... Mon Dieu, faites qu'il vienne". Puis taire ma prière, effacer les larmes qui montent et inventer ma prière de demain.... Mon amour est devenu attente... Mon amour que je ne peux montrer, mon amour que je dois dompter, mon amour sans toi...
T'aimer et compter les jours, les heures depuis la dernière fois. T'aimer...
T'aimer et refuser les pensées qui me viennent, celles de la nuit, celles du doute, celles de ce que je n'ose pas mettre en mots...
T'aimer et t'attendre et mettre des bougies sur le chemin de nous, de chez nous, de moi...
T'aimer malgré tout, malgré tout.
Tu n'es pas venu ce soir... Et je déteste mes pleurs... Et je déteste mes doutes. Et je déteste la femme devenue qu'attente... Je me demande où est parti l'homme qui a tu son coeur à la douceur, tout noyé qu'il est dans la dureté ambiante, où s'est il enfoncé, dans quels lieux loin de lui a t'il déposé ce qu'il fut, ce qu'il est, ce qu'il est... Où cet homme mien, celui que j'aime, celui que je respecte, celui que j'écoute, celui qui me touche et m'émeut, celui dont l'intelligence me plait, où cet homme mien s'st il perdu, enfermé dans une bulle où il ne réagit plus qu'à la rareté des sentiments, à la parcimonie de ceux qui ne rêvent pas, qui ne dansent pas, qui se sont fermés à la beauté du monde et à la profondeur, la houle des sentiments, à la sécheresse de ceux qui décident, tranchent, ordonnent, frappent, explosent, rayent? Où s'est effacé cet homme mien, fragile, tendre, que j'ai tenu en mes bras et qui redécouvrait l'amour d'une femme pour lui,  la lumière qu'il faisait naître en ses yeux, les mots qui naissaient de lui et qu'elle lui offrait, jour après jour, souffle après souffle, cet homme mien qui  redécouvrait qu'il était homme à aimer et non pas à malmener, ?
Où s'est estompé l'homme mien qui faisait d'un de mes mots une respiration et un élan?
Combien de douleurs l'ont laminé? Combien?
Alors je vais t'attendre. T'aimer et t'attendre. T'aimer et t'espérer. Prier pour une paire d'heures volées au temps et à la sclérose des choses. Me dire que tu viendras, un jour. Que tu trouveras un tout petit moment pour la femme qui t'a fait Lettre  Infinie et qui te tient en elle, te porte en elle, sans jamais faiblir, sans tomber. Elle t'aime cette femme, elle t'aime. Elle ne te fera jamais de mal, elle ne te blessera pas. Elle t'aime à la mesure de ses moyens, paumée entre son corps que tu ne désires plus et son amour de toi.
Alors elle t'attend. Elle n'a rien à t'offrir hormis cette attente et cet amour, rien, pas de famille, pas d'enfants, pas de vie pliée et bien rangée, pas de nuits partagées corps à corps, pas de repas, pas d'intimités, pas de souvenirs à évoquer ensemble, pas de gestes amoureux à partager. Elle n'a que ses mots, même pas de corps à offrir car elle n'est pas corps désirable. Elle est devenue juste esprit. Elle n'est pas à désirer. Elle est à aimer en esprit. Elle n'a même pas de larmes à t'offrir. Elle a juste cet amour pour toi.
Elle n'est pas belle. Elle a juste ses mots.
Elle est même devenue pauvre. Elle n'a plus rien pour t'éblouir. Elle a laissé toute sa vie derrière elle et essaie de s'en construire une nouvelle. Elle n'a même plus d'habits à porter pour te plaire, juste ces voiles que tu n'aimes pas. Elle n'a rien. Ni bijoux, ni souvenirs... Rien. Elle est pauvre et paumée, en transit d'elle même. Elle n'a pas honte de ça mais elle se sent parfois comme une mendiante. Elle est bête mais elle n'a plus que son orgueil. Elle essaie de te rendre ce que tu as fais pour elle, ce que tu fais pour elle. Elle n'a que ses mots pour ça. Que ses mots. Elle a juste gardé ça. Elle