dimanche 26 février 2017

Ma lettre infinie... Mon homme rêvé...

Tu es mon homme rêvé. Qu'est-ce qu'un rêve sinon la somme des possibles, ce qui permet un pas après l'autre ?
Au long de mes années de solitude, de désert du coeur, je t'ai rêvé, je t'ai imaginé. Non pas physiquement mais comme une ombre que je parais de tous mes manques.
Je savais que tu étais quelque part, que tu existais. Je ne savais pas si j'allais te retrouver. Mais je te rêvais.
Tu m'es miracle.
Tu m'es éblouissement.
J'aime être près de toi. Je ne me lasse pas de cet espace autre que tu crées. Tu es là et le monde se fait appartenance.
Je te regardais marcher, habiter l'espace, et mon coeur battait jusque derrière mes yeux...
Tu es mon homme rêvé, ma folie amoureuse.
J'aime un homme magnifique. J'en suis heureuse, j'en suis fière de cet homme là.
Il est mon orgueil. Il me rend grande. Il me rend femme. Il me rend puissante.
J'aime cet homme. Je lui appartiens. Et, en même temps que ce sentiment, il me rend forte.
Cet homme est douceur, force, fragilités, sexe, jouissances, plaisir, pensées, mots, coeur blanc...
Il a de l'humour, il sait rire.
Il est ma magie.
Je l'aime. Il m'a faite plénitude.
Je le reconnais comme mon amour.
Il est mon livre des merveilles.
Il est unique, mon unique.
Je t'aime.

MMD

samedi 25 février 2017

Le livre du corps...

Homme mien, essaime les fleurs et les arbres et les nuits
De mon corps devenu papyrus fais un calame
une lettre infinie qui dit le ciel et l'amour et l'aimé
Je t'ouvre étoile
Danser ton corps
Sculpter tes silences

Un désir me rend tapis de prières

Tourne, homme de mes centres,
sois frontière, sois atome,
tourne et dis aux nuages que tu aimes

Deviens mer
la vague, le sel, la houle
une île battue par le ressac
Dis, dis, dis
Dis que le soleil s'endort avec la lune

Homme mien

Une amante a fait de son ventre la coupe des mondes
Elle regarde le ciel

Homme mien, ton immensité de corps
chemins,  plaines, forêts, creux,
moiteurs odorantes
j'y perds mes mains et mon coeur

Oh homme mien, homme des larges,
amant et amour,
ton Je t'aime est une rivière
il y a l'eau et la lumière
une chanson

J'ouvre mes jambes

Impudeur de l'amour
Homme mien sois moi une aurore

Mariem mint DERWICH

vendredi 24 février 2017

Rêves...

À chaque amour il faut des rêves...
Je rêve de dormir avec toi, m'endormir en ton odeur,  me réveiller près de toi.
Je rêve d'un repas en amoureux, naïf et simple. De la musique, des silences, des mots... Juste un moment de nous... Laisser le temps d'un amour partagé le monde dehors. Voler des heures... Une bulle.
Je rêve, je te rêve, je nous rêve...
Moments volés qui feront une mémoire.
Je rêve de te faire à manger... Tous ces petits gestes tranquilles qui étoffent un espace...
Il est un espace de moi qui est espace de nous..
Je t'y rêve... Je t'aime.

MMD

Ta main

C'est ta main. Elle ne ressemble à aucune main. Tes doigts m'enveloppent et soudain, ta main devient sensations. Comme si tout était dans ta paume, tous les ressentis. Ta main, ta paume contiennent le livre des touchers.
Ta main est un monde. Mon monde.
Elle est belle ta main. Tes doigts se font gestuelle, effleurement de l'espace.
Posée sur ma peau ta main se fait amante. Elle devient exigeante.
Elles sont belles tes mains.
Elles apaisent.
J'aime les déliés, les creux, la douceur entre tes doigts. L'attache aux poignets.
La blondeur des poils sur ton avant bras.
Ta main me raconte une histoire.
Elle dit...
J'aime tes mains quand elles enrobent ma peau. Elles deviennent allumeuses d'étoiles.
Tes doigts dans ma bouche, leur jeu avec ma langue...
J'aime ta main, tes mains.
Elles impriment à ma mémoire les heures de nous.
Ta main est musique.
J'aime tes mains. Elles sont fenêtres, vents.
Des mains racontent un homme.
Tes mains te racontent.
En tes mains je me suis allongée.
Et du bout de mes mots, du bout de moi, j'effleure ta ligne de vie...

MMD


La femme laide

Aux aubes bleues
Poser un corps

Est-ce qu'un arc en ciel vit ?

S'émietter, se défaire

Une femme a posé sa tête sur ses genoux
Elle écrit
Elle écrit tous ces mots
Elle ne sait pas parler
Elle a inspiré

Elle se perd

Elle va s'endormir au bord du chemin
Elle a brisé tous les miroirs
Elle est puzzle

Est-ce qu'un arc en ciel sourit ?

Elle range ses mots
Ils sont transparents
Elle rêve, elle rêve qu'elle est

Est-ce qu'un arc en ciel danse ?

Elle n'a pas de visage
Elle l'a brûlé
Elle n'existe que posée sur sa main

Est-ce qu'un arc en ciel voyage ?

Une femme s'estompe
Elle devient grain de sel
Elle pleure

Est-ce qu'un arc en ciel est un poème ?

Elle referme ses doigts sur son visage
Elle cache sa laideur

Et elle rêve qu'elle existe

Elle murmure alors
Regarde moi
Je suis un mot
Regarde moi
Regarde moi, moi femme transparente,
Femme laide
Je suis un mot
Regarde moi
Peut-être verras tu qu'un mot est parfois beau


Mariem mint DERWICH

jeudi 23 février 2017

Ma lettre infinie...mon intime.

Dans ma lettre infinie j'ai déposé tellement de choses, tellement d'écritures. Tous ces mots pour raconter une histoire. Une histoire qui a la couleur des belles choses. Tu m'as permis ça, cette fluidité de ma parole muette, celle que je n'arrive qu'à te dire en mots, ma langue étant pauvre. 
Tu l'entends. Tu m'entends. Tu es le premier à m'entendre et à m'avoir offert ton attention. Quand je t'écrivais alors que tu n'existais pas physiquement encore, cette lettre infinie déroulée au long de ces nuits où je trouvais enfin la paix pour pouvoir dire, dire encore. Cette lettre infinie mise en poésie et qui atténuait mes jours de misère. Il aura fallu tous ces vols de nuit, tous ces mots pour que tu m'entendes. Mot après mot je t'ai ébauché. 
Je tournais dans le vide et je ne t'ai pas vu la première fois. Trop occupée à me détruire avec ténacité...Tu ne m'as pas vue non plus. Nous tournoyions alors trop loin l'un de l'autre, chacun à un confins de l'univers. Atomes, atomes... Deux vies, deux mondes, deux espaces... J'étais dans ma danse. Toi tu ne savais pas encore que tu étais cet atome là qui viendrait me percuter.
Deux solitudes, deux tristesses, deux vies décalées et tant de rêves en nous. L'impression permanente d'être autre. Tant d'amour et tant de faim d'amour. Nos mains ouvertes et que personne ne voyait.
Et tes fragilités que je découvrais soudain... Ce sont elles qui m'ont déposée en toi. 
Ces mots murmurés, tes yeux soudain embrumés, ce que j'entendais, ce que tu me laissais écouter, cette pudeur... Te souviens-tu de nos mains qui se cherchaient sans oser se toucher, ce soir là? De ce moment où quelque chose a basculé? Quand nous avons dansé l'un autour de l'autre, avec tant d'abandon et, en même temps, des questions sans fin? Cet instant parfait où nous nous sommes embrassés? Et la musique... La musique. Notre musique. Nous. Atome.
Cette nuit là tu as déposé sur ma peau un premier frisson. Il n'est jamais parti. Il est là ce frisson.
Il accompagne mes heures. Étrange attirance que celle que j'éprouve pour toi. Elle est forte, elle est ancrée profondément. 
De ton coeur immense j'ai fait mon monde. 
J'éprouve un sentiment de sécurité avec toi. Pour la première fois je peux poser ma tête sur une épaule et me laisser porter. Ne pas avoir tout le temps à empoigner le temps. Savoir que tu es là; que tu as cette gentillesse qui fait de toi un homme unique. Tu es bon. 
Je suis revenue vers toi explosée. Tu l'as entendu. Tellement de larmes. Tellement de coups. Tellement de guerres. Tellement de colères. Et toi à qui j'écrivais après mon premier départ. Toi qui étais ma bouée de sauvetage, même loin. M'occuper de ces heures pointues et piquantes. Et te parler dans ma tête. Vivre, même de façon bancale. 
Me déposer, ne serait ce que pour un temps défini. Me déposer en tes mains. Me déposer... 
Tu es si gentil, si bon, si tendre. Tu es mon amour d'homme, ma passion.
Si tendre, si doux. Si ouvert. Tu sais plein de choses. Tu donnes tant de toi.
Mais tu es aussi si fort, masque lisse et moi qui te connais si bien que je vois, derrière ce masque, tes yeux qui s'enfuient. Ils disent les tensions parfois. 
Tu as les yeux de la mer, ceux que j'appelle les yeux de brume. Avec ce voile parfois qui chuchote les tempêtes en toi.
Tes yeux brouillards dans l'amour aussi. Qu'est-ce que j'aime ton regard quand tu es en moi. Et quand tu as envie de moi, que ta bouche ouvre la mienne, que ton corps ouvre le mien et le rend musiques.Tu me grandis mon ange. Tu me définis. Tu m'aides à me retrouver. 
Et je sais que quand je t'ai sous mes mains, en elles, sous ma peau, dans mon ventre, dans mon désir, tu deviens mon homme intime, abandonné à moi, abandonné en moi. Mon homme, tout simplement.
Mon amour.
Je t'aime ma merveille, mon bel amour, mon homme fascinant, mon homme si beau. Je t'aime.

MMD

mercredi 22 février 2017

Mon bord de moi...

Il faut l'émerveillement. Celui qui dit tout. Qui nous remet à notre juste place. Qui fait de nous un instant.
Je te l'écris tous les jours : tu es mon homme des merveilles. Ma merveille. Tu m'éblouis encore et encore, sentiment à chaque fois neuf et à chaque fois familier.
Tu entres, tu m'offres, tu te dis et me dis dans tous ces gestes et moi je me retrouve là, sous tes yeux, à essayer que mon coeur n'explose pas.
Aujourd'hui, quand tu es venu avec toutes ces choses qui disent ce lieu de vie, qui l'inventent, c'est comme si tu m'avais percutée encore.
Tu es là, lumineux, gentil, tellement gentil. Tu as les gestes, ces mille gestes, ceux de l'âme, ceux de la tendresse, ceux qui m'inscrivent à toi. Ils te racontent toi l'homme mien.
Tu entres les bras chargés et, soudain, ce lieu prend des couleurs. Je te regarde évoluer, prendre possession de l'espace et tu m'émerveilles. Je n'en reviens toujours pas que tu sois mien.
Je suis là et tout s'arrête. Sauf toi.
Tu es mon livre des merveilles.
Tu es le premier qui pense à moi. Le premier.
Tu es le premier. Mon corps, mon coeur, mon âme, tout, se découvrent.
Je te le dis et redis,  mes mots ont ta texture. Ils sont toi. Ils sont à toi.
Je n'ai que ça à t'offrir. Mes mots de toi, mes mots de nous.
Oui tu es mon homme des merveilles, mon homme des couleurs, mon homme coeur. Mon homme amour.
Tu te vois petit. Pourtant tu m'as fait naître à un monde de sensations.
Avant toi j'ai vécu. Aujourd'hui je respire.
Merci pour cela. Merci pour ta présence. Merci pour ton regard. Merci pour ton corps. Merci d'être pour moi.
Je n'étais rien. Tu m'as rendue infinie.
Ne l'oublie jamais. Quoiqu'il se passe dans le futur, quand tu douteras de toi, n'oublie jamais que tu as illuminé ma vie, que l'homme que tu es a fait d'un rien une sculpture. N'oublie jamais qu'une femme se sera noyée en toi, qu'elle a fait de ta vie son ciel et ses mots. Qu'elle t'aime profondément.
Qu'elle est tienne, qu'elle a posé sa tête sur ton épaule et qu'elle t'espère qu'elle te vit, qu'elle est.
Tu manques à cette femme. Elle t'attend. Elle t'appartient. Elle est tienne. Elle t'aime.
Qu'elle n'a de sens qu'en tes bras et sous tes yeux.
Je t'aime mon homme des merveilles. Tu me manques ce soir.
Je t'aime naïvement peut-être mais aimer c'est aller plus loin que la banalité.
Je t'aime mon bord de moi, mon bel amour.
Je t'aime.
Merci.

MMD

mardi 21 février 2017

Mots d'un bord de soi... Mon atome.

Aimer la même chanson tous les deux... Elle nous raconte deux atomes qui se sont rencontrés. Elle dit la magie première. Elle me murmure ton regard, au début et tous tes regards..
Aimer la même chanson... S'aimer sur les mots broderies d'un mystique soufi qui a écrit sur la danse des atomes.
Tu es mon atome, venu des grands lointains, venu me trouver, venu me reconnaître...
Une chanson qui nous dit que je t'attendais depuis des siècles, que j'avais entamé ma danse...
Tu es mon atome. Une musique t'inscrit en nous, en moi.
Je t'aime.
Simplicité de cette dualité qui se fait unité...
Tu resteras pour moi mon atome.
Des mots vieux comme un monde nous dessinent infinis.
Tourne mon atome, tourne...
Je t'aime.  Tu es mes nuits et mes jours.
Mon atome...
Nous possédons tout....

MMD

lundi 20 février 2017

L'amante...













Il pose ses mains à mes hanches
je coule peau et ailes et désir
il chuchote sur ma bouche

fermer les yeux

Il écrit sur mes seins
lettre amoureuse
le monde se fait embruns

Ouvrir les mains, ployer, ployer
au creux de mes reins il dessine des lumières
plier, me faire onde, son corps est fleuve

Au long de ses jambes enrouler mes chevilles
musique
il fait d'un voyage une nuit

Sur son épaule je dessine un chemin humide
langue
salive
soupir

Ma main sur son ventre
regard
viens

Son doigt dans ma bouche
les mots naissent

Il est mon unique
mon homme aux yeux frissons
il me touche, il me sculpte, il me met en notes

Dans son cou je deviens statue
femme, amante, secondes

Je croise mes mains à son  dos
il fait l'amour à mes yeux
il a tous les droits
audaces

Il entend la plainte
il chuchote son plaisir

Ouvrir la bouche
le boire
le respirer
mon ventre se fait lointains

A sa peau je dépose l'eau
amant, amant, amour

Il danse son corps en mon corps

Je suis femme sous ses mains

Et au bout de l'amour, quand il s'endort à la frontière de nous
je lui dis "deviens"...

Mariem mint DERWICH

(Artiste Gabriel Diana)






Ma lettre infinie.... mon homme des merveilles....

Tu me dis " Merci d'avoir posé ton regard sur moi"....
Ce regard je l'ai posé bien avant que nous ouvrions les yeux l'un sur l'autre. Mais à cette époque j'étais en mode verrouillage, refus de céder quoi que ce soit en moi, enfermée dans ma prison de verre. Un jour je t'avais regardé comme une femme regarde un homme, fascinée par toi, frémissement dans le ventre. Mais j'ai refermé très vite la porte. Trop de rigidités en moi. Trop de peurs. J'ai fermé mon regard malgré ce quelque chose qui venait de se produire.
Et puis il y a eu ce moment particulier. Et j'ai cédé.
J'ai posé mon regard sur seulement deux hommes dans ma vie. Un il y a bien longtemps. Et il y a eu toi.
Depuis je n'ai pas ôté mon regard. Parce que tu me fascines, parce que tu me touches, parce que tu me bouleverses, parce que j'aime ce que ce regard voit et entend. Comme si tu étais devenu ce regard qui ne voit que toi. Car je ne vois que toi. Que toi. Cela te semble t'il étrange, trop, excessif? Pas à moi.
Une histoire d'amour est d'abord un regard. Être enfermé dans le regard de l'autre, être ce regard.
C'est dans ce regard perpétuel que je t'aime.
Je te regarde et je me demande depuis combien de temps une femme n'a t'elle pas posé ses yeux sur toi, pour te voir, pour t'aimer, pour t'entendre, pour te dessiner. Pour qu'elle te suive, homme à aimer, qu'elle écoute ta voix, ce que tu dis, comment tu le dis. Suivre les lignes de ton visage, de ton corps...
Te regarder, t'aimer. T'aimer, te regarder. Même dans la banalités des gestes quotidiens... Regarder et entendre.
Si je ne t'entendais plus, je ne t'aimerais plus.
Et dans mes yeux, pour moi, tu es grand, tellement grand. Tu es intelligent, tu es gentil, tu es doux. Tu es une belle âme.
Je te regarde et j'entends. La cassure de la voix quand tu es énervé, la douceur de ton murmure quand tu désires, ton sourire quand tu es heureux, tes yeux quand tu me veux ou que tu m'aimes.
Tu es beau. Tellement beau. Plus personne ne te le dit. Pourtant tu es beau. Tu es attirant. Tu plais. Tu me plais.
Je ne sais  pas t'aimer doucement. Je ne sais t'aimer qu'ainsi, dans mon regard, dans mon  plaisir à être prés de toi, dans ta main qui me  touche. Je ne sais t'aimer qu'ainsi.
Je te réponds  " Merci toi d'avoir posé ton regard sur moi".
Tu m'as rendue fleur. Tu m'as rendue vie. Tu me sculptes.Tu m'as donnée une utilité, un sens autre, une perception du monde neuve et douce.
Entre tes mains tu endors une petite fille malheureuse et tu la rends à sa féminité, à la femme qu'elle est. Tu lui permets des mots, des poésies.
Tu as mis ma vie dans ta vie. Je te suis aussi devenue maison. En tous cas tu es devenue ma maison, mon lieu de respiration, ma vie. Pas comme les autres, banalités des normes. Mais la maison qui est celle où l'on se sent bien, où l'on est soi.
Hier soir je te regardais me regarder pendant que je te faisais l'amour. Je pourrais mourir pour ce sourire si particulier que tu as eu, pour tes yeux, pour ton souffle, pour ta voix qui se faisait et douce et exigeante. Je pourrais mourir pour ça. Pour le désir que j'ai de toi. Je te regarde et je me fais femelle. Tu es fais pour mes mains, ma peau, ma bouche, mon ventre. Tu es mon désir. Je te regarde marcher, manger, dormir, tous ces petits trucs, ces petits riens, et je te trouve toujours aussi désirable.
Femme amoureuse, femme en amour, femme en désirs.
Tu me grandis. Tu me grandis. Tu me renais précieuse. Tu m'apprends. Tu me guides. Tu m'aides. Tu tiens ma main.
C'est ainsi que je t'aime : regard et ressentis. Tout.
Je ne me lasse pas de te regarder, ni de t'aimer. Je suis une femme heureuse tu sais. Profondément heureuse. C'est toi qui permet ça. Personne d'autre.
Je t'aime. Je t'aime ainsi mon amour, mon doux amour, mon bel amour, mon homme au regard de brumes. Je t'aime.
Je te rêve là. Je pense à ta peau, à ton odeur, à la douceur de ta bouche. Je pense aux sensations que tu fais naître en moi. Je pense à la paix quand je suis à côté de toi en voiture, quand j'irais au bout du monde, confiante, heureuse...
Tu es ma force; tu es mes fragilités parfois; tu es mon homme des merveilles.
Tu m'as regardée et je suis née. Femme tienne mon homme des grands larges, mon homme des vents.
Je t'aime. Tu es homme à aimer.