ne possède plus que ça et, aussi, cet amour pour toi. Ses mots et son amour. C'est peu, je sais. Elle est avec toi via ce blog, tout le temps. Elle essaie de mettre du bonheur en ton coeur en t'écrivant. Elle essaie d'adoucir ta vie et tes réalités. Elle essaie. Elle essaie de t'offrir de la normalité, de la douceur. De t'offrir ce qu'elle est et qu'un autre homme a tenté de tuer avec ses poings. Elle t'écrit parce qu'elle te parle ainsi. Elle t'a promis de terminer son roman. Tu y es. C'est tout ce que j'ai à t'offrir. ça et mes mots de l'attente. Elle t'a raconté sa vie d'avant. Elle a beaucoup pleuré devant toi. Elle ne sait pas jouer ni calculer. Elle t'aime. Elle vit comme elle peut. Elle est seule. Elle est heureuse et malheureuse. Elle a besoin de tes bras parfois. De tes bras. Que tu la prennes contre toi et que tu la tiennes serrée. Juste serrée. Elle a passé toute une vie sans pouvoir être prise dans les bras ou tenue par la main... Elle étouffe de solitude. Elle n'ose pas demander. Alors elle utilise l'humour pour demander, pour ne pas fâcher, pour ne pas énerver... Chez elle ça s'appelle l'instinct de survie. Eviter la colère envers elle, ne pas provoquer l'autre par une demande... Je fais ça aussi avec toi. Je n'y peux rien. J'apprends à ne plus avoir peur. Elle a besoin que tu la prennes dans tes bras, un peu. Un peu. Un peu. Elle se sent inutile, tellement inutile. Elle est bien quand elle est dans ton espace. Mais elle a aussi besoin de tes bras parfois. Elle a peur ce soir. Elle est fragile, elle est forte. Elle a peur de lasser. Elle a peur d'énerver. Elle a peur de demander. Elle ne sait pas prendre. Ce soir j'étouffe du manque de tes bras. J'étouffe. Et même ça elle a peur en l'écrivant. Elle a peur de te fâcher. Elle sait que tu es un homme bon, que tu ne taperas pas. Mais la peur est toujours là. Alors elle mendie. Et elle déteste ça. Elle hait ça. Et elle comprend ce qui ne va pas dans son attitude. Mais, mais, mais...
Tu n'es pas venu ce soir, comme tu n'es pas venu la semaine dernière.
Elle t'attend et elle t'aime. Elle t'attend et elle t'aime. Elle t'attend, coincée dans un calendrier trop lointain pour elle, où elle n'a pas de place. Elle attend que revienne l'urgence. Peut être...
Je vais me coucher. Un autre jour est passé. Je ne t'ai pas eu à moi. Je ne t'ai qu'en te regardant avec une autre, dans vos gestes de tendresse, moi la silencieuse, moi la frontière. Je te vis sans te vivre. Je t'aime, c'est ma seule vérité.
Mais ce soir j'ai mal. Je devais te le dire. Je te dis toujours tout, mes joies, mes peines. Ce soir j'ai mal. Je m'étais habituée à ces tout petits moments, de loin en loin. Ils me mettaient en joie. Ils me permettaient tout, même toi et elle.
je ne les ai même plus.
Et ces foutues idées noires, ce foutu regard sur moi que je porte, cette détestation de moi ce soir, malgré l'amour que j'ai pour toi.
Je t'aime... C'est tout. Je t'aime. Je ne peux rien contre ça. Mais je ne t'aime peut être pas bien. Pas comme tu le désirerais. Peut être qu'il te faut une femme dure, une femme si dure qu'elle t'endormirait dans le souvenir de toi.... Peut être que je ne suis pas assez dure pour t'aimer et pour que tu aimes....
Pardonne moi alors... Mais la méchanceté et la dureté je ne sais pas faire. L'humiliation je ne sais pas faire, taper je ne sais pas faire, laminer non plus. Je ne sais pas faire. je ne sais pas ordonner, t'ordonner, te rabaisser. Mais je sais une chose : tu es homme à aimer, tu es un homme bien, un homme à respecter, même si tu l'as oublié. Et j'aime cet homme là.
Je t'aime. Je t'aime. Je vais t'attendre...