MMD


vendredi 17 février 2017

Ma lettre infinie...alphabet inversé, alphabet amoureux

Je t'invente en écriture nouvelle, en alphabet étrange qui serait des lettres créées pour toi, pour dire ce qui m'habite. Présent, passé.
Il me faut cette langue neuve pour raconter une histoire neuve. Emmêler les lettres, faire des mots des accents, tisser des sonorités un peu barbares. Quand je te pense, je t'écris. Quand je t'écris je te dessine. Quand je te dessine je te renouvelle. Ainsi est mon amour, ma longue longue chanson de toi, de nous.
A chaque mot inventé je me pose sur ta bouche pour te lire. A chaque lettre qui naît je deviens ton regard. Pas celui qui se pose sur les quotidiens. Celui des lointains, ce choc toujours neuf, cette brume qui s'écoule vers moi. J'écris en ton regard. Les yeux ne mentent pas. Et tes yeux sont mes îles.
Je les aime ouverts, je les aime fermés. Je les aime même quand tu tends ton visage vers moi dans l'amour, que tu refermes les paupières. Ils sont alors bijoux. Ils attendent. Ils inventent. Ils sont dans l'instant.
Je les aime tes yeux quand ils s'arriment aux miens. Ils m'empoignent. Ils tracent des chemins en moi. Ils sont yeux de voyageur. Ils deviennent forêts et arbres et herbes et brouillard et eaux. Ils se posent dans ces petites rides qui les bordent.
Ils sont alors bateaux, allongés juste pour mon regard.
Mes mots sont mes doigts. Ils sont mon odeur. Ils sont ma peau sous tes mains. Ils sont ma bouche. Ils se font grands parce que tu les lis.
Sans ton regard ils meurent. Ils redeviennent simples sons, signes.
Toi tu les imprimes vies.
J'ai ce besoin perpétuel de t'écrire, de te parler via cette infinie chanson amoureuse, toujours la même, jamais la même, conversation amoureuse.
Tu rends mes mots aux confins de ce qui est. Tu les fais aussi coeur. Tu les rends à la musique.
Je te vois presque lire, je t'entends presque lire. Musique après musique. Et toi qui te laisse bercer par ces notes mises en lettres.
Tu m'es mot de l'entre deux, note qui contient toutes les autres notes, la note parfaite qui annonce l'harmonie qui vient.
Ne jamais se contenter de l'à peu près. Exiger l'entre deux. C'est là que la respiration se fait. C'est là que je t'aime. C'est là que tu es. C'est là que tu me lis en ce moment, à cette seconde où je te manque, où tu viens te blottir...
Tu me lis et je t'aime. Tu me lis et je frissonne. Tu me lis et la femme que je suis n'est plus que douceur.
Tu me lis au fur et à mesure que je t'écris.
Notre lettre infinie n'est que ce long long, lent lent balancement du désir. Un mouvement de hanche sensuel, une main qui cherche, un érotisme de l'attente et de la présence.
Elle est cette voix qui prend ce ton si particulier quand elle me parle, ce truc qui m'implose de bonheur, qui me rend sensitive et sourde à tout ce qui n'est pas toi.
Je ne t'écris pas, je te respire en mots.
Tu me lis et mon monde se fait bulle.
Reste mon homme. Sois cet homme des lumières. Ne change pas. Tu fais de moi un nuage de couleur, une femme qui danse, qui danse... Reste mon artiste, mon amour....
Tu as posé tes doigts sur mes doigts. Ils écrivent. Tu m'es lettre à l'envers. Tu m'es ce "Prélude" magnifique, quand tu as mêlé ton chant amoureux à mon chant d'amante. Sens tu mes doigts? Entends tu les mots qui viennent?
Tu es là, derrière moi, ta main sur ma main. Nous écrivons.
Nous nous aimons, nous nous touchons, nous nous offrons, nous renaissons corps à corps... nous nous écrivons. Nous nous faisons l'amour en lettre infinie. Un mot, un autre mot et tout se résume à ce merveilleux.
Je t'aime. Je t'écris; je t'aime. Je t'écris, tu es. Je t'écris et tu t'endors contre moi.
Je t'aime mon ange, mon amour.... Amour, amour....

MMD

Ma lettre infinie... chez nous...

Tourner notre livre des heures, page après page. Ancrer le réel. Faire d'un "si" un "maintenant"...
N'être que ce temps de nous qui se brode.
C'est cela l'infini. Le reste importe peu.
Parcourir le nouveau lieu de vie, t'y inscrire, t'y poser.
Te regarder marcher à travers les pièces, me dire que tu es dans un espace mien, qui m'appartient, qui t'appartient, qui est nous, à nous, où tu seras...
Je t'aime pour ça. Je t'aime pour aujourd'hui, je t'aime pour hier.
Je t'aime pour demain, pour tes yeux qui font de cet appartement un endroit où je serai bien, en harmonie.
Je vais te dessiner un endroit où tu viendras, un endroit qui n'appartiendra qu'à nous, pas anonyme, mais où tu laisseras des morceaux de toi, une empreinte, des odeurs... un endroit hors du monde qui racontera, qui rendra sa douceur aux heures.
C'est chez nous. Chez nous.
Tu ne le vois pas encore mais j'ai posé mes mots de toi aux murs. J'y ai posé aussi ton coeur, ton âme, ton corps. J'y ai posé mon amour et ton amour.
Je t'écris.
Tu m'es ce temps de la respiration. Il n'a pas d'autres couleurs que toi. Tu permets tout. Tout.
Je te ramène à mon corps. Tu m'offres une vie. Pas comme les autres,les tristes, les sans amour, les pointues. Une vraie vie, celle des urgences, celle qui dit un homme et une femme, leur faim, leur soif, leurs rêves. Une vie qui a le goût et la douceur de ta bouche.
J'ai un lieu de vie, enfin, un lieu d'amour, un lieu de désirs où installer mon homme et l'aimer, l'aimer encore.
Il y aura de la musique. Je ne sais t'aimer qu'en musiques. Tu m'es musiques.
Il y aura toi qui tournes la clé, homme de ma vie qui viendra parfois s'allonger contre moi.
Il y aura ce battement de coeur profond qui me fait quand tu es là.
Il y aura toi dans ma vie.
Je t'aime. Tu es ma perpétuité, mon immortalité, ma vague.
Une femme se fait espaces pour toi. Elle te porte. Elle te dessine. Elle t'aime. Elle t'écrit. Elle ne se lasse pas de toi. Elle a fait de ton odeur son infini. Elle aime tout en toi. Elle vit dans tes yeux.
Elle aime s'ouvrir sous tes mains, quand tu la touches et qu'elle s'envole. Elle aime ton goût, ta saveur. Elle aime ta voix, elle joue avec, elle la pose sur sa peau.
Une femme te murmure, tout au long de sa lettre infinie, que seul l'amour est. Que tu l'habites. Que tu la brûles. Que tu la chavires. Elle t'a prise en elle, t'a tatoué en son ventre.
Tu lui donnes un plaisir immense.
Tu es son bel amour.
Elle te dit que tu fais ses nuits et ses jours. Tu es son soleil, son homme magnifique. Qu'elle t'aime à la démesure de l'infini. Qu'elle ne respire que par toi. Elle ne sait pas aimer autrement. Elle ne sait pas t'aimer autrement. Tu es son tout. Tu es centre et bords. Tu es son ciel et sa terre, l'eau et le vent.
Tu es son homme.
Elle t'aime. Elle t'écoute vivre. Elle pleure quand elle ne sait pas te dire merci pour les merveilles que tu bâtis pour elle. Elle pleure quand elle se sent si grande, si aimée qu'elle en est muette.
Elle pleure parce que tu la touches.
Elle n'a jamais quitté ta bouche.
Elle est devenue ton regard.
Je t'aime mon homme beau comme une étoile, bon, si bon. Je t'aime. Dans la douceur de cette fin d'après midi je te rêve.
Je t'aime.
Chez nous....
Merci mon amour d'homme, mon magique, mon tout...

MMD


jeudi 16 février 2017

Je n'aurais pas dû...

Je t'aime. Même si j'ai été odieuse ce soir, même si je n'aurais pas dû...
Je suis en colère après moi, pas après toi.
Toi tu es amour, tu me donnes beaucoup.
Je t'aime, tellement fort que je n'entends plus que mon coeur qui bat.
Je t'aime tellement fort que je m'en veux.
Tu es tout. Ce soir je t'ai vu et je n'étais qu'une femme encore et encore émerveillée.
C'est ainsi que je suis quand je te vois ou que je pense à toi, émerveillée.
Et ton regard qui me dit, qui me dit ton amour, qui me dit l'homme que j'aime.
Quand tu m'as parlé, quand tu as imaginé comment nous allons décorer notre chez nous, quand tu as mis une histoire sur notre histoire j'avais les larmes pas loin.
Je te demande pardon pour ce soir.
Tu n'y es pour rien. Pour rien.
Je t'aime. Je me sens merdique.
Je t'aime. Ne change pas, surtout ne change pas...
Je t'aime mon ange. Tu es ma vie et mon bel amour...

MMD

Atomes....

À tes mots offrir mes mots... Aux larmes dans tes yeux... Aux miennes. À ta main qui cherche la mienne et qui nous enferme en nous, nous ramène à tout...
Une petite fille brune regarde un petit garçon blond. Il a les mains dans les poches.  Il ne sait pas qu'un jour il la percutera,  lui qui deviendra homme des lointains. Il ne sait pas encore que cette petite fille aux boucles brunes,  fille des sables, fille loin de son monde,  le regardera et le reconnaîtra...
Il ne sait pas que cette petite fille va l'aimer, le prendre en elle, après tant de vies... Elle elle le sait.
Elle a commencé à parler avec lui. Elle regarde cet enfant blond.  Elle va grandir avec lui.
Pour le moment elle le regarde...
Elle ne sait pas qu'il va faire d'elle une femme,  tout en sens.  Il n'est encore qu'un petit garçon.
Elle a commencé sa danse des atomes... Elle lui offrira RUMI... Mais elle ne le sait toujours pas...
Pour le moment elle se prépare. Et lui va vers d'autres vies...
Elle aura des enfants, vivra à moitié...
Elle l 'attend...
Une petite fille du désert regarde un petit garçon de la mer...
Elle est née pour lui. Il est né pour elle.
Ils ne le savent pas encore ces deux enfants, mais ils vont s'aimer et recréer tous les possibles...
Ils ne le savent pas encore mais une lettre infinie les attend.
Pour le moment une petite fille regarde un petit garçon.
Il deviendra son tout,  sa vie, son amour...
Un petit garçon a été choisi pour elle.
Elle l'aimera...
Elle l'aime.

MMD

mercredi 15 février 2017

Dormir avec toi...

Je vais aller me coucher. Et,  comme toutes mes nuits, je vais dormir avec toi. Je vais enfouir mon nez dans l'oreiller qui porte ton odeur, me caler contre toi,  poser ta main sur mon sein... Et ton corps que je sens,  qui enferme en lui notre histoire. Je vais t'écouter t'endormir, ton souffle, ta poitrine qui se soulève.  Je vais t'écouter longtemps. Ton sommeil que j'aime tant et qui me raconte l'homme que j'aime. En m'endormant avec toi je fais de ma nuit un voyage,  une tendresse, une bulle légère.
Dormir en ton souffle,  en ton odeur, en ta main, en ton bras qui m'entoure et me rend précieuse...
Intimité profonde après l'intimité du plaisir partagé...
Je vais m'endormir, bercée par ta présence...
Un jour tu me réveilleras peut-être,  à la fin d'une nuit...
Un jour, peut-être,  je te regarderai t'éveiller..
Tout moi n'est que regard sur toi...
Ma merveille d'homme.
Je t'aime. Je vais t'imaginer pour faire fuir l'absence...
Dormir avec toi...

MMD

Ma lettre infinie... Un Nous et des possibles.

D'une écriture d'une vie à une vie. Tous ces mots, toutes ces années, ces mots qui m'ont permis de tenir... ceux qui m'étaient refuge, qui sont venus quand j'ai perdu la parole enfant, petite fille terrifiée, massacrée. Ecriture de ce qui tournait en moi et qui me fut, et m'est, garde fou, soleil, tendresse. Vie.
De mes mots j'ai habillé tout ce qui venait et tout ce qui ne venait pas. J'ai rêvé le monde et l'ai dessiné en mots. Le langage est pauvre; il restreint les rêves. Seuls les mots m'ont été silences mis en musiques.
Il y eut un mot premier. Il y aura un mot ultime. Entre les deux toi. Mot devenu familier, que j'ai apprivoisé, étrange et attirant. Tu ne sauras jamais combien je t'ai roulé en mes mains, combien je t'ai senti, reniflé, humé toi mon animal sensitif. Combien il m'a fallu me désapprendre pour t'apprendre, pour m'apprendre moi aussi. Combien il m'a fallu m'ouvrir, entendre tes mots, te faire confiance, briser le moule de solitude, le mur de méfiances... Ce sont tes fragilités qui m'ont permis ceci. Tes fragilités et les miennes. Tes fragilités et tes forces. Un homme me regardait enfin, voyait qui j'étais par delà les apparences. Un homme s'était déposé en moi, avait mis en mes mains ses fractures.
Je redevenais humaine, femme. Il donnait soudain sens à mes mots, à ces années où une petite fille en larmes refusait de quitter la femme qu'elle était devenue.
Tu m'as appris à me demander pardon. A demander pardon à la petite fille. A demander pardon à la femme. Non pas pardon parce que j'aurais fait quelque chose de mal, mais pardon parce que j'ai toujours cru que j'étais fautive, que mon existence brisait ce qui aurait du être.
Je me suis haïe pendant tant d'années...
Et toi, toi à qui j'écrivais, toi que je ne connaissais pas encore mais à qui je racontais tout, toi que j'imaginais me lire, toi qui es parvenu à moi. J'ai écrit tellement fort, je t'ai écrit tellement fort, persuadée que tu étais sur ma route que tu as fini par m'entendre. Mon écriture d'une vie et toi devenu ma vie et mon écriture, pas juste un pis aller qui permet de tenir. Ma vie et mon écriture.
Me voilà dans une autre vie. Tu y es. Cela me bouleverse. Tu y es.
Je sais maintenant que nous aurons un "chez nous", une vie de nous, même en pointillés.
Un travail, un appartement...
J'attends avec impatience le moment où je te donnerai le double des clés, ces clés de ce qui sera à nous, où tu viendras te poser parfois, où tu seras chez toi aussi.
Ça sera chez nous. Peu importe pour combien de temps...Ça sera chez nous. Un vrai chez nous où ne compte que ce que l'on construit, pas le temps que l'on passe.
Un lieu de vie, un homme à aimer, toi et j'empoigne le monde.
Je quitte une vie pour une autre. Elle est belle cette vie. Tu y mets des couleurs, une tendresse profonde, l'amour que tu as en toi. Elle est belle.
Elle est belle parce que j'ai trouvé mon homme à aimer. Pas n'importe quel homme mais mon homme de ma vie, mon homme à respecter, à aimer, à accompagner. Celui qui me chavire. Celui qui m'éblouit. Cet homme qui me rend presque jolie.
Tu es l'homme de ma vie. Je t'ai reconnu comme tel. Tu es ma lumière et mon amour, ma permanence, tout ce qui tourne en moi.
Je te regardais parler tout à l'heure et, comme à chaque fois, tu me touches. Je ne me lasse pas de toi.
Je t'aime et tout est devenu possibles, tout coule autour de moi, comme une eau apaisante.
Tu me rends  légère. Tu me rends puissante. Tu me rends douce. Tu me rends femelle. Tu me rends femme, femme de toi, femme à toi, femme pour toi.
Tout savoir, tout apprendre, tout désapprendre...
Chambouler l'ordre des choses et remettre, enfin, ces petites choses d'une vie à la place où elles doivent être.
Je t'aime. Tu finiras par t'aimer à force de tant de mon amour. Tu finiras par te voir. Tu finiras par aimer cet homme merveilleux que tu es.
Tu m'es ma familiarité.
Tu m'as tatouée à toi quand tu as posé tes doigts à mon épaule. C'est drôle les souvenirs, ce que l'on garde de précieux à nos yeux, en nous. Tu es né à moi dans ces doigts sur ma peau. Ce moment et celui où tu m'as dit " tu me regardes enfin" et où mon poing fermé a vacillé. Quand quelque chose est monté de moi, que mon ventre s'emplissait de papillons. Et tous ces instants où tu murmurais et que je pleurais, enfin nue face à moi. Je t'aime pour cet envol que tu as permis. Je t'aime mon bout du monde à moi, ma douceur...
Tu es né à moi et je suis née à nous.  Liée et heureuse de l'être.
Alors oui amour mien, homme mien, une lettre infinie te raconte que je t'aime, que "nous" est.
Je te danse, je te danse. Tu es si beau tu sais. Si beau. Si beau... Je t'aime. Tu m'es tout : mon homme, mon prince, mon chevalier, mon homme qui murmure, mon homme amour, mon coeur, mes mots.
Tu es si beau, si beau aussi en toi.
Ma vie pour ta vie. Ta vie pour mes mains. Toi, simplement toi, en entier.
Je t'aime.

MMD




mardi 14 février 2017

Ma lettre infinie... Ce soir...

Il faut ces instants pour une histoire, ces instants comme ce soir où tu es venu poser ta peine contre moi. C'est dans ces moments là qu'un homme et une femme se dessinent.
Ce soir nous avons tourné une page de notre livre, une nouvelle page. Un chapitre de nous qui s'est brodé dans tes mots,  en ton visage triste, en cette tension en toi, en cet amour que tu m'as offert aussi.
Je t'aime d'amour fou, fou. Parce que tu me bouleverses. Parce que tu es mon amplitude. Parce que tu me parles, même quand tu as mal. Parce que tu es venu vers moi quand tu n'allais pas bien. Parce que ce soir tu m'as inscrite profondément en nous,  tienne, femme tienne...
Merci d'être venu. Merci d'avoir dit. Merci d'être.
Tu es ma vie, ma seule vie.
Je t'ai regardé t'en aller. À chaque fois le même arrachement. À chaque fois le même émerveillement. À chaque fois cette envie de te protéger, de te prendre dans mes bras, de juste faire de nous un silence et un moment d'oubli, quand on dépose ce qui est laid et que l'autre vous rend à l'instant présent et à l'amour et à la paix.  Pour se souvenir de ce qui est beau et gratifiant. Pour n'être plus que nous, simplement.
Je n'ai pas de solutions toutes prêtes. Je n'ai que mon amour pour tenter de te reconstruire. Pour t'aimer et te faire revenir à l'homme que tu es et que tu as perdu quelque part dans une de tes vies.
Je t'aime et le monde m'appartient.
Je suis là,  tienne.  Inconditionnellement tienne.
Je vais aller me coucher. Tu es dans mes sommeils. Je t'aime.

MMD

Solitude

Combien d'écriture pour combien de solitudes? Combien de mots pour rendre perceptible et supportable ce qui est insupportable?
Combien de vies à tramer, à défaire, à refaire?
Ma vie tient dans une valise. Cette dernière est un monde en soi. Ma vie d'escales, de hoquets...
J'ai posé ma valise par terre et je la regarde. Elle est presque mot ma valise de bric et de broc.
J'y ai enfoui mes rêves. J'ai refermé sur elle tout ce que je n'aurais jamais, tous ces riens qui font les heures, qui permettent de se lever le matin, de regarder le soleil en face sans ciller, sans baisser les yeux.
J'ai porté ma valise tout au long de mes routes. Elle est ma dernière valise. Celle des désespoirs et des solitudes.
Elle a un goût amer ma valise. Elle est juste là, témoin de mes fuites.
Elle et moi sommes prisonnières. Je vole mais personne ne le voit. J'écris mais personne ne l'entend. Je voyage mais personne pour être.
Combien d'écritures, de déserts? A chaque minute qui passe il faut combien de mots pour que le temps s'adoucisse?
Je ne sais plus écrire. Ma valise a mangé mes mots. 
Je ne sais plus où aller. Je n'ai plus que cette valise qui ricane doucement...
Pleurer, pleurer... A force de tant d'eau peut-être finirais je par disparaître complètement, lavée effacée, trace disparue.
Retrouver le bord de la falaise, longer le vide, regarder par delà et s'envoler... Paix.
Et cette terre du bout du monde qu'est l'écriture comme seule manière de me poser.
Être rien c'est comme être tout, une trace, simple trace.
Ce soir mon écriture rêve à toutes ces normalités, tant ait que l'on puisse définir une normalité. Mais la fuyarde terriblement seule que je suis s'accroche à ce faux air de "tout va bien", quand les choses semblent être chacune à leur place, quand une banalité, un quotidien adoucissent les murs, quand on ne voit plus à force de s'oublier.
Je rêve, je m'imagine des familles heureuses, des enfants qui courent, une main qui effleure une épaule, des odeurs de cuisine, les gestes que l'on offre aux autres, des silences, des rires, des musiques, un lit qui attend, du linge qui traîne, des jouets éparpillés, un homme à regarder...
J'ai tout ceci dans ma valise posée là. J'ai soigneusement refermé cette valise. Que mes rêves ne partent pas. Je m'efface moi. Que eux restent. Ils sont la seule trace que j'ai vécu, que j'ai eu une mémoire et des "et si".
Ils sont mon "là bas".
Disparaître à soi dans une solitude tellement épaisse que j'en perds la respiration. Elle est comme une nuit. Je lui oppose mon écriture. Je ne sais rien faire d'autre qu'écrire. Je ne sais même pas aimer.
Je ne sais même pas...
Fille de rien, femme à personne... Étrangère. Inapte à la vie, inapte à l'amour, inapte...
A force de crier au plus profond de moi peut-être que j'arriverais à briser les murs et cette pièce et ma valise...
Peut-être....
Et m'endormir...
Solitude. Corps inutile. Voix inutile. Moi inutile.
Mourir c'est ça : être inutile...