MMD

mardi 4 avril 2017

Te regarder rire et éprouver, soudain, ce sentiment que je peux tout, que la puissance est tout, que je pourrais encercler le monde, le faire prisonnier et m'envoler.
Te regarder rire, ce plissement des yeux, cette couleur que ton regard prend, ce petit truc qui fait de moi une chose qui s'efface, qui n'est que ce rire, cette joie qui illumine tes lèvres...
Te regarder rire, sentir battre en mon ventre tous ces mots qui jaillissent en moi, profond battement, coeur qui devient peau...
Te regarder rire, te regarder, te regarder, ne pas interrompre ce regard et me sentir femelle et fleur et vent et tout ce qui m'entoure....
Te regarder rire et mon monde soudain qui porte tes couleurs....
Je te regarde, tu ris et je t'aime.
River mes yeux à ta bouche, en dessiner en moi les contours, attraper ton rire, le lier à ma bouche et être heureuse, si heureuse....
Je t'aime, bel bel amour mien....
Continue à rire, continue à m'aimer, continue à déposer un clin d'oeil sur ma mémoire.
Je t'aime en ce rire. Je t'aime en cet homme que tu es, mon immensité faite désir et amante. Je t'aime pour ce rire qui fait se lever les frissons.
De ton rire tout à l'heure, de ce bonheur simple d'un homme heureux, je fais une Lettre infinie par delà une lettre infinie, parce que ton rire est la suite sans fin, cette parenthèse infinie, mon entre deux, ma réalité et tout ce qui ne s'écrit pas et tout ce qui s'écrit.
Continue à rire mon passionnel retrouvé, mon charnel, mon lumineux, mon amoureux, mien et mien...
Et ton regard...
Et ton visage...
Et ta bouche...
Et moi qui tournoie dans ce chavirement perpétuel qu'est mon amour de toi....
Je t'aime.

MMD

dimanche 2 avril 2017

En apparence n'être que ce masque lisse de la normalité des choses. Et, à l'intérieur, être bouillonnement, tsunami d'émotions, sentiments qui tournent, effervescence, désirs, rires, battements de coeur rapides et, toujours, ce même émerveillement... Toujours...
Comme si l'attraction se faisait à chaque fois neuve...
Je te regarde et en moi danse la femme que je suis...
Je dors sur la partie de ton coeur que j'habite, celle où je suis heureuse, celle qui rend tout si facile, si léger...
Je n'entends que cette femme qui trouve une paix, une femme aux doigts impatients, une femme qui rit, qui pose sa main sur ta peau et qui, soudain, se fait frissons.
C'est l'entre deux, l'irrationnel devenu amant, cette terre faite vagues, celle où j'ai ma main en la tienne et où je te dis " je suis femme neuve à écrire, ma vie est ta main qui tient la mienne. Je suis aveugle, emmène moi au bout des mondes. Je suis confiance, abandon. Tes yeux dessinent les miens. Me voilà dans mon abandon devant toi. Tiens ma main, tiens la...".
Un battement de coeur dit l'homme mien et l'âme des choses.
Et à ta main qui tient la mienne j'inscris tous ces mots qui dansent en moi, ceux de l'amante, ceux de l'amour... Tous ces mots qui tournent en moi, secondes après secondes, dialogue silencieux qui a ta silhouette.
Tu habites mes centres. Homme de ma vie, homme de mon tout, homme à aimer, amant, amour...
Je te sable, je te moiteur, je te vagues, je te houle, je te océan, je te eau, je te sel, je te musiques, je te là bas, je te souvenirs, je te mémoire, je te partages, je te effleurements...
Et parmi tous ces mots de mon amour de toi, pour toi, il est ma main en ta main abandonnée, déposée en ta force, en ta  volonté, en ton sentiment de moi, en ta tendresse, en tes silences et en tes regards...
Ma main que tu tiens et mes doigts qui te choisissent encore et encore.
Je t'aime homme mien.
Merci....

MMD