MMD

Ma lettre infinie... bonne Saint Valentin

Bonne Saint Valentin mon homme des merveilles. Aux mots durs, aux mots qui frappent, qui tapent et laissent des bleus à l'âme je t'offre mes mots de toi, ceux de ma lettre infinie qui te raconte que tu existes dans le regard d'une femme, que pour elle tu es tout.
Bonne fête mon bel amour, homme mien, homme qui m'habite.
Bonne fête à toi mon amant, mon doux, mon gentil, mon roc, ma tendresse. Ma première  Saint Valentin et les mots que tu m'as envoyée ce matin.
Dans cet espace de nous où tes "Je t'aime" mettent des couleurs à ma vie, t'écrire, encore et encore, obstination vitale pour que tu te rappelles que je suis là, que tu es ma vie.
Tu es. Entends ce "Tu es". Non pas comme une rengaine un peu usée mais comme mes yeux sur toi qui voient l'homme que tu es. Tu es.
Tu es mon homme bien, si bien. Non pas parfait. Je ne t'aurais pas aimé parfait. On a besoin des imperfections de l'autre pour le broder entier. Pour l'aimer entier. Un tout. Sinon on n'aime qu'en morceaux. Et les morceaux ne sont pas amour. Ils sont rapiéçages...
Tu sembles étonné que je puisse te le dire à chacun de mes souffles, que je puisse te dire que je t'aime sans jamais me lasser de toi, de te le dire toujours. Se lasse t'on de sa respiration?
Je t'ai pris avec tes vies et les souvenirs de tes vies. Blessé, fracturé, éparpillé, perdu, fragile, souffrance intérieure et souffrance physique. Avec tes histoires, celles qui t'ont marquées.
Avec celles qui viendront peut-être ou pas. Je ne te projette pas dans un avenir qui a le bruit d'un coup de poing, l'amertume d'une méchanceté, le pointu d'un laminage.
Je t'aime. Point barre. Pas de marchandages, pas de vies à négocier, pas de vies au rabais, pas de vies imposées. On fait ce que l'on veut de la vie. Faut juste savoir entendre. Savoir oser. Ne pas avoir à demander pardon pour ce que l'on a fait, pour la manière avec laquelle on a vécu. Ne jamais demander pardon d'avoir été vivant et d'avoir tutoyé le ciel et l'eau. Ne jamais avoir à se justifier de ce que l'on a aimé. Ne jamais se laisser imposer. J'ai vécu ainsi pendant des années, dans cette tête baissée, dans un laminage permanent. Je n'y ai rien gagné hormis le dégoût de moi et la haine de moi.
Bonne Saint Valentin mon amour, mon aimé. Je te souhaite, non pas une description d'un futur au goût amer, mais des futurs qui seront ce que toi tu as décidé d'en faire.
J'aime ton corps même quand il a mal. Et ce corps, si tu veux encore de moi, nous irons encore et encore l'emmener interpeller ce que tu aimes.
Tu es homme d'aventures. Ces dernières t'attendent. Une vie est une aventure. Ne laisse jamais personne te dire ou t'écrire que tu es fini, que tu n'es qu'une chose banale.
Tu es immense. Immense. Et tu as toutes ces années devant toi. Et toutes ces années derrière toi. Tu ne referas peut-être pas ce que tu as fait avant, mais tu feras d'autres choses. Et je serai fière d'être à tes  côtés, quelque part,  fière de ce que tu fus, fière de ce que tu es, fière de ce que tu seras.
Je n'aurai jamais honte de toi. Jamais. La honte n'est pas de l'amour. C'est de la peur.
Je serais fière de te présenter à mes fils. Ils ont eu un père "cabossé".... Ils n'ont jamais vu ceci. Ils n'ont vu que leur père. Et ils te verront toi parce que c'est ainsi que je les ai élevés, dans l'écoute et le respect de l'autre. Je connais mes perles d'hommes. Ils seront fiers de toi. Même si, même si...
Je refuse de parler des années qui viennent. Cela est stérile et stupide. Mais je crois profondément en l'amour à l'autre quand tout va bien et quand tout va mal. L'amour des jours de pluie et l'amour des jours de soleil. Qu'être compagne est un tout.
Qu'un amour n'est pas un kleenex.
Je t'aime maintenant. Je t'aime pour l'homme que tu fus et que tu me racontes. Je t'aime pour maintenant. Demain viendra. Et demain je t'aimerai. Comme je t'aime maintenant.
Comment pourrais je ne pas t'aimer? Comment le pourrais-je?
Et je continuerai, dans ma tête, à te dessiner, à dessiner mon homme. Et tu liras mes mots. Ils sont mes bras quand tu es loin, ils sont ton odeur, ils sont ta présence.
Bonne Saint Valentin amour mien. Tu es mon immensité. Tu m'es précieux, tu m'es élan et envols, tu m'es paix.
C'est instant après instant que nous vivons. Je te vis là. Je te vis. Je te vis et je t'aime.
Tu es mes couleurs.
Je t'aime.
Ne te laisse jamais piéger par un futur imaginé, hypothétique. Qui peut connaître le futur? Ne te laisse jamais être malmené. Tu vaux beaucoup plus que ça. Tu es immense. Tu es bon. Tu es un homme bien, une belle personne avec un coeur gros comme un horizon. Une très très belle personne. Et cette belle personne je l'ai tenue contre moi, en moi. J'ai porté ses fragilités. Je l'aime.

MMD



lundi 13 février 2017

Un homme mien dort dans mon ventre...

Allonger un silence sur le bout de mes doigts
Souffler doucement dessus
En faire une voile
Je ferme mes yeux

Derrière mes paupières dessiner des secondes
Aller là bas, au pays des merveilles
Une main m'y attend
Je ferme mes yeux

À une peau offrir un chemin de rivière
Des papillons et des notes bleues
Prendre mon silence endormi
Le caresser au cou d'un homme
Je ferme les yeux

Et dans la nuit où tu t'endors, si près, si loin,
Ré inventer une musique amante
Je ferme mes yeux

Je sais un homme qui me pense
Il m'invente le monde
Il me tient
Il m'habille de couleurs
Il m'envole
Il m'offre sa bouche

J'ouvre les yeux en lui
Je lui raconte les histoires miennes
Je lui dis que tout est
Je mets en mots les désirs et l'aimé
Je lui murmure les envies
Mon ventre
Mes seins
Le lit où son corps fait d'un instant une note parfaite
Ses lèvres me sont aurores
Il soulève mes hanches
Je suis eau

J'ouvre mes yeux
Il me voit

Touche moi,  brûle moi, ouvre moi
Prends moi,  encore,  encore,
Donne,
Viens...

Je renais dans un cri
Je ferme les yeux

Un homme mien dort dans mon ventre

Mariem mint DERWICH


Infini regard,  infini geste,  infini toucher, infini mots,  infini lumière,  infini odeurs,  infini mains,  infini douceur...
Et au bout de cet infini, toi ma terre...
Une nuit,  à l'heure bleue,  je dessinerai tes sommeils...

Ma lettre infinie... voeux

Tu comptes pour moi. Dans tout ce que tu es. Pas comme un puzzle dont je choisirais les morceaux qui me plaisent.
Tu comptes pour moi, dans ce tout qui te constitue, dans tes forces et dans tes fragilités, avec tes certitudes et avec tes doutes, dans ce qui va et ce qui ne va pas ou ne pourrait ne pas aller.
Tu comptes pour moi, dans tes gestes, ta tendresse, ta pudeur, tes rires, tes insolences, ton amour.
J'aime. Je t'aime toi. Le reste m'importe peu. Toi. Tu es ma vie. Découpe t'on sa vie? La dépose t'on au bord de la route quand elle ne nous plaît pas? Tu es ma vie, mon absolu, mon amour. Mon amour.
Tu m'es fondamental, essentiel. Vital. Mon intangible.  Ma lumière.
Je te regarde, avec ton corps qui te trahit, cette douleur en toi. Ça me prend aux tripes. Et cette envie permanente de te tenir contre moi, de t'allonger dans la paix et la douceur, de te dire " chut, ferme les yeux, dépose tes combats". Juste un instant de paix profonde.
Tu te souviens du poème "nous vieillirons ensemble"? T'en souviens tu?
Si tu veux  encore de moi nous vieillirons ensemble. Être là quelque part, t'aimer encore, partager, t'offrir, te recevoir comme ce merveilleux cadeau renouvelé que tu représentes pour moi, à chaque fois en découverte de toi, à chaque fois en habitudes de toi. Vivre avec toi le doux et l'amer, le rond et le pointu... Les peurs et les petits bonheurs.
Dormir avec toi, pouvoir ouvrir les yeux sur toi et me dire, comme je me le dis depuis que je t'ai percuté, ma gratitude pour ce que tu es, mon bonheur à chaque fois neuf de te voir, être ta compagne de coeur, celle qui ne lâche pas ta main, qui est heureuse quand tes yeux s'éclaircissent, celle que tu rends femme, celle pour qui tu es tout, tellement tout.
Tu es ma merveille d'homme.  Mon homme bien et bon.
Je vieillirai avec toi. Je ne te négocierai pas.
Alors je t'offre mes  voeux d'amante, mes voeux d'amoureuse, mes voeux de femme tienne. Entends les. Garde les. Pendant les jours de tempête ils te rappelleront qu'une femme a déposé sa vie entre tes mains, qu'elle t'a choisi, qu'elle t'a pris tel que tu es, qu'elle t'accepte tel que tu es, qu'elle est fière de toi, qu'elle t'admire, qu'elle te fait confiance, qu'elle entend ta voix et tout ce que tu ne sais pas dire, qu'elle est  devenue une éternité, elle qui n'était que misères, qu'elle t'aimera dans ce qui est bien et dans ce qui est mal et difficile, qu'elle essaiera de te rendre heureux, qu'elle ira décrocher les étoiles pour toi, qu'elle s'en fout que tu sois riche ou pauvre, en bonne santé ou malade, qu'elle t'aime, elle t'aime, elle t'aime...
Elle a ton visage entre ses mains. Elle y pose ses mots. Elle boit tes regards, tes rires, tes petits aveux, tes abandons. Elle a ton visage entre ses mains. Elle y dessine les plaisirs, l'homme qu'elle a eu en son ventre et sur sa peau, sous sa bouche.
Elle a ton visage entre ses mains et elle a fait de tes murmures le livre de sa vie.
Elle ressent une vraie profondeur quand elle est à tes côtés. Elle irait au bout du monde avec toi, elle te laisserait la mener. Elle n'a jamais peur quand tu es là. Jamais.
Elle t'aime. Elle t'aime pour ce "livre de moi" sur lequel tu travailles, tous ces gestes si beaux que tu sais faire pour moi. Mes surprises, ma surprise. Elle t'aime pour tout cela et plus encore.
Elle t'aime.
Elle t'aime toi. Tu es homme à aimer. Homme à aimer. Tu t'es tellement perdu à toi-même que tu ne l'entends pas. Mais tu es homme à aimer dont n'importe quelle femme serait fière. En tous cas je suis fière. Tu es ma fierté. Ma passion, ma raison, ma déraison, ma maison.
Tu comptes pour moi.
Tu comptes pour moi. Absolument tienne. Je t'aime, tu me manques déjà. Je t'aime mon ange, mon tendre, mon bel amour, ma vie. Je t'aime. Ne change surtout pas.  C'est toi que j'aime, ainsi.

MMD




samedi 11 février 2017

Mains












D'une main faire une aile, broder l'espace
Une main oiseau est un poème qui vient

Elles dansent mes mains
elles volent
elles attrapent les vents
les jettent en couleurs

elles sont mes ailes de feu

Il voit mes mains qui dessinent
il rit et son rire devient mes paumes
Sait-il que son rire tisse mes mains?
 J'ai les mains ouvertes et fermées

Il les voit
mes mains sèment
elles effeuillent
elles caressent
elles racontent

Il les tient
mes mains envolées nuages
à chaque doigt il pose un mot
pour qu'il s'endorme sur mes paupières

J'ai les mains qui dansent

Il a pris mes mains
Il en fait des histoires
Je plie mes doigts
Mes mains deviennent langues lointaines

Il rit de mes mains
Mes mains qui ploient
Devenues chatte et ronronnement
Elles dessinent ses sourires

J'ai les mains alphabets
Langue des signes
Note noire,  note blanche
Doigts papillons bavards

Il sent mes mains, les goûte à sa bouche
Il rit,  il rit
Je l'aime de toutes mes mains
Au bout de chaque doigt j'essaime son nom

et, alors, mes mains, mes mains s'endorment au centre de son corps

Mariem mint DERWICH

( Artiste RODIN)




Ma lettre infinie...sables....

Aimer passionnément. Aimer comme si une tempête balayait tout, une tempête qui habiterait la paix, qui vivrait avec elle : paix et tempête. N'être que ce corps qui tourne sous ton regard. Tu poses tes yeux sur moi et tu me rends neuve.
Tu es là, face à moi et soudain mon espace, cette texture de l'environnement, devient présence, chose que je peux toucher. Tu mets des profondeurs à cet espace. 
Tu es là, tu as ce geste qui me renverse quand tu tends à ma bouche quelque chose pour que je goûte. 
Et mon espace devient charnel, il devient peau.
Il se résume à toi. Rien d'autre n'est. Rien. J'entends juste ce temps espace.
Peut on aimer à ce point, à cette rupture de l'ordre des choses, à cet étirement sans fin, cette dilatation qui te dit, qui fait de moi une planète et une frontière?
Tu es là. Tu as ce regard un peu triste dans lequel tu poses tous ces mots que tu ne dis pas. Tes yeux sont discours amoureux. Ils me percutent. Ils me bouleversent. Ils ouvrent des chemins en moi. Ils accélèrent mon coeur. Ils ouvrent mon ventre. Je suis liée à tes yeux. Que serais-je sans eux? Une moitié de rien, un rien sans relief...
Tu es là, tu mets la musique de nous. J'ai envie de poser ma tête sur ton épaule, de fermer les yeux, de juste laisser le dehors s'effacer, de m'endormir dans ton odeur, contre toi. 
Tu noues tes doigts aux miens et, soudain, ma main devient oiseau et aile. Elle devient une paume en laquelle tu enfouis un sentiment. Plus tard je mettrai ma main à mon visage et je te respirerai. Je suis liée à tes  yeux et à tes mains..
Tu es là, à mes côtés. Je suis femme, complètement, entièrement, profondément femme. Aucune question dans ma tête. Juste ce " je suis femme", je suis bien, je suis en accord avec l'univers. Je suis étoile. Tu es ma voie lactée. Nous sommes atomes. 
Tu es là, dans cet effleurement de mes hanches, tes doigts qui me cherchent. A chaque fois ils laissent une brûlure. Je suis marquée par tes doigts. Ma peau les raconte. Ils m'émerveillent.
Je suis liée à tes yeux, à tes mains , à tes doigts....
Tu es là. Tu me parles. J'écoute ta voix, toujours en découverte. Ta voix traverse mon corps. Elle est cette poésie, cette broderie, ces liens d'amour, mon altérité faite unité, mon conte de Noël; elle me rend douce et chaude, attentive à ses intonations. Elle fait de ma peau une page vierge, frissons, frissons...
Je suis liée à tes yeux, à tes mains, à tes doigts, à ta voix....
Tu es là. Je respire ton odeur. Je l'aime ton odeur. Elle est faite pour moi. Elle est là pour mon nez, pour laisser des traces odorantes sur ma peau. En te respirant je t'invente encore et encore. Et, en même temps, je te pose réalité, intangible, permanence... Mes mots ont ton odeur, la couleur de ton odeur. 
Je suis liée à tes yeux, à tes mains, à tes doigts, à ta voix, à ton odeur....
Tu es là, en ma mémoire, en mes réels, en souvenirs, en images... Bel bel infini... Je regarde ta bouche. Mes yeux deviennent tes lèvres. Je repense à elles qui se sont faites feuilles sur ma peau. J'aime ta bouche. Je la connais par coeur. Elle m'émeut. Elle me rend envies. Elle me rend plaisirs.
Je regarde ta bouche et, dans ma tête, je noue ma langue à la tienne... Et j'entends ton souffle s'accélérer. 
Je suis liée à tes yeux, à tes mains, à tes doigts, à ta voix, à ton odeur, à ta bouche...
Tu es là. Je marche sur le sable. Je suis mer, je suis vagues, je suis sel.
Tu es sable à mes chevilles. Je te porte, je m'offre. Tu es ma houle. Je suis eau. Tu m'es voiles, vents, larges.
Mon amour...

MMD

jeudi 9 février 2017

Ma lettre infinie....présents....

Tu étais où il y a trente ans, quand j'étais cette jeune femme insolente, rieuse, gaie, si gaie, cette jeune femme à qui le monde appartenait, qui n'avait peur de rien, qui rêvait d'horizons lointains, d'une maison immense, d'enfants courant partout, cette jeune femme jamais fatiguée, qui arpentait sa vie comme une aventure perpétuelle? Celle qui t'aurait offert plein de bébés, une vie? Celle qui aurait été tienne et eux et nous?
Mais comme tu le dis, pas de regrets. Les regrets sont des cimetières, juste des charniers.
Seul le présent est. Il nous rend à l'urgence du moment. Il est juste présent. Et dans ce présent tu es, nous sommes. Malgré tout, malgré tout.
Cadeau du temps que ce présent qui entend aussi les passés. Mais qui n'en fait pas une frustration. Juste une belle image chaude où tu aurais été, posé dans ma vie d'alors. Pas de " et si...". Juste "et...".
Je t'ai attendu pendant toutes ces années. J'ai parcouru le monde, j'ai mis au monde des enfants merveilles, j'ai brisé les heures. Je me suis préparée pour toi. Je ne le savais pas mais tu étais sur ma route, toi aussi arpentant tes vies, offrant des enfants au monde.
Je t'ai écrit pendant toutes ces années. Je me suis écrit pour me rappeler qu'une jeune femme vivait toujours, grand éclat de rire, corps impatient, mains qui fourmillent.
Tu es ma mémoire mon amour. Ma mémoire. Si je ne t'avais pas écrit tu n'existerais pas. Je n'existerais pas. Je t'ai donné un corps, une texture. Tu aimais d'autres femmes, tu vivais. Je te créais.
Je t'imaginais.
Je t'ai écrit tellement fort pendant ces années de mes guerres que tu as fini par entendre mes mots.
Et je m'émerveille quand tu les lis ces mots du présent. Je me fais lecture.
J'ai croisé d'autres hommes, d'autres mais ils n'avaient pas ce regard qui m'aurait dit " Je suis là".
Toi tu l'as. Tes yeux ont percuté mes mots. Et de mes mots tu m'as fait naître. Et en mes mots je te respire.
Tu me fais un bien fou. Parce que tu m'aimes ( quand m'a t'on aimé vraiment?). Parce que je t'aime. Parce que tu m'es stabilité, gentillesse, affection, humour, sexe, permanence.
Parce que tu as ces petits gestes qui disent l'homme que tu es, mon immensité à moi.
Tout à l'heure j'écoutais ta voix quand tu racontais tes batailles. Elle m'est cadeau. Et dans cette voix qui me chavire je mettais en dessin l'homme malheureux. Toutes ces voix de toi qui te racontent.
Je tombe amoureuse de toi tout le temps. Tout le temps. C'est extraordinaire. C'est vivifiant. C'est puissant. Tu es mon essentiel. Ma plénitude. Ma vague.
Je n'arrêterai pas de te le dire. Je ne peux pas arrêter de te le dire. Ma lettre infinie entamée il y a si longtemps est devenue lettre de la paix, lettre du plaisir de toi...
N'être que cette femme devenue tienne, Qui est heureuse d'être tienne. Qui te remercie d'être dans sa vie. Qui est heureuse d'être ta frontière. Celle qui te parle et te fait l'amour. Celle qui te porte. Celle qui a abandonné les armes et qui te regarde, qui apprend la confiance, qui apprend, qui apprend.
Je t'aime ma merveille d'homme, mon mien, mon moi, ma douceur, mon homme, mon tout.
Je t'aime.Tu me manques et j'aime ce manque. Il signifie que tu es là.
Je t'aime. Mes doigts à tes doigts, ma bouche à ta bouche, mon corps à ton corps.... Et toi mon infini....
Je t'aime. Tu me manques. Je t'aime.

Mariem mint DERWICH

Monde...


















Il faut chanter un homme
l'inscrire à ses chevilles
dire la rondeur de l'amour et du désir
le caresser au pli de ses coudes
enfouir sa bouche en son ventre

Il faut chanter cet homme
lui chantonner que j'ai tressé sa voix dans mes cheveux
que de son odeur j'ai puisé une île
lui raconter que sa langue m'est étoile
que son corps est mon éternité

Il faut chanter mon homme
n'être que cette balade sans fin
lui chuchoter qu'il me ramène à la vie
qu'il fait de moi un piano, des notes,
lui offrir mes yeux

j'ai ployé  ma nuque pour l'y poser
j'ai fait de mes reins un soupir
entre mes seins j'ai allongé ses paupières
sur sa poitrine j'ai dessiné,
chemins humides,
les méandres de mes envies de lui
nez voyageur
mains
odeurs
douceur

et ses yeux en monde
en arrondis
ses yeux comme un lit

croiser mes doigts  sur son dos
ouvrir sa bouche
à sa langue tresser ma langue

Il s'endort, je le regarde
Il est mon livre d'images
Il s'endort
Le monde m'appartient

Mariem mint DERWICH

( Artiste Rodin)



mercredi 8 février 2017

Tu me rends possible et possibles...

La nuit est tombée. Il y a ces bruits du dehors, un peu de musique. Et ce temps qui n'en est pas un, cet entre deux, cet entre heures, celui où l'on est encore et celui où l'on va vers l'autre nuit, celle du sommeil.
Dans cet entre deux étrange et apaisant il y à toi. Tu es là sans être là, quelque part dans cette ville tentaculaire et trop bavarde. Cette proximité me permet presque d'entendre ton souffle.
Et moi qui reprends, dans la ouate un peu lente de  ce début de nuit, ma lettre infinie, mes mots. Non pas que je n'ai qu'eux mais parce que si je ne t'imagine pas, si je ne te parle pas, si je ne continue pas cette conversation sans fin, si je ne tisse pas entre nous, comment entendras tu ma voix? Comment m'entendras tu moi?
Tu me rends possible. Possible. Non pas impossibilité d'être, prisonnière, galérienne. Possible. Possible, de ce temps soudain accéléré, et possibles de tout ce qui se peut.
Possible et sens. Tu me rends ma liberté. Tu me rends à la lumière. Tu me rends au respect. Tu me rends à l'amour. Tu me rends à mon corps. Tu me rends à mes mots. Non pas mes mots des quotidiens mais tous ces mots qui naissent là, ces mots que tu es en train de  lire, ces mots que je pose sur ta bouche.
Tu me dis que je fais du bien à ta vie. Tu me fais aussi du bien, du bien à ma vie. Tu m'es ma seule certitude en dehors de celle que j'avance, que je vais m'en sortir, que je n'ai jamais rien lâché, même massacrée par terre, même en fuite, même en larmes. Jamais. Jamais.
Tu me rends possible. Tu me racontes la vie, l'autre, celle que je n'ai fait que côtoyer. Tu me rends possible parce que tu as posé tes mains sur moi et avant tes mains ton regard, ce qui est le plus important.
Tu me rends possible.
Et je t'aime avec tout de toi, tes côtés sombres, tes côtés lumineux, tes côtés doutes, tes côtés tendresse, tes fractures, tes sourires, tes efforts pour moi, tes présences en toi, ces multiples qui te rendent miroir brisé parfois.
Pour ces certitudes, ces larmes jamais très loin dans tes yeux, pour ta bouche qui attend et cherche la mienne, pour tous ces mots en toi, pour tes silences, pour tes petits sms qui illuminent mes instants, pour tes reins, pour ta culture, pour ton amour de moi, pour ton désir de moi, pour tes questions...
Pour tout ça et plus encore.
Et je te dessine possible de toi. Tu me dis "je veux être en symétrie de toi, être ton miroir, prendre le temps qu'il faut pour que tu t'aimes. Ça me fait grandir que de t'aimer".
Je te réponds : " tu me grandis en m'aimant; tu me rends à tout et à moi; je veux être ton miroir, ton harmonie, la musique qui danse en toi. Je veux être celle qui t'offre à toi par ses yeux; je veux être ton coeur et ta peau et tes mains et tes sommeils et tout ce qui est..."
Tu me rends possible mon amour. Te souviens tu quand je t'écrivais " que font deux  solitudes quand elles se rencontrent? Elles se percutent, elles se font l'amour".
Tu es ma solitude abandonnée.
Oui mon ange, mon homme, ma force, ma beauté, mon étoile, ma symbiose, mes mots, tu me rends possible.
Comment respire t'on dans le manque? Comment ne pas trouver étrange ma peau, mon corps, mon espace de vie?  Comment marcher, accomplir ces gestes simples quand tu me manques?
Et pourquoi me manques tu plus certains soirs, certains jours, que d'autres?
Je t'aime mon attraction terrestre. En me rendant possible j'ai pu t'aimer et non pas te fuir, j'ai pu te faire confiance et non pas douter, j'ai pu commencer l'apprentissage de moi.
Tu me manques. Dieu que tu me manques. Dieu que tu me manques.
Je t'aime.

MMD

Ma lettre infinie... ma maison

Je n'ai pas tous les mots de toi, tous ces mots qui vont, qui viennent, qui disent. Je t'écris et ma lettre infinie n'est que mot unique, à l'infini pétri, inversé, respiré, posé à nouveau. J'ai ces mots devenus seul mot pour continuer mon voyage de toi. Et qui redeviennent mots multiples au gré de ce qui est.
J'ai tous ces mots uniques pour que mes doigts ne te quittent pas, pour que tu me sentes, là, présence vivante. De mes mots doigts je me promène en toi, sur toi. Ces mots qui s'envolent je les fait tiens.
Je suis devenue immense parce que je t'appartiens. Et dans ce sentiment d'appartenance refaire un monde...
Je t'appartiens devenue femelle, charnelle, femme, femme, de façon si aiguë que parfois cela frise l'insupportable, que mon corps n'est plus que ce tout devenu texture. J'ai explosé en milliers d'étoiles, chacune posée en tes gestes. Étoile pour tes mains, étoile pour ta bouche, étoile pour ton sexe, étoile pour ta salive, étoile pour ta voix, étoile quand tu te racontes, étoile quand tu fermes les yeux,  étoile quand ton souffle s'accélère, étoile quand tu viens en moi.... Milliers d'étoiles qui te ressemblent, qui tournent et tournent encore cet homme que tu es.
Ce matin, dans la douceur d'une chambre, dans ce moment où tu as entouré mon corps de tes bras, j'écoutais ton souffle. Je le connais par coeur ce souffle et il m'émeut encore. 
Et quand nous avons entamé la balade des désirs, quand ton corps s'est fait houle et le mien feu, cet instant où je bascule, où je suis électrique, où ta main sur moi est arc en ciel, cette harmonie des envies, j'ai laissé venir la femme en désirs, la femme en amour, la femme charnelle.
Belle folie que de te désirer, que cette brûlure, que ces jouissances. Tu es mon horizon, celui où j'ai posé mes yeux. 
Je t'écoutais te raconter, bribes de ta vie, fractures ressenties, toutes ces choses qui t'expulsent de toi, qui rendent ton corps trop étroit. Ces tensions que je lis, que je ressens. 
Mon homme si fort et pourtant si fragile. 
Dans ce conte de toi, retrouver l'homme que tu es et te dire encore et encore, à en perdre le souffle, que tu es une belle belle personne. Que tu es un homme bien. Je ne le dis pas parce que je t'aime. Je le dis parce que c'est vrai. 
Cet homme lumière qui est toi je l'ai reçu dans toutes ses dimensions. Petit à petit il m'offre l'histoire de ses vies. D'un bout d'homme à un autre bout d'homme je tisse l'homme qui repose en mes mains et en mes histoires, mes livres de nous.
Bouleversée par ces larmes qui ne sont jamais loin dans tes yeux parfois, ce regard qui se brouille, cet abandon à toi et à moi, cette offrande de tes fractures, de tes regrets, de tes culpabilités, de tes rêves.
T'aimer fort dans cette eau qui monte à tes yeux. Émue, émue, chamboulée.
Personne ne voit donc ton regard devenir mer souvent? Cette petite chose qui te raconte tellement?
Et, dans ces instants où ton regard se fait eau, ressentir tant d'amour pour toi, au point que je me dis à chaque fois que mon  coeur va lâcher...
Et t'aimer, toi mon homme douceur et tendresse, quand j'allonge mes yeux aux tiens dans l'amour, tes yeux qui se font brume, ton souffle.
T'aimer quand tu racontes ton fils, ce petit bonhomme qui te ressemble tant, avec cette ténacité, cette volonté...
T'aimer quand tu parles de ton père, toi redevenu petit garçon et qui rêve d'être lui.
T'aimer quand tu déposes en moi tout ceci et plus  encore. 
T'aimer quand tu mets en moi ces morceaux de toi.
Je ne connais pas tout de toi. Mais ce que tu me laisses toucher de toi je l'aime. Et c'est toi. Et c'est ainsi que je t'aime.
Tu es mon miroir. En tes yeux je deviens belle et grande. Tu accroches ton regard à mon regard et je deviens papillon.
Tu me rends audible. Tu me rends normale. Tu me rends femme à aimer. 
Je suis à toi. N'en doute jamais, jamais. A toi. Parce que l'on  ne décide pas, parce que je suis vertiges de toi. Et parce que rien ne se commande, surtout pas l'amour, le sentiment amoureux, la puissance d'un lien magique, cette perception de l'autre en ce qu'il est prolongement de nous, morceau de nous, différent et semblable.
Je ne t'ai pas choisi. Je t'ai aimé. je n'ai rien calculé. Tu ne m'as pas choisie, moi si différente de ton monde, si différente de tes goûts. Tu m'as aimée parce que tu as laissé ton regard entrer en moi et que tu as regardé plus loin que l'apparence.
Je t'aime. Pas pourquoi ni comment mais ainsi.
Pour t'écrire en cette après midi qui s'en va doucement, je me suis allongée à toi et je m'endors dans ton odeur, dans ta respiration, dans cette paix que tu me procures. Juste toi et moi, une pénombre, un parfum de nous , une pause amoureuse, une pause tendresse. J'aime m'endormir prés de toi.
Ainsi j'habite où tu es. Ainsi tu es ma maison. Dans cette maison les fenêtres sont ouvertes, il y a de la musique, il y une familiarité des objets, une plénitude, un apaisement, une belle âme...
Toi, maison mienne, port mien, phare mien, vague mienne....Homme mien qui me construit une histoire belle comme une aurore....
Je t'aime ma fulgurance amoureuse, mon homme magnifique.... Je t'aime, passion. 
Une femme te tresse en elle. Elle te vit. Elle te 'coeur battant'. Elle te respire. Elle t'a posée en elle et elle est repliée sur toi. Elle  t'aime. 

MMD



mardi 7 février 2017

Ma lettre infinie... Réel, irréel et aimer....

Aimer c'est aussi ré inventer l'autre, l'imaginer, puzzle que l'on remonte à l'envers, à l'endroit, le broder jusqu'à que la réalité s'efface. Jusqu'à ce que la réalité soit. S'imaginer... S'inventer.
On ne reçoit jamais l'autre dans ce qu'il est entièrement. On le reçoit dans ce que l'on voit de lui, dans nos attentes, dans nos vides, dans nos intimes.
Il faut le regarder cet autre, l'effleurer réel, l'effleurer irréel. Faire de lui une magie, y apposer toute la puissance du sentiment.
D'un silence, d'un froncement de sourcil, d'une expression fugitive sur le visage, créer un monde que l'on comprend, qui nous parle.
L'autre c'est l'Atlantide, continent perdu que l'on remonte à la surface, que l'on renaît au monde.
L'Autre c'est soi, soi plus elle ou lui, métis amoureux...
Je te regarde et tu deviens mes yeux. Je t'imagine m'imaginer et je deviens partie de ta mémoire.
En te liant et en te déliant, poésie de l'amour fou, je redonne à ta présence, à toi, la texture qui est aussi mienne.
J'adore te regarder. Je t'aime en te regardant. Cela est magie toujours renouvelée. Je te sculpte en mots et en regards, en mes mains, en tout ce qui tournoie en moi.
Je fais de toi ma lettre infinie, de ta peau une histoire merveilleuse, un abécédaire gourmand qui a ton odeur. Je te fais fruit et sucre et amer et douceur et vies imaginées et vies réelles.
Dans cet homme que j'aime assis face à moi, dans tes petits gestes, ta façon de boire un café, tes jambes croisées, tes mains au repos, ton regard soudain tourné vers mes yeux, je dépose un autre toi, celui qui a posé son corps sur le mien, poids doux qui me disait ton désir, celui qui est allongé après l'amour et qui ferme le regard, ces instants où rien d'autre n'est que nous, loin des réels.
C'est ça imaginer l'autre, cette obligation amoureuse qui permet d'empoigner le monde, qui permet la respiration.
Dans un de tes "Je t'aime" je tisse une histoire, simple, si simple. Car il faut de la simplicité à l'amour aussi. "Je t'aime" et un homme et une femme se touchent.
"Je t'aime" et je deviens caresse.
En t'imaginant j'entame mon chemin de  toi, de nous.
Sais tu que j'ai tes doigts enchâssés à mon épaule? Quand tu caresses doucement ma peau après cette houle qu'est l'amour physique entre nous?
Je les porte tes doigts, seconde après seconde. Ils sont ta présence dans l'absence. Comme je les porte quand tu mets ta main à ma main, quand les doigts deviennent chanson sensuelle et tendre, quand ta main est argile et que je la  traverse, que j'aime tes doigts, que je fais l'amour à ta paume...
Imaginer l'autre, tableau des couleurs, tableau des vents, tableau des souffles, tableau des silences, tableau bleu, tableau ciel... L'imaginer et l'entendre...
T'écouter parler, aimer tes intonations, frémir à ces petits moments où ta voix devient si charnelle....
Est-ce cela aimer mon homme? Dis moi, dis moi, est-ce cela aimer?
Est-ce cela, cette attraction vers toi et le plaisir à me perdre en toi?
Dis moi...
Ce matin je regardais ta bouche, je regardais  tes bras, je regardais ce regard un peu sombre que tu avais, cette petite crispation autour des yeux, la ligne de l'attache de ton cou à ton épaule, ton menton... Et, comme une gosse heureuse, je me disais " il est à moi, toute cette immensité est à mes doigts, à ma bouche, à ma peau, à mes mots"...
Dis moi, est-ce cela aimer?
Je t'imagine mon homme des lointains, mon urgence, mon essentiel. Depuis que je t'ai tenu entre mes cuisses, en mon ventre, en ma bouche, en mon regard, depuis que tu es ma lettre infinie, je t'imagine et te donne corps, réalités et irréalités. Je te donne toi. Je me donne moi. Je nous donne l'infini.
Et je me donne à toi, ma mémoire et mes réalités.
Il me suffit que tu sois, parfait et imparfait, beau, absent, présent... Tu ouvres mes yeux au ciel.
Je t'aime ma belle chanson amoureuse, je t'aime mon oiseau de paradis, je t'aime homme mien, mon île, ma préférence, mon amour.
Tu me manques. Je t'aime.

MMD




lundi 6 février 2017

L'enfant soleil






Il y a le pointu, ce qui pique,  ce qui griffe
Il y a le doux, le beau, la paix

Et l'entre deux misères

Il y a ma bouche devenue nuit
Elle cloue les mots
Taper à la porte encore encore
Une petite fille s'en va
Elle a les cheveux bouclés des enfants soleil
Elle danse, elle danse
Elle invente un chemin
Et un arbre et des vents et des oiseaux
Elle pose des étoiles sur les murs

Elle se berce

De ses doigts elle dessine un nuage
Elle a tant de doigts qu'ils sont roseaux devant ses yeux
Clair obscur, lumière,  ombre
Elle joue
Elle murmure son nom
Il est nom secret,  nom neuf

Elle tourne

Elle se lance au bout de la terre
Elle est une boréale
Elle se teint d'arc en ciel
La voyez-vous ?

Elle vole,  elle vole,  elle vole
Une femme l'attend pour dormir

Une petite fille au nom interdit
Se fait femme au nom oiseau

Elle aime,  elle est atome
Elle pleure

Mariem mint DERWICH
Il y a les jours de pluie... Et il y a toi, permanence, épaule, roc, présence, respiration.
Toi qui m'offres tant quand rien ne va en moi, quand je ne suis que larmes.
Jour de pluie...
Et toi mon lumineux, mon sourire magnifique, mon regard, mes lèvres, mon odeur... Toi qui rends les choses plus supportables, qui fait de ma vie un amour.
Mon homme infini devenu mon essentiel...
Mon homme, mon urgence, mon amour.
Et moi là dans cette agitation puérile...
Tu me donnes sens. Tu me donnes vie. Tu me ramènes doucement vers la lumière, ta lumière.
Je t'aime parce que tu es mon homme. Mais encore plus, tellement plus.
Je n'arrête pas de te regarder, toi mon poème sans fin, celui qui te dit et qui m'est chant amoureux et sensuel.
Mes mots pour briser les jours tempête.
Mes mots pour t'aimer, te le dire...
Mots de mon ventre, mon de mon âme, mots de ma peau, mots de mon parfum.
Merci d'être, mon amour infini, mon bel bel amour, ma tendresse, mes premiers pas, mon homme de ma vie, ma passion...
Dans cet entrelacement amour désir, cette terre proche et lointaine en même temps, je t'aime.  Je t'aime, profondément. Et c'est chaud et beau comme ta bouche qui prend la mienne, quand tu murmures...
Je t'aime.


dimanche 5 février 2017

Au bout de combien de manques la respiration s'arrête t'elle ?
Un battement de coeur s'est perdu...

jeudi 2 février 2017

T'inspirer,  t'expirer, en perdre le souffle... En perdre le souffle... C'est belle belle folie que t'aimer, belle folie que t'espérer... Tu manques à mon espace vital..

Ma lettre infinie... Tes doigts...

À tes doigts sur mon visage j'ai entendu les frissons et les silences. J'ai posé un temps et tous les temps et toutes les heures et toutes les secondes, tout ce qui est trame des sentiments, des présences.
À tes doigts j'ai raconté qu'au bout de toi il y a moi, enroulée en ton odeur.
À ta bouche qui cherchait ma bouche j'ai dis le désir.
Sous tes doigts à mon visage caressé j'ai allongé ma main pour que ta peau me devienne chanson amoureuse, la douceur de l'envie , la force de ta paume, la tendresse de la caresse, un Je t'aime pour enfouir mon nez, broder les mots de l'amoureuse...
Arrêter le lent défilement, lettre après lettre, ton corps comme un parfum et ton regard qui m'inscrit, qui me rend douce...
J'ai tes yeux en ma bouche, posés sur ma langue. Ils me sont miroir...
Tu as fait de mes temps, de mes alphabets, de mon corps un tapis aux fils de couleur.
Je dors sous ton corps.
Et ma lettre infinie qui porte ton nom...
Mon homme des merveilles, mon homme des larges, mon magnifique animal, ma tendresse, ma lumière, mon amour...
Heureuse...
Merci mon homme qui s'apaise en moi.
Je t'aime.

MMD

mercredi 1 février 2017

Il y a le plaisir brut, animal,sensuel, cette houle qui fait de mon corps un abandon.
Et il y a la douceur d'un sommeil partagé, ton souffle qui te raconte,  qui dit l'homme qui s'abandonne, qui m'offre.
Ma bouche à ta peau posée, ton odeur que j'aime tant, ta respiration et ce léger alphabet et ta poitrine qui devient un poème.
Je t'aime dans ces moments partagés, cette paix, cette légèreté sans questions, cette intimité amour... J'aime m'endormir près de toi, dans le silence de cette chambre où nous sommes heureux... Je t'aime pour ma main posée sur toi, pour ton corps à mon corps déposé. Je t'aime pour cet homme fragile qui me raconte...
Je t'aime pour ton regard, celui que tu ouvres sur nous, celui que tu refermes sur moi et que tu ouvres à nouveau dans le plaisir, dans ce murmure esquissé...
Je t'aime pour tes mains, pour ta bouche, pour un bateau imaginé, pour mon ventre fait pour toi.
Je t'aime pour ton Je t'aime, celui que tu inscris à ma bouche, pour les jeux, pour la musique, pour ta douceur, pour tes audaces...
Une femme te regarde, te rêve, t'aime de toute la force de ses mains. Elle te porte en collier charnel, en collier douceur...
Elle fait de toi sa liberté et ses mots.
Tu es sa merveille. Elle t'appartient.
Je t'aime mon amour mien.
Je t'aime.

MMD